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Ce sont deux chanteuses et un chanteur qui ont enflammé l’espace d’une soirée le théâtre avec leurs chansons et leurs décibels, dont la révélation Zaho de Sagazan.
Par ordre d’entrée en scène, ce fut Poppy Fusée accompagnée de son complice guitariste qui a investi la grande scène du théâtre. Amoureuse heureuse de son homme depuis sept ans, sans complexe et bien dans sa peau, sa robe à fleurs et ses baskets , elle a interprété à la guitare quelques chansons pop/folk très entrainantes en anglais qui sont extraites de son EP avant la sortie de son prochain album .
Très applaudie par ses fans à la fin de leur concert, ils ont quitter la scène à regrets.
Le second à occuper la grande scène fut Julien Granel tout en couleur, avec casquette et costume aux couleurs flashy .
Très vite, il a transformé la salle en Club pour faire danser le public au son de ses synthétiseurs
Après plus de 100 concerts à travers toute la France, il vient terminer sa tournée pour le plus grand plaisir de ses fans à Villefranche.
Avec sa belle énergie communicative pas un seul spectateur n’a résisté à ses envolées vocales et son saut au milieu du public dans une démarche de proximité, en attendant la star de la soirée.
Zaho de Sagazan allie avec brio la chanson française et la musique électro rauque
Une heure et demie après sa prestation endiablée, Zaho de Sagazan a pris le relais.
Dans une douce pénombre et avec un projo qui diffusait une lumière laiteuse sur son synthé à droite de la scène, la jeune diva de 23 ans nous est apparue : veste légère en toile d’un violet profond sur un Combishort noir qui moulait son corps, chaussée de Doc Martens.
Sur son clavier elle a commencé par égrainer comme entrée en matière de son concert, quelques notes qui résonnèrent dans un silence religieux.
Très vite elle passa de l’ombre à la lumière sous des applaudissements nourris, en arpentant la scène dans tous les sen , micro en main et gestuelle chic et très étudiée.
Alliant avec brio la chanson française et la musique électro rauque, cette jolie tête blonde native de St- Nazaire au visage d’ange, débuta son concert de plus d’une heure par sa chanson “Aspiration ” où il est question de la dernière cigarette, avant d’enchainer avec des titres évocateurs comme : Dis moi que tu m’aimes, Les dormantes, Les garçons, Mon inconnu …ou plus provocateur avec ce titre “Je veux coucher avec toi une seule fois “.
Depuis, Zaho de Sagazan ne cesse d’impressionner les critiques musicaux et le public avec son premier album intitulé “La Symphonie des éclairs“.
Avec une sensibilité à fleur de peau et des paroles de chansons poétiques, elle se ballade dans des univers où les mots claquent comme des voiles au vent.
Après avoir pratiqué la danse pour canaliser ses humeurs, elle trouva dans la musique l’occasion d’apaiser ses accès de violence intérieure.
A la voir prendre possession de la scène avec autant d’assurance et de professionnalisme on peut s’interroger si cela n’est pas un moyen idéal pour elle d’exorciser ses traumas et de donner libre cours à ses rêves et fantasmes avant de redescendre sur terre après avoir quitté la scène.
Déchainée à la fin du concert, sur scène comme dans la salle au milieu des spectateurs, Zaho de Sagazan a décidé de faire danser elle aussi l’assistance avant de s’éclipser sous des tonnerres d’applaudissements.
Gérard SERIE
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