Texas a livré ce vendredi 15 juin une prestation en forme de best-of lors des Nuits de Fourvière, convaincante, mais lisse et trop millimétrée.
Ils n’ont pas coupé le fil de la conversation avec leur public. Depuis plus de trois décennies, Texas entretient un rapport ténu avec le public français, qui le lui rend bien.
Histoire de boucler la boucle, Sharleen Spiteri débute le concert par le morceau avec lequel elle avait conclu son précédent set dans le théâtre antique, à savoir The conversation.
Dès les premières notes, le public est acquis à sa cause, et passe sur les faiblesses du groupe, à commencer par une mise en scène minimaliste et la chanteuse quelque peu amorphe, en raison de la prise de médicaments, suite à un gros problème lombaire.
Un concert de Texas propose aussi son lot de moments plus intimistes entre les hits Summer Son et Say What You Want qui, pour le coup, font partie des morceaux qui ont le plus chauffé la foule euphorique. La ballade typique ne manque pas ; Everyday Now est une fois de plus un échange d’émotions entre chaque tête présente et les musiciens.
Si Sharleen ne démérite pas et enchaine les tubes les uns après les autres, la prestation pâtit clairement de la comparaison avec le précédent concert du combo, sept ans plus tôt dans le même cadre.
On se souvient de l’énergie déployée à l’époque par la chanteuse, qui courait d’un bout à l’autre de la scène.
L’ensemble demeure fluide et sans accrocs, mais demeure bien lisse comparé aux prestations dont est capable le groupe.
Malgré tout, et plusieurs blagues plus tard (certaines sur la moyenne d’âge du public, et des histoires d’amitié entre Sharleen Spiteri et Thierry Henry), les coussins ne tardent pas à voler vers la scène.
Commencé tardivement à 22 h 20, le live en forme de best-off se termine seulement au bout d’un seul rappel, et d’une heure trente, tout compris. Un peu maigre et un show trop millimétré, au regard du large répertoire du groupe, qui couvre trois décennies.
Hervé Troccaz