EN LIBERTE
Andy Warhol Morningstar : l’installation de Gaëlle Loth sublime la Place de l’Art
Andy Warhol aurait adoré être exposé dans un parking, le summum pour lui du Pop Art !
C’est chose faite jusqu’au 12 octobre prochain, Place de l’Art, parking République.
Invitée par Lyon Parc Auto et le Musée de l’Imprimerie et de la Communication Graphique à créer une proposition en écho à Andy Warhol Ephemera (jusqu’au 16 septembre au musée), Gaëlle Loth a décidé de travailler sur une époque qui la fascine au plus haut point dans la carrière de Warhol : celle de la Silver Factory, cœur battant du renouveau artistique de la fin des années 60.
Elle s’est penchée sur les personnages hauts en couleurs qui assistaient l’artiste dans ce grand atelier et influencèrent son travail durablement (Joe Dallesandro, Edie Sedgwick, Jackie Curtis…).
L’installation Andy Warhol Morningstar, avec dessins, céramiques, vidéos, musiques, textes et photographies, se veut une sorte d’hommage à ces figures aux identités floues, icônes de la contre-culture pour la plupart oubliées. Les protagonistes sont mis en scène dans une ambiance de fête colorée, chorégraphie libérée métaphore des grands mouvements à l’œuvre dans la Factory, où les dogmes de l’art et les normes sociétales furent un temps abolis.
Installation LPA en partenariat avec le musée, Parc République, entrée piéton nord, jusqu’au 12 octobre
Gérard Série
Gaelle Loth, artiste de l’exposition
Vous avez eu carte blanche pour créer cette exposition, est-ce qu’investir un parking a été un challenge ?
Invitée par LPA et le Musée de l’Imprimerie et de la Communication Graphique à créer une proposition en écho à l’exposition actuelle Andy Warhol Ephemera, j’ai décidé de travailler sur une époque qui me fascine au plus haut point dans la carrière de Warhol : celle de la Silver Factory. C’est un travail d’envergure sur un grand espace et c’est la première fois que je faisais une installation aussi monumentale. Les équipes de LPA et du Musée m’ont beaucoup aidée àappréhender les contraintes de l’espace afin queje puisse le transformer et l’habiller entièrement. C ’était définitivement un défi pour moi mais il était très intéressant de créer une œuvre homogène et cohérente dans un lieu qui n’est pas dédié aux expositions.
Qu’avez-vous souhaité retranscrire à travers cette exposition ?
L’installation, faite de dessins, céramiques, vidéos, musiques, textes et photographies, seveut un hommage aux figures iconiques de laFactory de Warhol, personnages phares de la contre-culture souvent oubliés aujourd’hui. L’exposition au Parc LPA République rend compte de l’émulation de cet espace temps, une expérience collective underground qui a sans aucun doute bougé les lignes de l’art. Cette époque hors norme a permis de révolutionner la vision de l’art moderne. Il est intéressant aujourd’hui de regarder cet espace de liberté, vraie source d’inspiration dans le monde actuel.
Crédit photos : Guillaume Perret
