FLAGRANT DELIRES
Benjamin Kerautret et Damien Gouy jouaient à Comédie Odéon du 2 au 13 octobre. Dans une mise en scène qui met les mots à la bouche, ils ont fait revivre les sketchs de Raymond Devos.
Dès que le silence se fait, les deux acteurs le meublent. C’est commode. À les voir si bien choir, lorsqu’ils choient léger, comme des mouchoirs de soie, le public n’a pas le choix : il rit.
Il était pourtant averti que le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter… Sans l’ombre d’un doute, qu’on aurait pu voir planer, les acteurs qui, sur scène, sont nulle part et partout à la fois, ont forcément le don d’ubiquité.
Comédiens mais aussi musiciens, pas gauches de la main droite, et adroits de la main gauche, leur discours rythmé est ponctué d’interludes bien accordés. C’est un spectacle qui vaut le détour, mais qu’il ne faut pas éviter.
Pour le dire crument, c’est un bon cru.
Océane Félix
Crédit photo : Comédie Odéon.