Effervescence, fin de siècle au Musée Paul Dini

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Avec sa nouvelle exposition, le musée Paul Dini prend un angle plus régional, et nous replonge dans une période d’effervescence artistique.

Effervescence, fin de siècle au Musée Paul Dini

La naissance de la modernité est discutée, mais elle date de la fin du19^esiècle, avec les impressionnistes, les nouvelles avant-gardes, des salons alternatifs aux expositions officielles et académiques.

Le Musée Paul Dini nous replonge dans cette période foisonnante, où tout est possible, tout est à inventer. A travers près de 180 œuvres (peintures, sculptures et objets d’art), l’exposition se propose de retracer le parcours des artistes lyonnais comme Georges Bouche, Emilie Charmy et Jules Flandrin, au sein d’une époque révolutionnaire, entre 1884 et 1914.

Durant cette période, quelques jeunes artistes, formés à Lyon puis dans la capitale, explorent de nouvelles recherches plastiques au contact de ceux qui s’éloignent des enseignements artistiques jugés académiques. Ainsi, de 1884 à 1914, 211 peintres et sculpteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes ont participé à une ou plusieurs des trente expositions de cette Société.

Une période artistique foisonnante

Cette période se révèle foisonnante, et les courants artistiques se succèdent : les néo-impressionnistes, les synthétistes, les symbolistes, la ≪bande noire ≫, les Nabis et jusqu’aux fauves.

Ces salons offrent l’occasion aux artistes d’être remarqués par la critique et les galeries parisiennes.

Le parcours de l’exposition et le catalogue présentent les formes de développement des salons, à travers une sélection d’œuvres représentatives de la production de chaque artiste.

Le mérite de cette exposition réside dans le fait de découvrir des artistes comme Charles Assezat de Bouteyre, Henri Barberis, Eugene Burgat ou Paul Paulin. Mais aussi de mettre

de nouveau l’accent sur des artistes un peu oublies comme Charles Cottet, ou Adolphe Valette.

Le sujet a été étudié par Dominique Lobstein, auteur des Salons au XIXe siècle. Paris Capitale des arts (2006), qui interroge la question de la place occupée par des artistes provinciaux dans ces salons. Un regard singulier et inédit.

Hervé Troccaz