Auguste et Louis Lumière
Auguste et Louis Lumière

En résumé : les premiers,  sont les fils de l’industriel, peintre et photographe Antoine Lumière. Contrairement à une idée reçue, les frères Lumière n’ont pas réalisé les premiers films du cinéma, mais les premières projections collectives de films photographiques sur grand écran pour un public. Par contre avec L’Arroseur arrosé (été 1895), Louis  réalise le premier film photographique de fiction.

En 1889, le Français Étienne-Jules Marey  enregistre les premières suites de prises de vues instantanées sur bandes de nitrate de cellulose , sans toutefois parvenir à les projeter

Le 19 mars 1895,  Louis Lumière tourne à Lyon son premier film de cinéma  « La sortie d’usine« . Par la suite, les frères Lumière présentent le Cinématographe construit par Charles Moisson à de nombreux scientifiques et le 28 décembre 1895 au Salon indien du Grand Café de l’hôtel Scribe, 14 boulevard des Capucines à Paris, a lieu la première  projection publique avec au programme :10 petits films de 50′ dont : La sortie d’usine, La voltige …. Le jardinier, Le repas de bébé …: La mer. Le film « L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat » n’est pas projeté ce jour-là, mais le sera par la suite. Ils refuseront de céder les brevets de leur invention à Georges Méliès  qui fermera sa société Star Film en 1923. Ce que l’on sait moins aussi, c’est que deux hommes ont tout inventé après eux : le cinéma parlant, les studios, les nouveaux métiers du cinéma, la production, la réalisation, les scénaristes  …. et importé le cinéma et le western en Amérique.

Léon Gaumont

Léon Gaumont
Léon Gaumont

Le premier s’appelait Léon Gaumont né le 10 mars 1864 à Paris, ingénieur et fils d’un père cochet et d’une mère femme de chambre.Il créera sa société française de production « L.Gaumontet Cie »  le 12 août 1895, en reprenant la société de matériel optique et photographique, le Comptoir général de photographie, où il était employé. Il fabriqua alors des appareils de projection, puis des caméras, dont une caméra réversible, et commercialisera le chronophotographe de Georges Demenÿ. Ces appareils seront vendus accompagnés de bandes de démonstration, que réalise la secrétaire de Gaumont, Alice Guy, la première femme réalisatrice. Quant à Dorothy Azner, pionnière du cinéma américain ,scénariste et cinéaste, elle inventa le micro perche avant de réaliser en 1930 « Anybody’s woman ».   Dès1900, Gaumont développe production de films, réseau de salles et de distribution. Parallèlement, il s’intéresse au cinéma sonore et à la couleur. En1911, le Gaumont Palace de Paris devient la plus grande salle de cinéma du monde, accueillant 3 400 puis jusqu’à 6 000 spectateurs.

Charles Pathé

Charles Pathé
Charles Pathé

Le second, Charles Pathé est né le 26 décembre 1863 à chevry-cossigny, homme d’affaire et fils de parents alsaciens qui tennaient une boucherie à Chevry puis à VincennesEn 1889, à 25 ans,  il va chercher sans grand succès, fortune en Argentine . Il se marie en octobre 1893, avec une riche héritière  MlleFoy. En août 1894, il découvre le phonographe Edisonà la foire de Vincennes (l’actuelle Foire du Trône). Il a immédiatement le coup de foudre pour cet appareil.. Puis c’est à Londres qu’il découvre le kinétoscope inventé par Thomas Edison. Il étend ses activités dans le commerce des projecteurs et des films. Il est aussi l’inventeur du premier magazine d’actualités cinématographiques et d’une petite caméra destinée aux familles pour immortaliser sur la pellicule leurs scènes du quotidien . En 1896, il fonde la société « Pathé Frères » et se lance dans  l’industrialisation de l’enregistrement du son. Très vite Charles comprend que la location des films est une activité plus lucrative que la vente et invente le métier de distributeur. Il s’associe ensuite avec des financiers. Tous les secteurs d’activité sont alors exploités : la production, les laboratoires, la diffusion, l’exploitation de films… De 1902 à 1904, il ouvre des succursales en Europe et aux États-Unis.  La société crée en 1905 le logo du coq gaulois, qui reste aujourd’hui encore son emblème.

À partir de 1901, il s’associe avec Ferdinand Zecca et se spécialise dans la production et la réalisation de filmsque Pathé produit. Vers 1905, la société emploie un personnel spécialisé (scénaristes,décorateurs, caméra-men,réalisateurs, etc). En 1910,le projecteur de film Pathé fait son apparition. Sa découverte de Max Linder, qu’il engage en 1905, figure parmi ses titres de gloire. Il établit un grand monopole cinématographique en bâtissant de nombreux studios dans le monde entier. En 1906 la succursale espagnole à Barcelone voit le jour , et quatre ans plus tard Pathé pénètre le marché américain, liée au trust de la Motion Picture Patents Company. En 1912, en Belgique, Charles  confie à Alfred Machin,  le premier studio de films à Molenbeek-Saint-Jean, au Château du Karreveld. A partir de 1926, il partage le monopole de fabrication des pellicules vierges avec Kodak.

A la fin de leur vie, les deux « frères ennemis » du cinéma mondial qui se livrèrent une bataille sans merci  ont tout inventé : le  parlant, la couleur, les studios, les salles de ciné …. et même les 1ers westerns exportés aux States. Ils étaient  tournés en Camargue avec des gardians comme cow-boys et des gitans qui jouaient les indiens.

Ils se réconcilièrent et devinrent des amis inséparables souvent rejoints à La Ciotat ou ailleurs, par Louis Lumière.

Léon se retira dans le Var où il décèdera le 9 août 1946 à 82 ans,  tandis que Charles s’installa à Monaco et mourut à Monte-Carlos le 25 décembre 1957, la veille de ses 94 ans.

2015 – REMAKE DU 1ERFILM LUMIERE

Né à Lyon le 19 mars 1895, Le Cinématographe Lumière avait 120 ans en 2015. Pour Fêter l’événement, Bertrant Tavernier Président de L’institut Lumière et son Directeur Thierry Frémaux ont décidé de tourner les nouvelles « Sortie d’usine Lumière» réalisé  par Louis Lumière.

Le jeudi 19 mars 2015, ils invitèrent donc les lyonnais à se retrouver sous le hangar du Premier-Film de l’histoire du cinéma. Toutes les demi-heures, un groupe de personnes rejouait  la scène de « la sortie d’usine » sous la direction de réalisateurs mondialement connus. Jeparticipais donc au1erclap donné à 9h00 du matinet recevais en retour, la vidéo en noir et blanc, comme à l’époque ainsi qu’un « Certificat d’Honneur » signé par B.Tavernier et Thierry Frémaux.

Gérard Sérié