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DE BRIC ET DE BROC

Lyon accueille régulièrement des expositions temporaires qui créent l’événement, comme Passion Japon. Dernière en date : The Art of the Brick Lyon, qui fait halte au Grand Hôtel-Dieu après une tournée internationale et à Paris. L’artiste Nathan Sawaya y présente 70 oeuvres en LEGO, entre répliques de tableaux célèbres et oeuvres originales. Le résultat demeure spectaculaire. Voici le compte-rendu de ma visite.

Qui est Nathan Sawaya ?

Afin d’éviter toute méprise, précisons tout d’abord qu’il ne s’agit pas d’une exposition Lego, mais davantage d’une réinterprétation d’œuvres d’art majeures avec des briques. L’artiste utilise les briques comme matière première, mais il ne s’inspire nullement de l’univers de LEGO. 

Nathan Sawaya a vu le jour le 10 juillet 1972 à Colville, dans l’État de Washington aux États-Unis. Basé à New York, il crée des œuvres d’art monumentales à partir de briques Lego.

Après avoir poursuivi des études de droit à l’Université de New York, il entame une carrière juridique au sein du prestigieux cabinet Winston & Strawn. Toutefois, en 2004, son parcours prend une tournure inattendue lorsqu’il rejoint brièvement The Lego Group, avant de démissionner six mois plus tard pour se consacrer pleinement à l’art. Il fonde ainsi son propre atelier et obtient le titre de Lego Certified Professional, une reconnaissance officielle décernée par le groupe Lego.

L’été 2009 marque un tournant dans sa carrière avec sa première exposition au Musée d’art de Lancaster. Aujourd’hui, il réside à New York, où il continue de façonner son univers artistique.

Son exposition, intitulée The Art of The Brick, a connu un succès retentissant et s’est déplacée à travers l’Amérique du Nord, l’Australie et l’Europe, avec notamment un passage remarqué à Paris.

Les oeuvres de Nathan Sawaya

Nathan Sawaya est l’auteur de sculptures impressionnantes réalisées exclusivement en Lego, telles que la réplique du pont de Brooklyn mesurant 2,10 mètres de hauteur, ou encore une reproduction de Han Solo figé dans la carbonite, de 1,80 mètre. Il crée également des personnages grandeur nature en trois dimensions ainsi que des mosaïques, capturant l’essence d’œuvres iconiques.

Il réalise des commandes pour des entreprises ou des particuliers, mais certaines de ses créations, comme Yellow, sont le fruit de sa propre inspiration. Cette œuvre, devenue emblématique, reflète l’étendue de son talent.

Ses mosaïques sont souvent des reproductions d’œuvres d’art célèbres, telles que La Joconde de Léonard de Vinci ou Le Cri d’Edvard Munch. Sawaya confie que ces créations ont pour but de rendre l’art plus accessible et ludique, notamment pour les enfants, en utilisant un matériau familier avec lequel ils ont tous joué.

L’une de ses œuvres les plus intrigantes est le Hugman – littéralement l’« Homme câlin ». Cette série, composée d’une centaine de sculptures disséminées dans les rues de New York, s’inscrit dans le mouvement du street art. Chaque Hugman, entièrement constitué de Lego, représente un petit personnage enlaçant des éléments urbains tels que des arbres, des poteaux ou des roues de vélo. Nathan Sawaya dispose de plus de 7 millions de briques Lego aux couleurs variées, et l’ensemble de ses œuvres compterait plus de 1 500 000 unités.

Des fiches explicatives passionnantes

Après avoir séduit des millions de visiteurs, l’exposition The Art of the Brick Lyon investi donc le Grand Hôtel-Dieu. Un écrin qui met en avant la créativité et la passion de l’artiste.

L’entrée se fait par l’extérieur, sur les quais.

Après avoir réglé mon entrée, je découvre la première partie au rez-de-chaussée, qui est dévolue à la reproduction de tableaux et d’œuvres marquantes, reproduites avec fidélité avec des briques. De la célèbre Jocond au Cri de Munch, le résultat est saisissant. Au regard du sens du détail et du talent de Nathan Sawaya il ne demeure guère étonnant que l’exposition ai obtenu un succès considérable aux 4 coins de la planète.

