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Amélia’s Children de Gabriel Abrantes
Avec Brigette Lundy-Paine, Carloto Cotta, Anabela Moreira
Amelia’s Children de Gabriel Abrantes – Synopsis
Orphelin dès sa venue au monde, Edward voit se dévoiler à l’âge mûr une vérité insoupçonnée : l’existence d’un jumeau ainsi que l’identité d’une mère jusque-là méconnue. Accompagné de sa compagne, Ryley, il entreprend le périple vers leur splendide résidence sise au sein d’une contrée retirée du Portugal. Là, après des retrouvailles émouvantes, la jeune paire perçoit avec stupeur que les dehors délicats de la famille d’Edward dissimulent un abominable secret. Ce voyage initiatique vire alors au cauchemar, plongeant les visiteurs dans un tourbillon d’effroi.
Amelia’s Children de Gabriel Abrantes – Critique du film
Ce film d’horreur surnaturel sur les rapports familiaux mêle humour décalé, perversion, sidération et politique avec une dimension monstrueuse propre à la famille que l’on retrouve par exemple dans oedipe roi de Sophocle.
En s’inspirant du Dracula de Bram Stocker, il joue avec l’idée que l’horreur est une sorte de miroir qui met en valeur la réalité en la déformant à outrance.
Le thème principal de ce film est le tabou des relations sexuelles incestueuses entre la mère et son fils adoré, qui vit auprès d’elle, parce quelle est fascinée par sa jeunesse et sa beauté en commettant la transgression la plus perverse qui soit.
En faisant de ce tabou un mythe horrifique autour du narcissisme générationnel, le réalisateur a voulu montrer que les parents peuvent avoir ce besoin d’être admirés comme c’est le cas d’Amélia la vaniteuse vieille mère.
Ce film parle aussi de la filiation d’ Edward qui se découvre grâce à un test ADN une famille quelque peu “chelou” quand il la retrouve à l’âge adulte.
Notons que cette relation entre la mère et ses deux fils crée un vrai sentiment de malaise qui constitue le noyau émotionnel du film.
Le plus difficile pour Gabriel Abrantes semble avoir été de trouver un juste équilibre entre effroi et humour à travers des scènes chocs de disputes mortelles entre Ridley (brigette lundy-paine) et le jumeau de son petit ami Edward et l’aspect physique de la mère qui a trop abusée dans sa vie de la chirurgie esthétique.
Une mise en scène virtuose qui maintient un suspens permanent
Pour son troisième longs métrage ce jeune réalisateur américano-portugais s’en sort plutôt bien avec une mise en scène virtuose qui maintient un suspens permanent entre scènes bucoliques avec Edward et son amoureuse Ryley d’un coté et dramatiques, sur font de scènes d’une extrême violence où le sang coule à flot.
même si le sujet est pour certains un peu trop classique, admettons qu’il fourmilles de bonnes idées, ce qui lui permis de rafler le prix du jury au festival fantastique de Gérardmer en ce début d’ année
Du coté casting, l’atout évident de ce film d’horreur est l’actrice Brigette Lundy-Paine (Riley), personnage central du film qui avec son charisme et sa justesse de jeu parvient à donner de l’épaisseur à un rôle qui aurait pu la cantonner dans celui de l’éternelle héroïne-petite amie du film d’horreur, pendant que son amoureux se faisait embobiner par les forces du mal.
Autre trouvaille très intéressante, l’utilisation du même acteur talentueux Carloto Cotta qui interprète trois personnages : les jumeaux en les différenciant de manière nette tant physiquement que sur le plan psychologique et le père véritable zombie caché qui n’apparait réellement qu’à la fin du film.
Si Amélia’s Children n’est pas un chef d’oeuvre et ne révolutionne pas le genre reconnaissons qu’il a au moins le mérite de tenter de belles choses comme la présence furtive du père, dont le personnage et le rôle auraient pu être plus exploité.
Gérard SERIE
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