Sorties à Lyon – La newsletter

Vous cherchez des sorties à Lyon ? Abonnez-vous gratuitement à la newsletter, comme nos 15 000 abonnés !

Le tableau volé de Pascal Bonitzer avec Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi, Laurence Cotte, Mathieu Lucci.

Le tableau volé – Synopsis

André Masson, commissaire-priseur dans la célèbre maison de ventes Scottie’s, reçoit un jour un courrier selon lequel une toile d’Egon Schiele aurait été découverte à Mulhouse chez un jeune ouvrier. Très sceptique, il se rend sur place et doit se rendre à l’évidence : le tableau est authentique, un chef-d’œuvre disparu depuis 1939, spolié par les nazis.

Le tableau volé Critique du film

D’ART D’ART

Dans cette comédie dramatique, acide sur le milieu de l’art, ce film s’inspire d’évènements réels qui se sont déroulés en 2013.

Ce tableau d’Egon Schiele retrouvé dans la maison d’un jeune ouvrier chimiste qui vit avec sa mère à Mulhouse, est une oeuvre spoliée par les nazis qui a disparu en 1939 pendant la seconde guerre et représentant un champ de tournesol comme celui de Van Gogh mais à la manière du peintre.

Le Tableau volé, est la  confrontation entre  des personnages issus de  milieu socialement hétérogène avec deux spécialistes de l’art  de la maison Scottie’s qui traquent cette oeuvre unique en essayent de ne pas avoir l’air trop condescendant, quand il rencontre le jeune propriétaire.

Ce film ne se focalise pas à proprement parler sur l’univers du peintre Egon Schiele mais plutôt sur le milieu des marchands d’art comme ceux des commissaires priseurs, des galeristes, des collectionneurs, des antiquaires qui en tirent profit.

Ce qui nous interpelle en premier lieu dans ce film est le comportement énigmatique d’Aurore (Louise Chevillotte) une stagiaire qui travaille avec André (Alex Lutz), le jeune et exigeant commissaire priseur, et sa relation compliquée avec son “père” (Alain Chamfort) dont nous nous demandons assez vite  si c’est son géniteur.

Un scénario bien écrit, des dialogues savoureux et percutants

Pour coller au plus près de la réalité de cette histoire un tantinet rocambolesque, Pascal Bonitzer expose avec finesse le cynisme spéculatif, soulève des questions fondamentales sur la valeur de l’art, la moralité de ses transactions et les répercussions de celle-ci  sur le présent.

Sur un sujet inattendu, un scénario bien écrit, des dialogues savoureux et percutants, une mise en scène classique, mais efficace, et un très beau casting,  font de ce dernier film de Pascal Bonitzer un moment à la fois instructif et divertissant.

Pour nous raconter au final  l’histoire passionnante de ce tableau volé, à l’image d’un puzzle,  les pièces s’assemblent parfaitement une à une, tout devient claire, chaque personnage occupe sa place, chaque élément disparate fait sens, lorsque André, promu à de hautes  fonctions chez Scottie’s préfère avec   son ex femme Bertina (Léa Drucker)  créer leur propre agence pour des question de sécurité voire  d’emploi et continuer à travailler avec Me Egerman (Nora Hamzawi) et la jeune stagiaire qui a résolu un gros problème avec la vente du tableau.

Saluons la qualité de la performance et la justesse d’interprétation d’abord du quatuor d’actrices( Drucker, Hamzawi, Chevillotte) mais surtout d’Alex Lutz et de tous les autres acteurs

Ne manquez pas cette satire en forme d’enquête qui entremêle histoire, art et plus bassement commerce.

Gérard SERIE

A lire également sur 7 à Lyon : On a visité : le Parc des Oiseaux à Villars-les-Dombes