Surtout, j’apprécie les fiches explicatives, construites de la manière suivante : une contextualisation de l’œuvre, puis dans un second temps des explications sur les difficultés et le modus operanti de l’artiste pour parvenir à reproduire le tableau ou la sculpture en trois dimensions en brique. L’occasion d’en savoir plus sur le savoir-faire de Nathan Sawaya, comme si le visiteur suivait son cheminement intellectuel. Passionnant !

Au rez-de-chaussée, les visiteurs tomberont ainsi nez-à-nez avec une Joconde pixelisée en LEGO, à laquelle succèdent La nuit étoilée de Van Gogh, La Vague d’Hokusai, Le cri de Munch et même une célèbre peinture rupestre…

Puis viennent les statues: le David de Michel-Ange et la Venus de Milo reproduits à l’échelle, et l’urinoir de Duchamp…

Toujours au rez-de-chaussée, toutes les générations profiteront des bornes d’arcade avec des personnages de jeu vidéo légoïfiés et des espaces de construction LEGO, ainsi qu’une piscine de briques. De quoi se projeter et mettre la main à la pâte.

Un tyrannosaure en LEGO

Je poursuis la visite The Art of the brick Lyon au premier étage dévolu aux oeuvres originales de Nathan Sawaya, avec une scénographie en couleurs primaires où on retrouvera la fameuse Yellow.

Pièce-maitresse : un tyrannosaure de 80 000 briques, suspendu à des fils. Des bruitages imitent le monstre.

The Art of the Brick Lyon – les œuvres présentées

Cello

Nathan Sawaya a créé ce violoncelle à taille réelle entièrement à partir de briques LEGO, afin d’inciter les enfants à explorer l’univers de la musique. Bien que qu’il ait l’apparence d’un véritable violoncelle, ne l’essayez pas ! Le son est celui du Lego;

Think

Quelle forme donner à nos pensées ? Ces briques sont les bases sur laquelle notre être se construit. Quelles pensées possèdent la clé qui ouvrira votre esprit ? L’idée de Nathan Sawaya est de créer une représentation de couleurs et d’être miniatures remplis nos cerveaux d’idées et de cubes.

Saint-Georges-Majeur au crépuscule de Claude Monet

The Art of the Brick Lyon : Saint-Georges au crépuscule
The Art of the Brick Lyon : Saint-Georges au crépuscule

Saint-Georges-Majeur au crépuscule est d’une peinture impressionniste de Claude Monet. L’impressionnisme part du principe que les peintures doivent refléter la façon dont la lumière interagit avec le monde et les formes qui les composent. De fait, les couleurs et les formes peuvent changer du tout au tout en fonction des différents moments de la journée et du type de lumière. Claude Monet avait pour dessein de peindre ce que l’œil il voyait. Il travaillait ses peintures sur place. Il y avait l’habitude de changer de toile au fil de la journée. Dans cette œuvre, le peintre se focalise sur la Tour de l’horloge et la cathédrale de l’île Saint-Georges. La beauté des couleurs au coucher du soleil était la principale priorité de Nathan Sawaya dans cette réplique de la peinture originale. Dans sa version il a mélangé des briques de différentes couleurs, afin que la peinture soit plus difficilement reconnaissable de près, et que tout s’éclaire avec quelques pas de recul. Les couleurs lumineuses des pièces Lego représentent de façon idéale la splendeur du crépuscule de l’original.

