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L’été dernier de Catherine Breillat avec Léa Drucker, Samuel Kircher, Olivier Rabourdin, Clotilde Courau, Angela Chen, Serena Hu

L’été dernier – Synopsis

Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie.

L’été dernier – critique du film

Dans ce remake du film danois “Queen of hearts“, deux éléments dominent d’entrée de jeu cette romance : la différence d’âge des protagonistes au sein d’un duo ado/adulte et le mensonge qui va ravager un couple de bourgeois installés dans la vie.

A l’origine il était simplement question d’une histoire d’adultère avec un beau-fils beaucoup trop jeune.

Loin d’un réalisme affiché et assumé dans ce film romantique qui pourrait se cantonner à dire des choses convenues, étriquées, moralistes qui enlaidissent la morale et rétrécit les gens, une autre option est possible sous l’angle de l’Art qui serait là pour les embellir.

Si Un été dernier s’ouvre sur une première scène glaçante au niveau des propos entre Anne (Léa Drucker) l’avocate et  une jeune victime qui a été  violée, c’est pour créer un malaise qui va se poursuivre tout au long du film, d’abord entre Pierre (Olivier Rabourdin) le mari et  sa femme Anne, ensuite entre cette dernière et sa soeur Mira ( Clotilde Courau) et enfin  à un certain moment entre Théo (Samuel Kircher) le beau-fils et Anne.

Dans ce film qui n’a rien de sulfureux, entre “Le blé en herbe” et “Lady Chatterley“,  où la morale est immorale et qui interroge le désir féminin avec pudeur mais pertinence, Léa Drucker s’abandonne avec une volupté nouvelle au rôle sublime et dérangeant d’une femme au désir dévorant.

Certains spectateurs y verront un voyeurisme malsain, d’autres des scènes de corps à corps sublimées par des jouissances prolongées dans cette intrépide histoire d’une passion inconvenante entre un jeune homme et sa belle-mère.

Une mise en scène maîtrisée et captivante

Au delà, de cette histoire à caractère incestueux- entre un fils et sa belle mère qui se déroule dans un milieu  de la bourgeoisie de province, ce dernier opus de Catherine Breillat est  aussi une réflexion sur le couple, ses arrangements,  la part de mensonge  qui existe pour  sauver les apparences et fuir ici une image de soi détestable

Soulignons au passage la qualité de la mise en scène maîtrisée et captivante, les décors soignés, les prises de vues cadrées au plus près des visages et des corps dans ce grand film sur le désir et la complexité des relations humaines, de la tendresse à la cruauté.

Du coté des interprètes, Léa Drucker sobre au possible  étale sa large palette de jeu à l’infini. Elle  est prodigieuse et  impériale en avocate qui s’éprend du fils de son compagnon et sert formidablement  bien ce rôle ambigu de femme qui a oublié ses désirs en étant mariée et qui les redécouvre au contact de ce jeune tourtereau

L’interprétation ‘ Olivier Rabourdin tout en force et retenue est formidable dans un rôle bien plus complexe qu’il n’y paraît.

Après Paul, l’ainé des frères, la famille Kircher comporte de sacrés talents et le jeune Samuel est vraiment bluffant dans ce rôle de jeune homme en crise, fragile et à la fois manipulateur, mais au final très sûr de lui quand il comprend qu’il tient Anne par le sexe.

Gérard SERIE

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