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Synopsis

Suite à une décision municipale, l’Envol, centre d’accueil pour femmes SDF, va fermer. Il ne reste plus que trois mois aux travailleuses sociales pour réinsérer coûte que coûte les femmes dont elles s’occupent : falsifications, pistons, mensonges… Désormais, tout est permis !

Notre avis

TOUT EST PERMIS

Les Invisibles de Louis-Julien Petit
Les Invisibles de Louis-Julien Petit

Avec Les invisibles, Louis-Julien Petit vient parfaire une filmographie cohérente, inscrite dans la réalité sociale de notre pays. Le cinéaste creuse son sillon après Discount, qui racontait la création d’une structure de commerce équitable à partir de produits jetés à la poubelle par la grande distribution. Il renoue ici avec le ton de son premier long-métrage.

Une comédie sociale comme les affectionne les britanniques, dans la veine de The Full Monty. Le réalisateur n’a rien à envier à ses homologues anglais. Avec une rare grâce, il arrive à aborder des sujets graves et profonds avec légèreté et humour. Ce regard bienveillant lui permet de nous immiscer avec une empathie dans le combat quotidien de service social. Maîtrisant son sujet de bout en bout, Louis-Julien Petit réussi à manier des moments d’une émotion déchirante et d’éclat de rire irrésistible. Un film porté par des actrices formidables, entre gravité et énergie. Un trio majeur.

Dans un contexte social agité, Les invisibles sonne très fort. Généreux dans son regard, un film que je n’aurais pas renié Ken Loach.

« Les Invisibles » mélange allègrement les tons (tantôt dramatique, tantôt hilarant) et les genres (entre réalisme et conte). La bonne surprise de ce début d’année 2019, après Edmond. Savoureux.

Hervé Troccaz

Les invisibles