La nuit étoilée de Van Gogh


La nuit étoilée est l’une des plus célèbres, peinture de l’art moderne. Van Gogh l’a réalisé à l’âge de 36 ans, après s’être fait lui-même interné dans un asile  psychiatrique dans le sud de la France. Sans le sou, il était conscient du fait qu’il avait besoin d’être soigné après la crise de paranoïa. La peinture montre un ciel rempli d’étoiles, entouré de tourbillon de lumière. L’expressivité du tableau démontre l’intensité qui habitait Van Gogh à cette époque. La composition utilisée comme une structure montre sa puissance et son émotivité. Le cyprès à l’avant-plan relie la terre ciel. La peinture ne correspond pas aux principes stylistiques classiques de l’impressionnisme dans la mesure, elle est dépourvu de plein air et de rapport réel et à aller plutôt issu de l’imagination du peintre. Elle est terminée par deux ou trois séances à peine de par l’ajout de plusieurs couches de plaque. Il y a énormément de profondeur dans la réplique en briques. Cette composition permet par exemple aussi près de se rapprocher au plus près du spectateur. En utilisant différentes teintes de plaies de gris, Nathan Sawaya essaie de susciter la même impression de que dans la peinture originale.

La tapisserie de Bayeux

La tapisserie de Bayeux décrit la conquête normande de l’Angleterre en 1066 ainsi que la bataille des Hastings. Elle est unique, étant une des rares œuvres d’art médiéval religieuses. Elle aurait été commandée par l’évêque de Bayeux et demi-frère de Guillaume le conquérant. La tapisserie de Bayeux présente de remarquables images avec 50 scènes différentes dans lesquels figure 626 personnes et 202 chevaux. Son pourtour comporte également un texte en latin, et une bordure décorative qui raconte d’autres scènes à l’intérieur de la grande histoire de l’œuvre. Il s’agit en fait d’une broderie et non pas d’une véritable tapisserie dans laquelle le mot fait tisser dans l’étoffe. Les tapisseries et des broderies auraient été accrochées dont de nombreux palais. Mais étant donné la fragilité de la matière, très peu ont survécu. Pour la réplique de briques, Nathan Sawaya s’est concentré sur une seule petite section plutôt que les 70 mètres de l’original. Le défi était de reproduire les couleurs mais aussi de rendre l’aspect brodé de l’étoffe. Pour les détails il a choisi d’utiliser des petites plaques plates empiler les unes sur les autres. Cette méthode lui a donné de la flexibilité dans l’élaboration d’une tête de chien ou de cheval.

Le Sphinx de Giseh


Le sphinx est une créature mythique avec un corps de lion et une tête d’homme. Situé sur le plateau de Gizeh, en bordure du Sahara, le sphinx de Gizeh et le gardien des grandes pyramides de Gizeh sur les rives du Nil. Son visage serait celui du Faron qu’exercent rat de la quatrième dynastie (2558–2532 avant Jésus-Christ). Kara était également le pharaon qui entrepris la construction de la deuxième pyramide de Gizeh. Le grand sphinx, c’est la plus grande statue monolithique du monde, ainsi que la sculpture monumentale la plus ancienne. Le nez est manquant, ayant été détruit il y a des centaines d’années. Pour la réplique de briques, Nathan Sawaya a décidé de ne pas la réaliser à taille réelle. Il a voulu rendre l’aspect sable et l’original qui fonctionne bien avec la couleur brique et les divers structures sur le corps de la version Lego.

La Chapelle Sixtine, par Michel-Ange

Michel-Ange n’était pas très enthousiaste à l’idée de peindre le plafond de la Chapelle Sixtine. Il la réalisera néanmoins en quatre ans à peine. Il conçu son propre échafaudage, constitué d’une plate-forme en bois, reposant sur des troncs non fixées sur la partie haute des murs. Ceci lui permis de peindre tout en restant debout. Le thème central du plafond représente les neuf scènes de la jeunesse. La création d’Adam, la plus connue, représente le récit public de la création du premier homme, par Dieu. Le bras de Dieu se rapproche vers Adam  mais ne se touche pas ; Dieu est sur le point de donner vie à Adam. Nathan Sawaya a choisi de se concentrer sur l’une des sections les plus célèbres de la création d’Adam, plutôt que sur la totalité du plafond de la Chapelle Sixtine. De cette manière, il a pu réaliser la réplique de la même échelle que l’original. La coloration s’est avérée difficile. Mais en utilisant uniquement les plaques fines pour la réplique sur brique, il peut obtenir des couleurs correspondantes.

