Publicités

Sorties à Lyon – La newsletter

Vous cherchez des sorties à Lyon ? Abonnez-vous gratuitement à la newsletter, comme nos 15 000 abonnés !

La Vénus d’argent d’Héléna Klotz  avec Claire Pommet, Niels Schneider, Sofiane Zermani, Anna Mouglalis, Grégoire Colinn, Mathieu Amalric

La Vénus d’argent – Synopsis

Jeanne a 24 ans. Elle vit dans une caserne en banlieue avec son père gendarme, son petit frère et sa petite sœur. Elle a fait le pari de réussir sa vie dans le monde de la finance. Pas pour la gloire ou le luxe, mais parce que c’est le moyen qu’elle a trouvé pour gagner sa liberté.

La Vénus d’argent – Critique du film

Dans ce film à l’ambiance  étrange où une jeune femme androgyne  coincée entre une caserne de banlieue avec sa barre d’immeuble où elle réside et les tours des quartiers d’affaires qui abritent  les traders de la finance, elle cherche à se fabriquer un avenir possible.

Le titre de ce film fait référence à la figurine de proue des Rolls-Royce, rutilante et argentée, les bras en croix et les ailes déployées à l’image de la sculpture de la “Victoire de Samothrace” et que Jeanne imite à un moment du film, bras en arrière et le torse bombé en avant en fendant l’air. 

C’est une histoire  d’apprentissage et d’émancipation sociale entre deux monde d’hommes pour Jeanne Franqueur ( Claire Pommet dite Pomme ), aux allures de film de séries noires, entre tension paranoïaque et atmosphère sophistiquée.

Dans ce monde de travail déshumanisé de la finance tel que présenter dans ce film,  nous pouvons nous interroger en tant que spectateur en quoi ce milieu professionnel obscure est-il si tentant ou attrayant pour des jeunes, si ce n’est la rémunération ou l’argent facile  ?

Au delà du parcours de cette jeune fille à l’allure de mec toujours habillée en homme, le film aborde et exploite une série de thèmes  comme : l’argent, la famille monoparentale, le genre, la discipline, le consentement, la trahison, l’amour…

Le rythme trop lent et le coté contemplatif finissent par plomber cette histoire.

Le scénario tel que traduit en images est confus pour trouver par exemple un lien  entre armée et finance ou encore  le rôle des personnages dont on ne connait pas véritablement leur histoire, leurs motivations profondes,  ce qui les lie véritablement, tout comme la trahison de Fares (Sofiane Zermani) quand il plante Jeanne.

Indépendamment  des très belles images urbaines, des costumes et des décors intérieurs qui transpire l’aisance financière, le rythme trop lent et le coté contemplatif finissent par plomber cette histoire.

Les personnages sont trop caricaturaux : Jeanne la fille modeste au minois d’ange, Elia (Anna Mouglalis) la bourgeoise riche qui se fiche un peu de tout y compris de ses amours clandestins, Fares (Sofiane Zermani) le patron roublard des traders qui ne pense égoïstement qu’à sa pomme , Augustin (Niels Scneider) le bidasse de service très amoureux qui a éduqué sexuellement jeanne maladroitement.

Les personnages sont trop caricaturaux

La réalisation très normée et conventionnelle aligne de belles prises de vues, des personnages et des dialogues qui sonnent étrangement faux et des silences qui sont censés en dire long.

Du coté casting, Pomme pour un premier film s’en sort plutôt bien. Niels Schneider, Grégoire Colin qui joue le père de Jeanne , Mathieu Amalric (pour une scène) qui interprète le patron d’une entreprise de traders et Anna Mouglalis, dont la voix de contralto est toujours aussi fascinant  tiennent chacun leur rôle avec talent.

Un film qui nous permet de découvrir l’héroïne filmée sous tous ses angles.

Gérard SERIE

Découvrez les autres temps forts de l’actualité culturelle lyonnaise, sur le guide pour sortir à Lyon : François-Régis Gaudry, le lyonnais qui émoustille nos papilles : interview