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De Franck Dubosc
Avec Laure Calamy, Franck Dubosc, Benoît Poelvoorde, Sophie de Meaux, Kim Higelin, Emmanuelle Devos
Un ours dans le Jura – Synopsis
Michel et Cathy, un couple usé par le temps et les difficultés financières, ne se parle plus vraiment. Jusqu’au jour où Michel, en tentant d’éviter un ours sur la route, percute une voiture et tue ses deux occupants. Deux morts et deux millions en billets usagés trouvés dans le coffre… forcément, ça donne envie de se reparler. Et surtout de se taire.
Un ours dans le Jura – Critique du film
Pour son troisième long métrage après Tout le monde debout et Rumba la vie, Franck Dubosc signe une comédie dramatique parfaitement dosée entre polar burlesque et humour noir.
Comme l’explique justement le réalisateur : « Je voulais que ce film soit le plus immoral possible, car tout le monde n’est pas forcément beau ni gentil.« .
Dans une ambiance qui évoque les œuvres des frères Coen, ce polar sanglant entraîne les spectateurs à travers des paysages enneigés et grandioses, à la suite d’un accident de la route tragique qui fait deux victimes.
À contre-courant de son habituel personnage de séducteur vu dans la saga Camping, l’acteur-réalisateur se transforme ici en exploitant forestier rugueux, taiseux, et presque austère.
Si l’on dit souvent que l’argent ne fait pas le bonheur, dans ce film, il y contribue fortement pour ce couple de travailleurs modestes, endettés jusqu’au cou.
Le résultat est un film drôle, sombre et subtil
Le résultat est un film drôle, sombre et subtil, qui accroche dès les premières minutes. Ce qui semble au départ un polar classique se mue rapidement en un western rural captivant.
Entre suspense et retournements de situation, deux millions d’euros en billets de 100 passent de main en main, d’abord celles de Michel (Franck Dubosc) et Cathy (Laure Calamy), puis du curé du village, pour finir dans celles de Roland (Benoît Poelvoorde), un gendarme au grand cœur, dévoué à aider son entourage.
Certaines scènes sont irrésistiblement drôles, comme celle où un accidenté s’empale sur une branche de sapin en glissant, ou encore celle où le couple tente de se débarrasser des cadavres en les tartinant de miel pour attirer l’ours…
Les rires surgissent naturellement, portés par des situations aussi imprévisibles que savoureusement absurdes.
Malgré les risques du mélange des genres, Franck Dubosc réussit avec brio son passage derrière et devant la caméra.
Pour l’accompagner, il a réuni un casting remarquable : Laure Calamy, qui oscille avec talent entre légèreté, séduction et gravité, et Benoît Poelvoorde, qui incarne un gendarme solitaire avec une justesse touchante. Sophie de Meaux brille également dans un rôle de second plan mémorable.
La vraie force de ce thriller réside dans la résilience de ses personnages, capables de surmonter les pires situations et de rebondir avec une énergie désarmante.
Gérard Série
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