 

Le Chat Gayer-Anderson


Le chat Gayer-Anderson est une sculpture en bronze. Les rayons X sont révélés que de petits carrés partout sur le corps identifié comme des broches de noyaux, montrant que la sculpture a été réalisée par fonte à la cire perdue. Le chat conserve son collier en argent et sa plaque autour du cou. Cette plaque porte l’image de l’œil qui rend hommage aux yeux faucon Horus. Le nez et les oreilles sont percés et portent un anneau et des bouches d’oreille en or. Les yeux auraient contenu des pierres ou du vert pour plus de réalisme. La sculpture a certainement été présentée dans  un temple qui lui était dédié. Suivant la tradition égyptienne, sa queue est placée du côté droit. Cette interprétation emblématique d’un chat d’ancienne Égypte peut être considérée comme une des meilleures cultures d’un animal de l’époque. Le bronze a foncé avec l’âge pour devenir d’un verre profond. Pour cette raison, Nathan Sawaya a choisi une version sombre pour les briques de la réplique.

David

Cette célèbre sculpture est basée sur la légende de David et de Goliath, qui relate l’histoire d’un garçon à battant un géant d’un seul Lapierre. David est représenté juste avant la lutte, sous les traits d’un jeune homme assuré, tenant sa fronde de la main gauche et un caillou de la main droite. Michel-Ange fait apparaître l’anatomie dans ces moindres détails. Pour réaliser ce chef-d’œuvre, il a taillé dans un seul bloc de marbre. David est représenté nu, la statue jugée inapte à être placé dans la cathédrale ; la ville de Florence, l’installe en face du Palladio Vecchio. Pour la version brique, Nathan Sawaya a voulu saisir la stature confidente du corps et la tension que l’on voit dans l’œuvre originale. Tout comme la sculpture en marbre, il a placé près de la droite, un tronc d’arbres qui supporte le pont. C’est qui permet d’apporter un support structurel à la sculpture .

Prima Porta

La sculpture en marbre d’Auguste fut découverte en 1863, dans la villa Livia à Prima Porta, près de Rome. Il pourrait s’agir d’une copie d’une sculpture en bronze antérieure. Elle montre le bras tendu et la main levée, pointant vers le futur de Rome. Il porte une cuillère militaire et apparaît comme un commandant victorieux d’une grande armée. À la base, on distingue une petite représentation de cupidon, le fils de Vénus. L’inclusion de Cupidon devait sans doute symboliser les fêtes. Auguste revendiqua être le fils de la déesse Vénus. Les pieds nus d’Auguste suggère qu’il était un héros, voir un Dieu. Les échelles utilisées pour la version en brique qui s’est avéré le plus gros défi de cette sculpture. Nathan Sawaya y a consacré deux jours rien qu’à la base et aux pieds. Il y avait une flopée de détails à capter, comme le drap suspendu à son poignet gauche, le cupidon à ses pieds et la prise de ses bras. Plutôt que de se concentrer sur les détails, l’artiste a préféré s’investir dans le positionnement du corps.

Buddha assis



Cette sculpture montre un bouddha assis avec les jambes croisées dans la posture de la position de la jambe droite au-dessus de la gauche. Les mains sont en bhumisparshamurdra, ce qui signifie “qui appellent  la terre en témoin” avec la main droite, pour que les doigts prennent vers le sol. Ceci symbolise la victoire de Shakyamuni sur les démons Mara, qui a essayé de détourner bouddha de sa poursuite d’éveil spirituel. C’est un thème courant dans la tradition thaïlandaise. L’attitude est typique des images anciennes du royaume du Nord. Bien, que cette sculpture de brique soit assez réussie, ce qui a représenté le plus de difficulté et de réaliser la position correcte des mains. Le choix de briques marron était le mieux adapté pour reproduire la couleur de bronze.

