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Rencontre avec Bruno Cambon, directeur d’exploitation du PAL, parc d’attraction et parc animalier dans l’Allier.

Propos recueillis par Hervé Troccaz

Quelles sont les nouveautés du PAL 2018 ?

La grande nouveauté 2018 est le Yukon Quad. Ce dernier propulse les visiteurs à très grande vitesse, c’est un « grand coaster ». Cette attraction fonctionne avec une propulsion gravitaire et un moteur hydraulique. Le lanceur déplacé les visiteurs à plus de 90 km/h. L’ensemble permet  de traverser de magnifiques paysages du nord du Canada. Ce sont des sensations que l’on ne trouve pas ailleurs dans d’autres parcs. L’ensemble été développé par la société Itamin. C’est la plus grande attraction jamais proposée au PAL !

Quel bilan tirez-vous en terme de fréquentation ?

L’Allier compte 330 000 habitants et nous accueillons près de 600 000 visiteurs chaque année. Notre attractivité dépasse donc largement les frontières du département. Nous sommes le 3ème site de loisirs le plus fréquenté de la région Rhône-Alpes Auvergne après l’Aiguille du Midi et la Mer de Glace et le 1er site touristique de loisirs de cette même région.

Nous constatons que nous touchons un large public, venant parfois de très loin. Hier j’ai ainsi croisé un couple venant avec ses enfants d’Annecy, qui faisaient halte spécifiquement pour venir chez nous. C’est une grande source de satisfaction, car nous mettons beaucoup d’énergie pour satisfaire nos visiteurs. Cela passe par une perpétuelle remise en question, l’amélioration des installations et la création de nouvelles attractions. Nous nous appuyons sur une équipe de 80 permanents. Ces derniers sont très impliqués dans notre démarche, notamment les responsables qui  collectent des idées auprès des clients et les font remonter. Nous tenons compte des remarques si elles sont bonnes afin d’améliorer le confort de nos visiteurs. Nous restons à part très familial qui touchont toutes les générations. C’est une grande source de joie, car nous constatons avec plaisir que toutes les générations sont présentes. Ainsi j’ai le plaisir de rencontrer des grands-parents qui avait pris une carte pour la saison, afin de venir de manière régulière avec leurs petits-enfants.

Le PAL connait également de fortes pointes en matière de fréquentation !

Le mieux est de venir durant le mois de juillet, car notre pic de fréquentation est constaté au mois d’août avec en moyenne de 12 à 13 000 visiteurs. Nous accueillons beaucoup de monde notamment entre le cinq et le 26 août, et nous recommandons dans la mesure du possible à tous ceux qui souhaitent un peu plus tranquille d’éviter cette période. Les juilletistes sont en moyenne entre six et 7000 visiteurs par jour. Nous constatons une montée en puissance au fil des semaines. Par ailleurs, nous sommes « météo dépendants ». Nous constatons ainsi que la fréquentation du parc est moindre dès qu’il pleut. Mais nous sommes assurés de récupérer le nombre de visiteurs manquants le lendemain. Notre record a été établi le 14 août 2017 avec près de 15 000 visiteurs. Ce jour là nous avons dû refuser des entrées. Le parc est en perpétuelle évolution et nous sommes en train de construire un nouveau parking pour accueillir 1500 nouvelles voitures.

Quels sont vos projets ?

Nous avons pour ambition de construire un hôtel d’ici 2021 dans la plaine africaine. Les Lodges fonctionnent déjà très bien et nous allons construire 60 chambres. Un outil formidable qui permettra aux visiteurs de se croire en pleine plaine africaine. Cela devrait attirer encore plus de monde et de communiquer sur ces nouvelles prestations hôtelières. Nos visiteurs n’auront ainsi plus besoin de prendre l’avion pour se croire en dans la savane, ils se retrouveront dans un décor unique, l’Afrique en Bourgogne, avec la possibilité d’admirer des lions, zèbres etc. depuis leur chambre !

Comment expliquez-vous le succès du PAL ?

