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COUPS DE COEUR : A VOIR OU A REVOIR

 

Printemps du cinéma 2019
Printemps du cinéma 2019

Du 17 au 19 mars 2109 dans les salles de cinéma – 4€ seulement la séance

Dès  mercredi, découvrez les films qui sont  à l’affiche pendant cette fête du Cinéma

 

 

 

 UNE INTIME CONVICTION d’ Antoine Raimbault

Une intime conviction
Une intime conviction

Avec Marina Foïs, Olivier Gourmet, Laurent Lucas

Depuis que Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, elle est persuadée de son innocence. Elle convainc un ténor du barreau de le défendre pour son second procès, en appel.

 

AVIS « Une intime conviction », d’Antoine Raimbault, nous relate au plus près le deuxième procès en appel de l’affaire Suzanne Viguier, à un détail près, soit la présence de Nora, totalement romancée dans ce cadre précis. Enfin un vrai film de procès made in France ! Une affaire judiciaire traitée comme un thriller avec une Marina Foïs de plus en plus impressionnante et un Olivier Gourmet bluffant dans le rôle d’Eric Dupond-Moretti. A ne pas louper, un genre trop rare en France !

Du cinéma précis et technique pour la bonne cause, et donc instructif et intelligent, où toutes les ambiguïtés et l’enjeu d’un jugement humain, sont brillamment mises en avant.

 

LA CHUTE DE L’EMPIRE AMERICAIN de Denys Arcand

La chute de l'Empire Américain
La chute de l’Empire Américain

Avec Alexandre Landry, Maripier Morin, Rémy Girard

À 36 ans, Pierre-Paul Daoust est livreur. Un jour, il est témoin d’un hold-up qui tourne mal, Il se retrouve seul avec deux énormes sacs de sport bourrés de billets. Le pouvoir irrésistible de l’argent va bousculer ses valeurs altruistes et mettre sur sa route une escort girl envoûtante, un ex-taulard perspicace et un avocat d’affaires roublard.

 

AVIS

Le plaisir d’un récit rondement mené et riche en ruptures de ton. C’est cela avant tout La chute de l’empire américain qui, malgré son titre, n’a rien d’une suite du mythique Le déclin de l’empire américain et des Invasions barbares. Denys Arcand aurait d’ailleurs pu reprendre le titre d’un de ses (savoureux) premiers films ; La maudite galette. L’argent et la quête obsessionnelle des hommes pour en avoir toujours plus, tel est le thème limpide de cette chronique sociale qui se déguise parfois en polar nerveux voire en comédie. Un long-métrage réussi à l’humour corrosif, ambitieux et réjouissant

 

GREEN BOOK : sur les routes du sud

 

Green Book
Green Book

De Peter Farrelly avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini

En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts.

 

AVIS

Malgré un sujet difficile, ce film est pour moi un feel good movie, il redonne foi en l’humanité. Il fait partie des films qu’ il faudrait faire voir à tout le monde. Un road movie essentiel sur l’identité de deux hommes, servi par deux très grandes prestations d’acteur , avec un vigo mortensen presque plus crédible en italo américain que Robert et Al. Un chef-d’œuvre éblouissant époustouflant les mots ne sont pas assez fort. Vigo est tout simplement surprenant dans ce rôle, il dévoile un jeu d’acteur rarement vu chez lui. Mahershala Ali quant à lui est juste par sa retenue sa posture son jeu en douceur mais avec fermeté… j’ai beaucoup aimé également Linda Cardellini qui est très fraîche et douce dans le film elle a un belle présence à l’écran.

 

Grâce à Dieu

Grâce à Dieu de François Ozon
Grâce à Dieu de François Ozon

De François Ozon avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud

Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour « libérer leur parole » sur ce qu’ils ont subi.

 

AVIS

On ne peut sortir de ce film Grâce à Dieu que convaincu par l’impeccable travail documentaire que des comédiens au sommet de leur art incarnent avec maestria. C’est dire que, sur le plan réaliste, le film relève haut la main son ambition initiale : mettre en scène la parole meurtrie, plongée dans l’obscurité pendant des décennies puis subitement restaurée.L’agitation de la foi, la frénésie de la passion percent çà et là mais s’évaporent trop souvent dans le souci de se montrer irréprochable et religieusement correct. Ce film témoignage demeure une œuvre forte et passionnante, un engagement citoyen qui fera date dans l’Histoire et qui confirme, si besoin, la maturité de son cinéaste.

Gérard Sérié