Le baiser de Gustave Klimt



L’œuvre du peintre du autrichien Gustave Klimt, parfois appelée “Les amants”, représente un homme et une femme qui s’embrassent passionnément. L’homme se penche. Son visage est immergé dans les cheveux de la femme. La femme est à genoux. Ses yeux sont fermés. Les deux amants sont enlacés, ils seront totalement insouciants de tout, mais reliés l’un à l’autre. Lorsque nous nous sommes amoureux, nous oublions le monde qui nous entoure. Cette peinture est l’un des exemples les plus accomplis de l’âge d’or du peintre viennois. Comme dans beaucoup d’autres de ses oeuvres, les détails des costumes sont complexes et magnifiques. Nathan Sawaya a représenté les deux personnages sur la même échelle que l’original. Travailler sur tous les détails de leur plus beaux atours représentait un défi.

Paul Klee – New Harmony



Paul Klee est une figure importante de l’art moderne, non seulement en tant qu’artiste, mais aussi comme professeur et théoricien. Il aimait la musique, la nature, la science et les mathématiques. Il pensait que les couleurs et les lignes avaient les mêmes effets sur celui qui les regarde, que la musique sur celui qui écoute. Ce tableau montre l’intérêt de Paul Klee pour la théorie de la couleur. La composition est un exemple de la symétrie bilatérale inversée, ou le côté gauche de la toile est un une image miroir inversée du côté droit. Les carrés de couleurs sont analogues aux notes de musique, où les couleurs non complémentaires, évoquent les tonalités non thématiques. Une fois plus, il cherche à innover avec New Harmony, plutôt qu’à regarder en arrière avec nostalgie. La réplique de briques a représenté un défi sur deux plans. D’abord, la palette de couleur que Nathan Sawaya utilise est limitée et les couleurs ne peuvent pas être mélangées. Choisir les bonnes couleurs, afin de représenter cette peinture a demandé beaucoup de temps. Ensuite, les lignes ne sont parallèles ni perpendiculaires. En fait elle changent subtilement et oscillent peu dans tout le tableau. Il a été obligé de construire aussi bien horizontalement que verticalement pour donner l’impression de ligne un peu tordues.

Le Cri – Munch



Cette peinture représente les démons intérieurs de Munch, déchiré par l’isolement et l’anxiété. Cette œuvre lui a été inspirée lors d’une balade au crépuscule à Oslo. Le coucher du soleil de cette nuit-là était d’un rouge éclatant, que Munch ressenti comme un cri existentiel, poussé par la nature. Il choisit alors de peindre sa propre interprétation de ce cri, avec des nuages rouge. L’émotion brute et la peur sont palpables dans la composition inclinée, et les couleurs vivent sur réaliste, alors que les états sont réduits à un minimum. Munch fut considéré comme l’un des premiers peintres expressionnistes. Lors de la création de la réplique en brique, Nathan Sawaya s’est focalisé sur le personnage. Il voulait reproduire les courbes de son corps, dans la mesure où il s’agissait de l’élément le plus reconnaissable du tableau. Il a également inclus de petits trous superficiels pour les narines et les orbites oculaires, afin de reproduire la subtilité des yeux et les narines du personnage de l’original. Les couleurs à l’arrière-plan sont reproduites avec des couleurs vives des briques.

Arrangement Grey

Peintre américain, basé en Grande-Bretagne, James McNeil Whistler est connu pour ses paysages et ses portraits. Il intitule souvent ses tableaux d’après les couleurs qu’il utilise, il va au cœur du sujet avec ses personnages en les montrant dans leurs activités préférées, nous laissant  le soin de cohabiter l’histoire. La mère de Wessely lui rend visite à Londres durant la période de la guerre civile aux USA. Pour ce tableau, il peint sa mère d’une manière formelle et conventionnelle. Il la montre de profil et elle semble presque sévère. Assise, Kathy Whistler avec les mains sur les genoux, elle regarde droit devant elle. À l’époque ce réalisme sans concession en fait une œuvre extraordinaire. Ce tableau marque début de l’art représentatif aux États-Unis, mais désormais considérée comme une école américaine. Afin de garder l’échelle de l’original Nathan Sagawa a décidé de construire la version en brique de Whistler quasiment à taille humaine. Il était heureux ainsi de pouvoir conserver les mêmes couleurs avec une prédominance de noir, de blanc et de gris.