Le PAL est un produit original qui allie le divertissement avec les attractions et la découverte avec les animaux. Cette promesse d’une double expérience est dynamisée depuis 1990 par une politique d’investissement très volontaire, avec plus de 25% du Chiffre d’Affaires réinvesti chaque année (50% cette année) dans des nouveautés qui viennent renforcer l’attractivité du parc. Le développement d’un hébergement thématique unique en Europe est quant à lui à la fois la conséquence de l’allongement de la durée de visite et le moyen mis en oeuvre pour attirer une nouvelle clientèle plus éloignée. Les Lodges rencontrent un très grand succès avec 100% de taux d’occupation et une nouvelle clientèle, suisse par exemple, qui découvre le parc souvent pour la première fois . Nous veillons à améliorer en permanence le confort de visite et donc de l’expérience visiteur en développement l’environnement paysager, l’offre de la restauration, des informations permettant au visiteur de pouvoir plus facilement organiser leur journée (appli, info temps d’attente, spectacles, accessibilité….)

Quel est le but de votre fondation Le Pal Nature?

C’est une volonté de notre directeur Arnaud Bennet, qui voulait aller plus loin et soutenir des associations in situ. L’objectif est de leur apporter notre aide financière. Nous recevons de nombreuses demandes d’aide et nous contribueront à préserver la biodiversité. Ainsi nous avons permis de relâcher des oryx en Tunisie.

Comment procédez-vous pour sélectionner les associations ? Quels sont vos critères ?

Nous étudions la pertinence des dossiers, quel moyen les associations mettre en œuvre pour parvenir au résultat qu’ils souhaitent. Si nous jugeons le projet pertinent, nous fournissions le coup de pousse dont ils ont besoin. Nous examinons également d’autres critères comme l’ancienneté de l’association. L’ensemble doit être cohérent. La fondation est entièrement financée par Le Pal. Nous organisons chaque année à la fin de saison une journée fondation Le Pal Nature au mois d’octobre. De nombreux salariés apportent leur aide et travaillent ce jour là de manière bénévole afin de récolter un maximum de fonds. Cela permet de générer un bénéfice de dix euros par ticket vendu, pour financer l’association. Soit 30 000 à 40 000 € récoltés au total. Nous avons bien conscience que ces efforts sont nécessaires, même s’ils ne sont jamais assez nombreux. C’est une démarche environnementale vertueuse, dans le même ordre d’idées que notre certification Green Globe.

Comment s’obtient cette certification ?

Green Globe est une certification internationale pour le tourisme durable. Elle récompense les structures ayant opté pour une démarche d’amélioration de la gestion environnementale et sociale de leur activité. Ses objectifs sont basés sur les engagements pris au premier Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992.La certification Green Globe est très dure à obtenir, nous sommes audités chaque année, et il faut sans cesse améliorer pour la conserver. De nombreux critères sont pris en compte. Nous veillons ainsi à ne pas employer des produits avec de l’huile de palme. Au total 60 à 80 critères sont examinés, pris en considération : l’emploi de bois non traité, les achats responsables…

Comment arrivez-vous à attirer un public de plus en plus large ?

C’est un travail quotidien, de plus en plus conséquent. Nous anticipons sur l’avenir et constatons avec plaisir que le parc grandit d’année en année, devient de plus en plus important. C’est une grande source de satisfaction, car nous employons de plus en plus de personnes et les retombées pour l’économie locale sont nombreuses. Indirectement, nous employons près de 1000 personnes, entre les corps de métier comme les maçons, mais aussi les hôtels et restaurants environnants. Veillons améliorer en permanence le parcours des visiteurs. Nous avons ainsi mis en place un scooter électrique pour faciliter la mobilité des personnes à mobilité réduite. Nous disposons également d’un outil puissant, une tablette qui permet de connaître en permanence la fréquentation du parc, mais aussi de centraliser les informations, comme par exemple les objets perdus. C’est outil développé en interne, dont nous sommes très fiers. A tel point que d’autres parcs d’attractions comme le Futuroscope nous ont sollicité pour s’en inspirer !

Le site officiel du PAL

Crédit photos : LE PAL