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Le jeu de la Reine de Karim Aïnouz avec Alicia Vikander, Jude Law, Eddie Marsan, Simon Russell Beale, Erin Doherty
Le jeu de la Reine – Synopsis
Catherine Parr est la sixième femme du roi Henri VIII, dont les précédentes épouses ont été soit répudiées, soit décapitées (une seule étant décédée suite à une maladie). Avec l’aide de ses dames de compagnie, elle tente de déjouer les pièges que lui tendent l’évêque, la cour et le roi…
Le jeu de la Reine – Critique du film
Ce film historique dresse le portrait inédit de Catherine Parr, une reine extrêmement brillante, cultivée et émancipée qui a été sous-représentée dans l’histoire des Tudors.
C’est une symphonie envoûtante qui nous transporte dans les méandres de la cour d’Henri VIII, un roi tyrannique et d’une cruauté extrême avec les femmes.
Une reconstitution historique méticuleuse, des costumes somptueux aux décors majestueux
Dès les premières images, le film nous happe dans son univers riche et vibrant. La reconstitution historique est méticuleuse, des costumes somptueux aux décors majestueux, chaque détail est criant de vérité. La lumière douce et les cadrages précis contribuent à créer une atmosphère immersive et authentique.
Incarnée avec une grâce infinie par Alicia Vikander, le film tisse une toile narrative complexe et captivante, en suivant le destin de Catherine Parr, sixième et dernière épouse d’Henri VIII. Cette dernière se révèle être en plus de ses qualités premières être aussi une femme courageuse, luttant pour survivre dans un monde dominé par les hommes.
Le film explore avec finesse les jeux de pouvoir et les intrigues politiques qui ponctuent la vie de la cour. Catherine se retrouve prise au piège dans un échiquier complexe, où chaque pas peut s’avérer fatal. Sa relation avec le roi Henri VIII, tyrannique et imprévisible, est teintée d’une tension palpable.
Alicia Vikander qui incarne cette fémme d’une force rare, nous livre une performance d’actrice exceptionnelle, insufflant à Catherine une profondeur et une complexité émotionnelle saisissantes. Son regard intense, sa voix douce et déterminée donnent vie à un personnage inoubliable, une femme qui refuse de se soumettre et qui aspire à la liberté.
Une mise en scène subtile et élégante
Grâce à sa mise en scène subtile et élégante, Karim Aïnouz signe une réalisation d’une grande finesse. Sa caméra se faufile dans les corridors du pouvoir, captant les regards furtifs, les gestes traîtres et les secrets murmurés. La musique, envoûtante et discrète, souligne l’intensité des moments clés et renforce l’atmosphère dramatique du film.
Ce Jeu de la Reine qui résonne au-delà du temps n’est pas seulement un film historique, c’est une réflexion universelle sur le pouvoir, l’ambition et l’émancipation féminine. Il nous rappelle que même dans les moments les plus sombres, l’espoir et la force de l’esprit peuvent triompher.
Au-delà des faits historiques, la complexité de l’intrigue peut parfois dérouter les spectateurs pas très à l’aise avec la période historique et la fin, bien que satisfaisante, peut laisser un sentiment d’inachevé
Du coté du casting cinq étoiles et de son excellente brochette d’interprètes, la performance Alicia Vikander en tant que Catherine Parr est captivante. Elle incarne à la fois la force et la vulnérabilité de cette femme intelligente et ambitieuse, prise au piège dans un mariage avec un roi tyrannique. Son regard intense et sa présence magnétique illuminent chaque scène.
Un véritable joyau cinématographique à savourer et à méditer.
De son coté, Jude Law qui s’est glissé dans la peau d’Henri VIII est à la fois terrifiant et fascinant. Il capture parfaitement la cruauté et la paranoïa du roi, tout en laissant entrevoir sa fragilité humaine. Sa performance est un véritable tour de force.
Eddie Marsan qui campe un Lord Seymour des plus charismatiques et manipulateurs. Son talent est indéniable, et il apporte une dimension trouble et intrigante au personnage. Quant à Sam Riley, jouant Thomas Seymour est à la fois séduisant et dangereux. Il offre une performance nuancée et complexe, qui nous laisse incertains quant aux véritables intentions de son personnage.
Par ailleurs, Simon Russell Beale (Stephen Gardiner) est un véritable portrait de l’ambition et du fanatisme. Il apporte une gravité et une intensité saisissantes à chaque scène et Erin Doherty (‘Anne Askew) est tout simplement bouleversante. Elle donne vie à cette jeune femme courageuse et déterminée, qui n’hésite pas à défier le pouvoir en place pour défendre ses convictions.
Le Jeu de la Reine qu’il faut vraiment aller voir, est un film qui marquera durablement les esprits. Un véritable joyau cinématographique à savourer et à méditer.
Gérard SERIE
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