American Gothic



American Gothic est un tableau réaliste représentant un père et sa fille, habillés de vêtements simples, qui se tiennent debout devant une ferme modeste. L’homme tient fermement une fourche de la main droite. L’expression des deux visages est sobre et austère, évoquant une vie du labeur dans l’Amérique profonde. Le couple se tient la marche du tableau, occupant la quasi totalité de l’arrière-plan. Ils sont tellement proches qu’on a l’impression qu’ils sont sur le point de nous adresser la parole. L’homme fixe nos yeux pendant que la femme regarde au-dessus du tableau. Cette peinture est devenu devenue emblématique aux États-Unis. Grant Wood est né en 1891 dans une famille de fer conservatrice de l’Iowa. Il séjourne à Paris à Munich, où il est influencé par les courants artistiques européens. De retour, dans le Midwest, son style a évolué. Avec ces détails précis American Gothic exprime ce nouveau style. Il est possible que le regard austère du coup, soit une parodie de l’éducation de Wood, ou simplement un clin d’œil. Étant essentiel dans la création de la brique, Nathan Sagawa a voulu saisir le regard austère dans sa version, tout en mettant l’accent sur la sobriété des vêtements. Pour l’arrière-plan, il a créé une version simplifiée de la ferme en briques.

Portrait des Arnolfini



Il a été largement débattu entre historiens de l’histoire de l’art pour savoir si ce tableau représente un mariage ou simplement un couple à la mode. Le geste de l’homme qui prête ses moins associés au lit en arrière-plan pour évoquer des noces, or il est possible que ce geste soit simplement une salutation et les biens luxueux un étalage qui entoure le couple. Ces personnages ont identifiés comme Giovanni Arnolfini et son épouse, tous issus de familles italiennes aisées. Quoi qu’il en soit le tableau est un exemple exquis de la capacité de Van Eyck à reproduire de manière réaliste la lumière et le reflet. Les couleurs lumineuses associée au noble aspect des deux personnages ont fait une œuvre saisissante. À l’époque, la peinture à l’huile est encore à ses balbutiements, et la maîtrise de Van  Eyk généralise son utilisation. Pour la réplique de ce tableau célèbre, Nathan Sawaya a décidé de sortir le couple du bidimensionnel et en faire des sculptures en trois dimensions. Cela impliquait également imaginer ce qui serait à l’arrière plan qu’on ne voit pas dans l’original, comme le mobilier qui se trouve derrière les personnages. Il en résulte une profondeur supplémentaire.

La grande vague de Kanagawa



Cette œuvre capture la puissance de la nature et demeure probablement la plus connue de l’art oriental. La gravure sur bois originale n’existe plus, puisqu’elle a été conçue comme une forme imprimée, puis probablement jetée. Le peintre a été réalisé à partir d’une série d’images empilées les unes sur les autres. Chaque couleur a été imprimée avec un bloc différent. En conséquence, il existe de multiples exemplaires de cette impression. La grande vague au large de Kanagawa est l’image d’une vague sur le point de se briser et qui menace d’écraser les bateaux de commerce locaux. L’image chaotique évoque la peur. Le mont Fuji est visible en arrière-plan. C’est la première partie d’une série destin réalisé par Hokuzai intitulées « 36 vues » du mont Fuji. Pour réaliser cette réplique, Nathan Sawaya a examiné les différentes couches de l’image et ensuite construit chaque vague à un niveau différent. Les différentes couches de blocs de construction confèrent également un sentiment de profondeur à l’œuvre.

