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La Bête de Bertrand Bonello 

Avec Léa Seydoux, George MacKay, Guslagie Malanda

La Bête – Synopsis

Dans un monde futuriste où l’intelligence artificielle règne en maître et où les émotions humaines sont perçues comme une menace, Gabrielle se trouve confrontée à une impérieuse nécessité : celle de purifier son ADN en revisitant les méandres de ses existences antérieures. Au cours de cette quête introspective, elle se retrouve en présence de Louis, son amour d’antan. Cependant, une appréhension grandissante l’étreint, laissant présager l’avènement imminent d’une catastrophe aux conséquences potentiellement dévastatrices.

La Bête – Critique du film

Adapté d’une nouvelle contenue dans le roman d’Henry James,  “La Bête dans la jungle “, sorti en 1903 raconte l’histoire d’un homme qui attend un événement extraordinaire qui changera toute sa vie et qui demande à une femme d’attendre avec lui, jusqu’à une issue tragique.

Six mois avant sa sortie un autre  film du même nom réalisé par Patrick Chiha avec Anaïs Demoustier et tom Mercier est sorti sur tous  les écrans.

Ka différence entre les deux films est que Bertrand Bonello a inversé les rôles et a fait du personnage féminin celui qui est dans l’attente en pressentant  une catastrophe  et sur l’actrice qui l’incarne. 

La plupart des dialogues qu’on entend dans la longue scène de réception mondaine au début du film sont ceux de l’auteur du livre avant que le scripte du film raconte une autre histoire au futur proche et futuriste qui se situe en 2044 et traite des sentiments et de nos peurs ancestrales. 

Le réalisateur signe là un long-métrage pour le moins singulier, mélangeant séquences d’abord d’époque en costume et mélodrame romantique, d’anticipation puis d’errance qui transpose l’histoire d’origine dans un contexte de science-fiction, où l’héroïne se retrouve à revivre ses vies antérieures.

Si Bertrand Bonello  est parfaitement à son aise sur le passé ou le présent, sa vision du futur s’avère moins aboutie.

Cette auto-masturbation intellectuelle de son réalisateur n’ a pas tarder à égarer son public dès la première heure de projection.

Un film trop long dont le message demeure un peu trop flou

La Bête est un film trop long dont le message demeure un peu trop flou pour le spectateur malgré  le soin apporté à sa réalisation.

Avec une ambition tant formelle que narrative, Bertrand Bonello  construit un récit aux allures de labyrinthe mental se déroulant sur trois périodes distinctes

Si son réalisateur est à l’aise sur le passé ou le présent, sa vision futuriste s’avère moins aboutie même s’il  montre visuellement l’aspect anxiogène de l’époque.

Léa Seydoux s’est bien améliorée dans son jeu d’actrice, trouve en incarnant le personnage de Gabrielle  un rôle fait sur mesure pour elle.

Face à elle, pour le rôle du soupirant transi, l’acteur britannique  George Mackay épris à son égard de passion amoureuse ou de haine, qu’il interpréte avec une impressionnante intensité

Le troisième personnage du film est un pigeon annonciateur de malheur lorsqu’il pénètre à l’intérieur des appartements .

Malgré quelques scènes biens filmées qui marqueront peut-être les esprits comme celles de la noyade pour échapper à l’incendie dans l’atelier de montage de poupons  en celluloïde, la machine qui introduit une sonde dans l’oreille et le crane  de gabrielle ou le cri final témoignant d’une peur effroyable en  mélangeant sans cesse les temporalités  le film devient indigeste pour les spectateurs et finit  par le rendre incompréhensible.

On ne fait pas du cinéma pour soit ou pour flatter son égo !

Gérard  SERIE

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