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Heureux gagnants de Maxime Govare, Romain Choay avec Fabrice Eboué, Audrey Lamy, Pauline Clément , Anouk Grinberg. Louise Coldefy, Victor Meutelet

Heureux gagnants – Synopsis

Plus de probabilité d’être frappé par une météorite que de gagner au loto avec une chance sur 19 millions de tickets vendus . Pour nos heureux gagnants, le rêve va rapidement se transformer en cauchemar, et leur vie va voler en éclat dans un spectaculaire feu d’artifices de comédie noire et de sensations fortes.

Heureux gagnants – Critique du film

A l’origine de ces histoires en forme de sketchs amusants , les deux scénaristes Maxime Govare et Romain Choay voulaient nous montrer à quel point gagner à un jeu de hasard comme le Loto pouvaient vite devenir un cauchemar pour les heureux gagnants, en sachant que 50% des bénéficiaires du gros lot étaient ruinés quatre ans après.

D’un point de vue étude sociologique et comportementale des joueurs, notons qu’en règle générale ce sont de petites gens ou des individus lambda qui jouent pour espérer changer le cours de leur vie. A savoir que les personnes fortunées ne jouent jamais à ces  jeux de hasard.

Véritable bouffée d’air frais, cette comédie sociale, teintée d’humour et d’émotions, nous embarque dans le quotidien de plusieurs personnages que la vie a mis à rude épreuve.

Dès le premier sketch le décor est planté lorsqu’un couple de français moyens comme  Paul et Louise Roussel découvre trois mois plus tard un ticket froissé qui sera endossable juste avant la clôture des gains.

S’en suit trois autres petites histoires, celles : d’un Don Juan arnaqueur de jeune fille esseulée, de terroristes endoctrinés prêts à tout faire exploser, d’un vieillard qui en mourant en EHPAD en tenant un ticket gagnant à la main  va faire le “bonheur “de 5 soignants malhonnêtes.

Une comédie solaire et irrésistible

Cette comédie solaire et irrésistible  ne se prive pas de jouer avec les codes de la bienséance pour offrir une satire mordante de la société moderne ou l’humour noir est omniprésent, souvent grinçant et parfois même dérangeant, mais toujours pertinent et percutant.

La réalisation de Maxime Govare et Romain Choay est inventive, fluide et dynamique. Elle est ponctuée de trouvailles visuelles et de séquences particulièrement réussies qui captent avec justesse les émotions des personnages et rythment le film avec un humour tendre et jamais cynique. La bande originale, quant à elle, est parfaitement choisie et souligne avec brio l’atmosphère parfois tragique, parfois burlesque du film.

La force du casting réside dans la complémentarité des acteurs, chacun apportant  sa singularité et son talent au film, créant une alchimie parfaite.

Fabrice Eboué excelle dans son rôle de loser magnifique, oscillant entre cynisme et humanité. Son talent comique est parfaitement exploité, offrant des moments de rire hilarants.

Une comédie noire jubilatoire qui vaut le détour

Audrey Lamy est formidable en femme dépassée par les événements, tiraillée entre ses rêves et la réalité. Elle apporte une touche d’émotion et de profondeur à son personnage.

Anouk Grinberg est époustouflante dans un rôle à contre-emploi. Elle crève l’écran avec son humour noir et son énergie débordante.

Louise Coldefy et Victor Meutelet sont également excellents parce qu’ils apportent leur touche de  fraîcheur et leur dynamisme au film.

Mention spéciale à Pauline Clément qui interprète  Julie, une jeune fille esseulée et  naîve qui croit au prince charmant et qui se laisse séduire par un beau mec  au risque de se perdre

Entre rêve et la réalité, le film nous montre que l’argent ne fait pas nécessairement le bonheur et que la quête de la richesse peut parfois se révéler décevante.

Au final Heureux Gagnants est une comédie noire jubilatoire qui vaut le détour. Un film à la fois drôle, grinçant et poignant, porté par un casting exceptionnel.

Gérard SERIE

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