Rencontre avec Bamba Dof, jeune humoriste lyonnais. Il présente actuellement son premier spectacle, Bamba au Rhum, au Graines de Star Comédy club à Villeurbanne.
Propos recueillis par Hervé Troccaz
Pouvez-vous vous présenter ?
J’ai 19 ans, mon nom de scène est Bamba. En parallèle de ma carrière d’humoriste, je suis des études de licence de psychologie à la faculté Lyon 2.
Depuis quand êtes-vous comique ?
Je suis monté pour la première fois sur scène à 16 ans, à graines de stars du comédie club. C’était un véritable coup de tête, je suis quelqu’un de très spontané. Quand j’étais petit je regardais beaucoup les sketches de Gad Elmaleh et Jamel Debbouze, j’adorais leur énergie, j’étais fasciné par leur charisme et la manière dont il arrivait à séduire les foules.
Au lycée, après les cours je m’ennuyais. J’ai donc commencé à rédiger mes premières blagues en cours de SES et de français. C’est allé très vite et je n’ai pas réfléchi.
Comment en êtes-vous venu à concevoir votre premier spectacle ?
L’idée est née le 1er janvier 2019. J’envoyais mes vœux de bonne année par SMS, notamment au responsable de la MJC de Saint-Chamond. Ce dernier m’a fait part de son soutien dans les actualités éventualité où je montrerai mon premier spectacle. J’avais donc une date assurée avant même que celui-ci voit le jour ! Cela m’a donc sacrément motivé pour le concevoir. Je me suis mis immédiatement au travail de janvier jusqu’au 16 mars jour de la première représentation. Pendant trois mois je n’ai plus eu de vie sociale, je me suis concentré uniquement sur tous les aspects, de l’écriture bien sûr en passant par la conception de l’affiche, les partenariats, le recrutement d’un vidéaste etc.
Quels sont les thèmes que vous abordez ?
Ils sont nombreux, c’est avant tout une expérience de vie. Je suis le fruit d’un métissage entre un français une sénégalaise. Ma famille est une grande source d’inspiration. Mes sketchs sont basés essentiellement sur mon vécu. Je fustige notamment le système français, qui met de côté tous ceux qui ne rentre pas dans les cases ou qui ont une personnalité trop forte.
Comme je suis à la confluence entre deux cultures et de pays, j’aborde également le thème du métissage et du vivre ensemble. C’est un peu cliché de dire ça, mais malgré nos différences, c’est formidable que l’on puisse s’entendre.
Je suis toujours surpris des réactions. D’autant qu’elles sont très différentes entre mes premiers passages sur scène et mon spectacle, où je peux désormais installer sur le long terme mon personnage et raconter une histoire. C’est très appréciable de constater que les spectateurs peuvent rentrer assez dans mon univers.
Qui assure la mise en scène ?
Le hasard fait bien les choses puisque j’ai retrouvé Laurent Charmetton, qu’il faisait parti du jury la première fois pas que je suis monté sur scène. Je l’ai retrouvé par hasard au cours d’un tournage d’un film et je lui ai donc confié la mise en scène de mon show. C’est un très bon comédien et il m’aide grandement. Je suis plutôt à l’aise pour écrire des textes, il me soutient pour que les textes prennent vie.