ENTREZ DANS LA DANSE !
Rencontre avec Tony Noêl, photographe lyonnais talentueux.
Propos recueillis par Hervé Troccaz
Quel est votre parcours ?
J’ai débuté la photographie voilà une décennie. Puis je suis devenu véritablement professionnel en 2016, en autodidacte. Pour me former, je fais de la lecture d’images, j’observe, je parcours les sites et les réseaux sociaux, qui demeurent des sources d’inspiration.
Quel est votre objectif et quelle est votre approche de votre métier ?
Je suis très heureux de pouvoir vivre de ma passion. Je m’intéresse au mouvement, au sens large. Depuis mes débuts, c’est ce qui me passionne et me transcende. J’ai toujours incité mes modèles à sauter, bouger. J’adore les photos dynamiques ! Je fais tout cela de manière très instinctive sans calcul. En aucun cas, je ne suis dans l’analyse, je suis expressif et intuitif !
Vous suivez également les conseils de vos confrères aînés !
En effet, je suis toujours à l’écoute des quinquagénaires notamment, qui ont débuté avec l’argentique. Ils me donnent de précieux conseils. Une fois que j’ai emmagasiné toutes leurs recommandations, je me forge mon propre style. Ce qui demeure primordial, à mon sens, c’est le sens de la lecture, avoir « l’œil ».
Une photo doit être perçue intuitivement. Bien entendu, il y a certaines règles à respecter, mais une fois qu’elles sont maitrisées et acquises, il faut s’en défaire pour imposer son propre style, sa propre personnalité ! En fait, il faut mixer les deux écoles, la rigueur des anciens et la nouvelle approche moderne. On me demande souvent si je veux faire passer un message à travers mes photos, ce qui n’est pas le cas. Je travaille simplement pour la beauté du geste et du mouvement, que l’ensemble reste fluide et esthétique.
Depuis quelques temps, je transmets mon savoir-faire dans des workshops, et j’incite mes élèves à se détacher de la technique, pour davantage se concentrer sur la composition, avec leur propre approche. Si la photo parle d’elle-même, c’est qu’elle fait sens. Affûter son œil en premier pour moi est plus important que travailler la technique.
Vous vous êtes fait connaître par des photos de danseurs, très esthétiques !
Il demeure essentiel pour moi d’être dans le mouvement. La danse en est la finalité, de par con caractère universel. C’est un sujet d’inspiration inépuisable ! C’est une discipline artistique dont on ne se lasse jamais. Pour peu que l’on fasse preuve de créativité, les possibilités demeurent infinies !
J’ai commencé à réaliser mes premiers clichés au pied de l’Opéra de Lyon, et très rapidement mes photos ont remporté un franc succès.
Vous aimez également beaucoup échanger !
En effet, je rencontre beaucoup de gens, et j’ai rejoint un collectif de photographes. Cela permet de nous soutenir les uns et les autres, même si nous avons chacun notre propre style. Cela nous permet de nous ouvrir l’esprit, d’autant que nous faisons un métier solitaire. La notion de partage demeure primordiale pour moi ! J’ai la chance ainsi d’avoir été repéré par Lilou (BC one All star – RedBull) , double champion du monde de breakdance, ancien membre du Pokémon Crew, fondateur du collectif Street Off (que je représente en tant que photographe) qui a pour but de promouvoir la culture hiphop à travers le monde.
Dans quels domaines travaillez-vous ?
Je travaille essentiellement pour des entreprises et dans l’évènementiel ce qui m’a permit de voyager hors de la France et du continent.
J’ai également la chance d’avoir pu prendre part à des festivals comme les Nuits Sonores, Nuits de Fourvière, Battle de Vaulx et d’autres manifestations.
J’espère continuer à vivre de ma photo artistique, axée sur la danse et le mouvement.
Crédit photos : Tony Noël
