FESTIVAL LES PIANISSIMES du 16 au 24 Juin 2018
ST GERMAIN AU MT-D’OR
Domaine des Hautannes 69850 04 69 60 22 20
Concert Violoncelle et Harpe Samedi de juin 18 à Eglise de ST Romain au Mont D’or
Ce fut un concert exceptionnel (et le mot n’est pas assez fort) qu’offrirent à plus d’une centaine de privilégiés ces deux surdoués de la musique classique.
Signalons au passage que c’est déjà, rare de croiser un harpistes (instrument souvent joué par des musiciennes), d’une telle jeunesse et d’une telle qualité instrumentale.
Après deux concerts donnés les deux soirées précédentes à Berlin et Bâle, la jeune violoncelliste Astrig Siranossian retrouvait le jeune harpiste virtuose Sasha Boldachev qui arrivait lui de Moscou, où il jouait pour l’ouverture du mondial de football.
Depuis longtemps l’un comme l’autre rêvaient de jouer ensemble et ce fut enfin possible ce samedi soir là.
A peine le temps d’accorder leurs instruments que déjà dans l’intimité de la petite église de ST Romain au MT D’Or à l’acoustique parfaite, les premières notes s’échappaient du violoncelle Ruggieri de 1676 généreusement prêté par la Fondation Boubo Music de Binningen à d’Astrig Siranossian, qui interpréta en ouverture une oeuvre de Nikolaï Rimsky-Korsakov(1884-1908) » Fantaisie sur Shéhérazade » ( ILamer et le vaisseau de Simbad , IILe récit du prince Kalender, IIILe jeune prince et la princesse et en IVFête à Bagdad ) .
Aux sonorités graves du violoncelle répondirent dans une harmonie parfaite les notes aigues de la harpe pour la sonate n°3 en sol mineur de Johann-Sébastien BACH (1685-1750).
C’est en solo qu’Astrig Siranossian nous interpréta en forme d’hommage à ses aïlleuls arméniens , une fantaisie pour violoncelle seul en do majeur de Aram KHATCHATURIAN (1903-1978) compositeur contemporain que l’on entend que très rarement
S’en suivit une autre sonate en mineur de Frantz SCHUBERT (1797-1828) qui souleva l’enthousiasme de toute l’assistance, tant la beauté musicales de toutes ces oeuvres et la qualité d’interprétation de nos deux jeunes musiciens, nous touchèrent profondément.
C’est sous des tonnerres d’applaudissements que la salle entière salua la performance des artistes de cette soirée rare qui marquera les annales de la musique classique.
A chaque rappel, le duo se plia aux souhaits du public enthousiaste en interprétant une pièce tiré du « Carnaval des animaux » du compositeur Camille de Saint- Saëns (1835-1921) et ensuite « une sicilienne » de Gabriel Fauré (1845-1924)
Gérard Sérié