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On ira d’Enya Baroux avec Hélène Vincent, Pierre Lottin, David Ayala, Juliette Gasquet , Gabin Visona
On ira – Synopsis
Marie (Hélène Vincent) , 80 ans, en a ras le bol de sa maladie. Elle a un plan : partir en Suisse pour mettre fin à ses jours. Mais au moment de l’annoncer à Bruno (David Ayala), son fils irresponsable, et Anna( Juliette Gasquet) sa petite-fille en crise d’ado, elle panique et invente un énorme mensonge.
Prétextant un mystérieux héritage à aller chercher dans une banque suisse, elle leur propose de faire un voyage tous ensemble. Complice involontaire de cette mascarade, Rudy (Pierre Lottin) , un auxiliaire de vie tout juste rencontré la veille, va prendre le volant du vieux camping car familial, et conduire cette famille dans un voyage inattendu.
On ira – Critique du film
A l’origine de cette histoire sensible il y a la fin de vie difficile de la grand-mère de la réalisatrice qui a inspiré ce film .
L’originalité de On ira tient dans le sujet tabou de la mort jamais traité au cinéma et de manière aussi frontale.
Entre drame familial pour les vivants et comédie légère pour aborder le suicide assister lorsque la maladie ne nous laisse plus la possibilité de choisir notre destiné, ce film nous décrit avec pudeur le dernier parcours d’une femme lucide pour l’au-delà.
Pour laisser cette étape difficile hors champ, cette fin de vie bascule vers une version plus poétique car on ignore comment cet acte « meurtrier » se déroule au final.
Dans cette histoire de vie et de mort qui aurait du être parcourus par la douleur physique et la dégradation mentale, la réalisatrice a opter pour un road-movie où le secret est bien gardé auprès de ses proches avec tendresse, en dehors de l’accompagnateur courageux qui sait tout et qui ne dit rien.
En mêlant humour et émotion pendant toutes les étapes du voyage de cette vieille dame aimante, Marie ( Hélène Vincent) réalise enfin tout ce qu’elle n’a pu faire dans sa vie : se baigner, profiter d’un bonheur simple auquel elle avait droit et jusqu’à fumer une cigarette comme celle du condamné avec un réel plaisir.
Un film poignant qui nous renvoie à notre propre devenir et que nous espérons moins pénible en étant entouré jusqu’au bout par nos proches
Enya Baroux nous livre ici une petite pépite de légèreté, de délicatesse, une bulle d’émotions portée par une galerie de personnages, certes convenus, mais tous et toutes très touchants.
Ce trésor d’humour et de tendresse concocter pour son premier long métrage par la jeune réalisatrice, parvient à nous faire rire avec un sujet aussi grave et nous faire nous attacher à cette famille bancale avec l’énergie des moments de complicités ou de désespoir, sans heurter notre sensibilité.
Ce sujet de société est grave mais l’histoire bien réelle est si légère et si vivant que nous sommes prêt à choisir et accepter ce type de fin de manière consciente
« Ce qui est important ça n’est pas la destination mais le parcours » comme il est dit dans des dialogues finement écrits.
Un premier long métrage vraiment maîtrisé, original, profond, subtil, lumineux
Avec l’excellent duo Hélène Vincent et Pierre Vincent et les non moins formidables David Ayala, Juliette Gasquet , Gabin Visona , ce road-trip devient aussi émouvant qu’hilarant et chargé d’une folle tendresse
Un premier long métrage vraiment maîtrisé, original, profond, subtil, lumineux et néanmoins politique sans militantisme affiché. Ce road-trip devient aussi émouvant qu’hilarant et chargé d’une folle fantaisie
Avec l’excellent duo Hélène Vincent et Pierre Vincent et les non moins formidables David Ayala, Juliette Gasquet, Gabin Visona, ce road-trip devient aussi émouvant qu’hilarant et chargé d’une folle tendresse qui nous donnera à tous le temps de réfléchir au sens profond d’une existence
La BO de On ira avec la chanson « Voyage Voyage » de Desirless est parfaite pour habiller musicalement les images de ce film
✍️ Gérard SERIE
A lire également sur 7 à Lyon, le guide de vos sorties à Lyon : L’Attachement – Critique du film
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