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La Vénus d’argent d’Héléna Klotz avec Claire Pommet, Niels Schneider, Sofiane Zermani

La Vénus d’argent – Synopsis

Jeanne a 24 ans. Elle vit dans une caserne en banlieue avec son père gendarme, son petit frère et sa petite sœur. Elle a fait le pari de réussir sa vie dans le monde de la finance. Pas pour la gloire ou le luxe, mais parce que c’est le moyen qu’elle a trouvé pour gagner sa liberté.

La Vénus d’argent – Critique du film

Dans ce film noir d’apprentissage qui explore aussi le genre, avec d’un côté la caserne de gendarmerie avec ses barres d’immeubles de la banlieue, et de l’autre la finance et les tours des quartiers d’affaires, il y a Jeanne, une jeune étudiante dans la  finance,  d’abord militaire comme son père, qui cherche à briser le plafond de verre de sa classe sociale pour se créer un futur dans le monde de la bourse et des profits financiers. 

Le titre fait référence à la figurine de proue des Rolls-Royce, étincelante, forte et métallique représentant la statue de la victoire de Samothrace que Jeanne imite à un moment du film, en se tenant debout hors du toit de la voiture et en fendant l’air pour  symboliser l’avenir et la force des traders dans le monde impitoyable de la finance 

Déterminée à échapper à son milieu militaire, elle se lance dans des études de finance et intègre un prestigieux cabinet de boursiers. Obsédée par l’ascension sociale et la réussite, elle s’engage dans un monde impitoyable où les valeurs humaines semblent sacrifiées sur l’autel de l’argent.

L’histoire de La Vénus d’argent est celle d’une jeune femme ambitieuse qui se bat pour s’affranchir de ses origines et se faire une place dans un monde dominé par les hommes et l’argent. Le film suit son parcours semé d’embûches, depuis ses débuts difficiles jusqu’à son ascension fulgurante au sein d’une société  de traders. Mais ce succès a un prix : Jeanne doit faire des compromis et sacrifier certains de ses idéaux.

Le film offre un regard sans concession sur le monde de la finance

Le film offre un regard sans concession sur le monde de la finance, dépeignant ses rouages impitoyables et ses dérives. On y découvre la pression constante, les longues heures de travail, la culture du sacrifice et l’âpreté au gain qui règnent dans ce milieu. La réalisatrice montre également comment les femmes doivent souvent se battre deux fois plus dur pour réussir dans ce domaine dominé par les hommes.

Héléna Klotz signe un film noir élégant et sophistiqué, qui nous plonge dans une atmosphère à la fois captivante et glaçante. Elle utilise un cadre précis et des compositions symétriques pour souligner la rigidité du monde de la finance.

La musique, composée par Thomas Bangalter, est également un élément important du film, contribuant à créer une ambiance à la fois mélancolique et énigmatique.

La mise en scène de La Vénus d’argent est particulièrement soignée, avec des plans léchés et une utilisation élégante de la lumière. La réalisatrice utilise également des codes visuels forts pour symboliser les différents aspects du film, comme l’argent, le pouvoir et l’ambition.

Le film souffre parfois d’un rythme lent

Pour un premier film et premier rôle dans La Vénus d’argent, la chanteuse Pomme alias Claire Pommet s’en sort plutôt bien, à la fois ambitieuse mais fragile affectivement et qui livre une performance captivante mais nuancée dans le rôle de Jeanne, en incarnant avec justesse la complexité mais aussi  les contradictions de son personnage. Elle parvient à rendre crédible l’évolution de Jeanne, tiraillée entre ses ambitions et ses valeurs.

Le film souffre parfois d’un rythme lent, ce qui peut nuire à l’intérêt du spectateur avec. certaines scènes qui auraient pu être raccourcies 

La fin du long-métrage est quelque peu prévisible et ne surprend pas vraiment le spectateur. 

La Vénus d’argent est un film ambitieux et audacieux qui explore un sujet complexe et d’actualité. Le film n’est pas exempt de défauts, mais il vaut le détour pour sa performance principale et sa réalisation soignée.

Gérard SERIE

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