Swallow and lotus de Muqi



Muqi était un moine et un célèbre peintre chinois de la fin de la dynastie Song. Bon, nombre des peintures d’oiseaux et de fleurs qu’il réalisa au cours de cette période sont aujourd’hui célèbres, mais cette peinture représente tout particulièrement bien le génie de l’artiste. Il maîtrise mieux que quiconque la technique pomo, dite des éclaboussures. Dans cette peinture où une brume semble s’élever autour de la fleur, l’oiseau reste parfaitement visible. L’utilisation que faisait Muqi de l’espace donne une impression d’équilibre parfait. Il fera plus tard l’objet de critique qui lui reprochera de ne peindre que des objets ordinaires. Mais l’artiste bénéficiera néanmoins d’une grande reconnaissance au Japon. Pour la réplique en briques Nathan Sawaya a voulu s’assurer que l’oiseau reste parfaitement perceptible, et que l’espace soit aussi équilibré que dans le oral. Il a réalisé la fleur à l’aide de briques grises essentiellement, plutôt que noires, afin de mieux traduire la brume qui entoure la fleur dans la peinture originale.

La petite danseuse de Degas



Pendant des années, Edgar Degas interprète fidèlement les ballets  dans ses peintures, mais également dans cette culture de la petite danseuse, cependant les danseuses de l’opéra de Paris, qu’il prend comme modèle, bien qui ont suivi une formation rigoureuse ont aussi des moeurs légères. En conséquence, la sculpture est mal reçue quand est exposée pour la première fois. Degas avait demandé à Maria Van Goethem, élève belge à l’école de danse, de poser pour les esquisses. Ensuite il a fabriqué une maquette en petite échelle. La sculpture portes un tutu en tissu et un ruban de soir dans les cheveux. Elle fait les deux tiers de sa taille réel. Cette représentation réaliste est souligne  par les techniques mixtes du tutu et du ruban. C’est la seule sculpture que Degas accepte d’exposer durant sa vie. Cependant, ces héritiers décident d’en faire fabriquer des copies à partir de la maquette de cire. Pour la réplique en briques Nathan Sawaya a voulu saisir l’aplomb de la danseuse avec son visage légèrement relevé. Il a eu du mal à donner la apparence du tissu en tutu et au ruban. L’original est placé sur une base en bois dont il a essayé d’imiter la couleur le plus fidèlement possible.

Rembrandt autoportrait



Rembrandt a peint un peu plus d’une soixantaine d’autoportrait. À l’époque la réalisation consistait à une forme d’aboutissement dans la peinture des portraits. Rembrandt est connu pour cette technique d’éclairage : le clair-obscur. Elle apporte une lumière vive au niveau du visage, tandis que le reste de l’image se font dans l’ombre. Cela provoque à la fois une forte connotation de mystère et une sensation de chaleur au niveau du visage. De plus, Rembrandt utilisait des couches de peinture pour cette technique d’empattement ; il répondait de la peinture sur la toile, à l’aide d’un couteau, à l’instar du glaçage d’un gâteau. Cette technique permet de reproduire les rides de vieillissement du sujet. Pour cette réplique sur briques, Nathan Sawaya a vraiment tenu à se concentrer spécifiquement sur l’éclairage. Les couleurs ont été choisies pour reproduire la chaleur de l’original, tout en conservant l’aspect précis imposant du visage. Les points brins situés dans la partie supérieure du tableau suggèrent les contours d’un chapeau à peine visible dans l’œuvre originale.

La jeune fille à la Perle



Ce tableau est souvent appelé “la Joconde du Nord”, en raison du regard captivant du sujet. Cette peinture est à la fois emprunte d’innocence et d’assurance. Elle interpelle également par le fait que la jeune fille est habillée comme une servante, mais porte une boucle d’oreille. Il est difficile de savoir quel âge elle a exactement. Son identité fait également débat. Les experts supposent qu’il doit s’agir de l’une des trois personnes suivantes : Maria, la fille de Wermeer, Magdelena van Ruijven, la fille du patron de Wermeer, ou encore Griet, la servante du peintre. Wermeer était passé maitre dans l’utilisation de la lumière et de ces subtilités, si bien que ces peintures sont souvent à la fois chaude et froides. Il était considéré comme l’un des grands Peintres du XVIIe siècle, même si en 1880, cette peinture a été vendue par pour deux florins. Aujourd’hui elle est tout simplement inestimable. Pour sa version en briques, Nathan Sagawa a utilisé certaines couleurs non conventionnelles pour reproduire les ombres de la peinture originale. Il voulait également lui confère une dimension supplémentaire si bien qu’il a une couche de brique pour la jeune fille, qu’il a donc superposée à l’arrière arrière plan noir. Il a également ajouté une authentique pièce ronde de Lego pour la boucle d’oreille, qui constitue naturellement le point final de cet œuvre d’art.

