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CANNES C’EST FINI et dire que c’était la ville de mon premier amour …

Affiche officielle du Festival de Cannes 2018
Affiche officielle du Festival de Cannes 2018

Les clameurs se sont tues à Cannes après 12 jours de folie, de petits mots, de commentaires, de critiques, d’étalage de robes haute couture et de smokings de rigueur, de soirée inoubliables sous les étoiles en attendant une palme d’or ou un prix. Que retenir de cette édition ? Comme pour le bon vin, cette 71e édition animée par le truculent maître de cérémonie Edouard Baer et présidée par la star parmi les stars, Cate Blanchett, fut un cru très moyen et ne laissera un souvenir impérissable dans l’esprit des festivaliers.

Quand le festival s’engage

Asia Argento
Asia Argento

Ce que l’on retiendra peut-être, c’est qu le festival fut cette année plus engagé pour soutenir la cause des femmes, avec le harcèlement sexuel et  le  viol dont elles sont victimes. Plus politique  pour   la défense des réalisateurs, ceux qui croient encore à la liberté d’expression comme ceux qui ne peuvent pas sortir de leur pays. Pour croire à la  justice,  dans le combat  juridique et financier  de Terry Gilliam qui a reçu le soutien explicite du festival et gagné son procès contre le producteur Paulo Branco.

Contre la censure, qui frappe dans son pays Rafiki de Wanuri Kahiu parce que le film montre la relation amoureuse entre deux femmes. Même sanction pour Les âmes mortes du cinéaste chinois Wang Bing, qui est interdit de diffusion en Chine.

Pour Jafar Panahi, l’affaire est encore plus rudeparce qu’ Il est interdit de tournage dans son pays et de voyager.

Et si nous parlions accessoirement de cinéma ?

Pour revenir aux fondamentaux et parler de cinéma , le Clap de fin a dévoilé des artistes et des films venus du monde entier dans les salles qui accueillirent les sections parallèles : Un certain regard, La quinzaine des réalisateurs, La semaine de la critiqueou sur la scène du Grand Théâtre Lumière où se déroula la soirée de clôture avec la remise de la palme et des prix suivis sur les marches recouverte du tapis rouges, où les lauréats et le Jury ont rejoint Sting et Shaggy pour une surprise musicale Live.

Films d’ouverture en compétition et de Clôture

Thierry Frémaux
Thierry Frémaux

Si Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, s’est attiré les foudresdu syndicat français de la critique cinéma et le Club Média Ciné c’est parce qu’il a décidé de changer les règles des projections cannoises entre celles de gala réservées uniquement aux équipes des films présentés et celles qui auront lieu désormais  ailleurs en même temps pour la presse, à 22h ou le lendemain matin.

Dommage que le film d’ouverture  Everybody Knows,  du cinéaste iranien Asghar Farhadi, n’a pas retenu l’adhésion des critiques qui l’ont jugé me semble t-il un peu trop sévèrement  alors que dans le même temps  le public l’a d’emblée  plébiscité.

 

L'homme qui tua Don Quichotte
L’homme qui tua Don Quichotte

Heureusement que pour celui de clôture, il en fut autrement avec  L’homme qui tua Don Quichotte ou  la croisade fantaisiste de Terry Gilliam,  qui reçu un chaleureux accueil, tant il est vrai que ce film maudit finit par arriver à Cannes, après 20 ans de combat et d’entêtement de son réalisateur.

Gérard Sérié

 

 

Palmarès Festival de Cannes 2018

Palme d'Or 2018
Palme d’Or 2018
  • Palme d’or : “Une affaire de famille” du Japonais Hirokazu Kore-eda
  • Grand prix du jury : “BlacKkKlansman” de l’Américain Spike Lee
  • Prix du jury : “Capharnaüm” de la Libanaise Nadine Labaki
  • La Palme d’or spéciale : Jean-Luc Godard, qui présentait “Le Livre d’image”
  • Prix d’interprétation masculine : Marcello Fonte, dans le film “Dogman” de l’Italien Matteo Garrone
  • Prix de la mise en scène : le Polonais Pawel Pawlikowski pour le film “Cold War”
  • Prix du scénario : “Heureux comme Lazzaro” de l’Italienne Alice Rohrwacher, mais également “3 Faces” de l’Iranien Jafar Panahi, co-écrit par le réalisateur et Nader Saeivar
  • Prix de l’interprétation féminine : Samal Yeslyamova, dans le film du Russe Sergey Dvortsevoy “Ayka”