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Ils l’aiment de et avec Sylvain Lambert et Isabelle Bon-Madvorny.

Salle des Fêtes de Chasselay. Régie Gérard Duperray  avec la participation de Yves Duperray.

Ils l’aiment – Synopsis

Et si on faisait un enfant ? Telle est la question fatidique que  se posent deux êtres qui s’aiment dans la vie C’est en prononçant cette phrase que beaucoup de couples se trouvent chamboulés.Du doute à la joie en passant par les rires, Isabelle et Sylvain traversent ces épreuves ensemble.

Ils l’aiment – Critique du film

C’est devant une salle comble et attentive que cette comédie désopilante fut présentée en soirée à Chasselay.

Dans la droite lignée des comédies de Pierre Palmade avec Muriel Robin ou Michele Laroque après Ils s’aiment,  ils se sont aimés et Ils se reaiment, Sylvain Lambert a eu la bonne idée d’imaginer et d’écrire une suite pleine d’allant.

Dans ce troisième volets finement écrit et intitulé « Ils l’aiment« , Isabelle propose à son mari Martin (après leur rencontre, leur mariage, leur divorce et leur remariage) d’avoir enfin un premier enfant.

Devant son scepticisme  affiché, elle l’encourage et finit par le convaincre en lui avouant  qu’elle est déjà enceinte.

Mis devant le fait accompli,  Martin affiche un bonheur tardif dans l’attente et la crainte de l’accouchement.

Le décor minimaliste composé de quelques chaises, un landau et un baigneur en guise de bébé fit la part belle au jeu du duo de comédiens.

La pièce nous raconte de scène en scène avec un humour décapant tous les bons et mauvais cotés de la vie de couple  avant et lorsque un nouveau né vient perturber la quiétude de deux êtres tellement dissemblables, avec un Martin réfléchi, peureux, taquin et une Isabelle un peu gourde sur les bords, sans filtre et  qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas.

Pour achever le tableau, Martin propose à sa dulcinée de confier à sa mère le futur garçon, qu’il avait pronostique  avant l’écographie  et qui va s’avérer être une fille à la naissance.

La réaction d’Isabelle ne se fait pas attendre et renvoie,  comme l’on dit au rugby, cette proposition saugrenue dans les 22 mètres.

En guise d’intermèdes, nos comédiens aussi chanteurs ont parodié des chansons de Jean-Jacques Goldman et Patrick Bruel  avec des paroles en rapport avec le thème principal .

Les temps forts de la pièce parmi tant d’autres sont : le  passage consacré au choix du prénom, à celui de l’accident scolaire. Mieux encore lorsqu’Isabelle décide de se reconnecter avec les mathématiques au moment d’aller diner chez des « amis ».  Comme prétexte , elle dit s’y entrainer afin de pouvoir  aider plus tard leur fille, alors qu’elle n’est encore qu’ un bébé .

La discussion qui s’en suit entre Martin et Isabelle est des plus hilarante au possible quand  elle commente l’énoncé d’un problème portant sur le calcul de la surface du sol d’une cuisine et de rouleaux de tapisserie à poser sur les  murs. Pour expliquer à Martin ses difficultés à comprendre et résoudre le problème , elle annonce qu’elle n’a pas choisi les carreaux et dont elle ne sait pas si les motifs du  sol et des murs  seront en harmonie. Autant dire que là nous atteignons  des sommets d’un  comique de situation tant la scène est drôlissime.

Une mise en scène précise, alerte et bien rythmée de l’auteur

Pire encore, quand Isabelle commente  le faciès disgracieux des autres enfants et de leurs parents ou porte un regard critique sur l’éducation des enfants lorsqu’un morveux la traite de « vieille pute » et dont le qualificatif de pute  ne l’offusque pas outre mesure  mais réfute fermement celui de vieille , elle qui ne  fait pas son âge.

La mise en scène précise, alerte et bien rythmée de l’auteur contribue en dehors de l’excellent  duo de comédiens,  au succès de cette comédie de boulevard haute en couleurs et d’une drôlerie irrésistible . Mention spéciale pour la véritable fille de Sylvain Lambert qui a interprété avec talent, leur gamine à la langue bien pendue.  

Non contents de nous avoir fait rire aux éclats pendant toute la durée de la pièce, l’auteur-comédien Sylvain Lambert et sa complice Isabelle Bon-Nadvorny ont  réussi à faire chanter le public  à la fin de la représentation.

C’est sous des tonnerres d’applaudissements que les spectateurs ont salué la performance des comédiens dans Ils l’aiment.

Gérard SERIE

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