Dinosaur Skeleton



Ce dinosaure est l’une des plus grande sculpture que Nathan Sawaya ai jamais réalisé. Un été entier a été nécessaire à sa construction et Nathan Sawaya est devenu pratiquement fou à force d’essayer de le faire fonctionner. Après avoir vu autant d’enfants se rendre à sa première exposition solo, il a voulu les remercier en créant une sculpture pour que les enfants adoraient. Et quoi de mieux qu’un dinosaure ? Au total près de 80 000 pièces ont été nécessaires pour cette construction.

Le Parthénon



Le Parthénon est un ancien temple situé sur l’acropole d’Athènes en Grèce. Il est dédié à la déeese Athéna que les habitants d’Athènes considéré comme leur protectrice. La construction a commencé en 447 av. J.-C. à l’apogée de la puissance de l’empire athénien. Elle était achevée en 438 av. J.-C., bien que la décoration du bâtiment, se soit poursuivie jusqu’en 432 av. J.-C. Il s’agit du bâtiment le plus important de la Grèce classique, généralement considéré comme le sommet de l’ordre dorique. Cette sculpture décorative est considérée comme des chefs-d’œuvre de l’art grec. Elle construction d’une réplique à l’échelle réel n’est pas une option, mais Nathan Sawaya essaie de capturer l’esthétique et les lignes architecturales qui font de ce bâtiment un édifice exceptionnel.

Yellow



Yellow est probablement l’œuvre la plus connue de Nathan Sawaya. Elle fait toujours l’objet d’une grande attention de la part des adultes et des enfants. Pourquoi ? Les adultes apprécient l’effet cathartique qu’elle peut avoir sur leur âme, l’ouverture de soi au monde. Et les enfants apprécient également cette œuvre en raison des boyaux jaune qui se répandent sur le sol. Cette œuvre évoque la métaphore par laquelle l’artiste est passée au fil de ses pérégrinations.

My boy



La perte, de même que l’amour, et un thème récurrent de l’art de Nathan Sawaya. Ici, il a voulu le capturer au travers d’un nouveau médium, les briques LEGO. My Boy est inspiré d’un triste récit racontée par un parent. Après l’avoir entendu, il s’est tout de suite attelé à cette sculpture pour l’achever près de deux mois plus tard.

Mask



Les masques sont utilisés par toutes les cultures de la planète. Ils cachent ce qui doit l’être et ne laisse apparaître que ce que nous voulons que les autres voient. Nathan Sawaya a réalisé Mask comme pour révéler notre nature véritable. Nous adoptons si souvent à notre visage, sans plus jamais par ensuite à retrouver notre personnalité intrinsèque. Mask représente la face derrière laquelle nous nous cachons.

Hervé Troccaz

Notre avis

Entre reproductions et obsessions personnelles, The Art of the Brick Lyon présente une véritable démarche artistique, tout autant qu’un exploit technique. Nathan Sawaya a construit une véritable œuvre à son image, qui reflète ses interrogations tout en nous invitant à admirer également des tableaux et œuvres originales qui ont marqué l’histoire de l’Humanité.

The Art of Brick Lyon, l’exposition d’art en LEGO – Informations pratiques

Dates

📅 Du 12 septembre et jusque janvier 2025. Tout public.

Adresse

Grand Hôtel-Dieu

📍24, quai Jules Courmont

69002 Lyon

🚇 Bellecour

Horaires

⏰ Ouvert lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 10h à 19h. Samedi de 9h à 20h et dimanche de 9h à 19h.

Tarifs

🎟️ 13,90 € pour un adulte et 10,90 € pour un enfant, gratuit pour les – 4 ans.

heartofthebrickexpo.com/lyon

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