Les excellents frères Taloche seront sur la scène du Radiant-Bellevue le 19 décembre 2019 pour présenter leur nouveau spectacle intitulé « Mise à jour ». Rencontre avec Vincent Taloche, un des deux membres du binôme.

Mise à jour marque le retour de votre tandem après une parenthèse et une pièce de théâtre. Pourquoi avoir proposé ce nouveau spectacle ?

Outre la présentation de notre spectacle et de notre pièce Les Caves, nous avons de nombreuses autres activités parallèles, à la télévisio,  mais aussi à la direction du festival du rire de Liège. Cela faisait longtemps que nous avions pas fait une telle pause et nous avions naturellement envie de revenir sur scène. Très rapidement s’est imposé des idées de sketches, après cette pause de trois ans. Après 27 ans de carrière, les thèmes sont encore différents, nous voulions aborder des sujets que nous n’avions pas traité jusque-là. L’écriture s’est faite facilement. Au total il nous a fallu un trimestre pour concevoir ce nouveau spectacle et un mois de mise en scène. Ce sont des données indicatives, puisqu’il est difficile de les quantifier en raison de nos multiples activités.

Quels thèmes abordez-vous dans ce nouveau spectacle ?

Nous n’avons jamais perdu de vue que nous sommes les disciples de Raymond Devos. Ce dernier nous a toujours conseillé de garder un univers cohérent. Nous n’avons jamais perdu cela de vue, et veillé dans ce nouveau spectacle à garder notre ADN, rester dans notre ligne burlesque. Pour cela, nous évoquons des sujets universels. Mais parfois et malgré notre volonté initiale, l’actualité nous rattrape.
Ainsi nous avions écrit un sketch sur les manifestations, un thème universel. Mais le mouvement des gilets jaunes nous a incité à modifier notre écriture et adapter ce sketch. Difficile de ne pas tenir compte de ce sujet.

Nous n’avons véritablement pas de fil conducteur dans Mise à jour et nous abordons des sujets très divers. Chacun trouvera son compte. Des personnages haut en couleur comme ces pilotes d’avion qui ne sont pas capables de faire décoller leur appareil, un comédien amateur qui se fait souffler ses répliques…

Nous nous sommes fait connaître en tant que mimes, et à ce titre nous proposons un mime de chansons appeler le « Taloche game ». Un spectateur ou une spectatrice est invité à nous rejoindre sur scène et nous lui imposons sur les oreilles, un casque antibruit. La personne doit alors deviner la chanson que nous mimons. Ce qui donne lieu à de nombreux éclats de rire !

 

Que vous a apporté la mise en scène d’Ali ?

 

Le titre du spectacle est venu lors d’un trajet en train, lorsque mon ordinateur a voulu effectuer une « mise à jour ». J’ai trouvé que cela ferait un excellent titre pour notre nouveau show. Cela correspond également à notre état d’esprit après plus de 27 ans sur les planches. Nous avons donc fait appel à de nouveaux collaborateurs et changé de nombreux membres de notre équipe comme le graphiste, le photographe et donc le metteur en scène. Ali apporte un regard neuf sur les sketchs. Nous serons enchantés de rejouer à Lyon, car la toute première version, les toutes premières prémices de notre nouveau spectacle, ont été joués à l’Espace Gerson.

 

Après quasiment trois décennies à jouer avec votre frère arrive-t-il encore à vous surprendre ?

 

C’est de plus en plus difficile, le contraire serait étonnant et ce serait mentir. Mais nous poussons les limites de l’écriture. Notre complicité nous sert grandement au moment de la conception du spectacle. Quand nous nous avons un fou-rire tous les deux, c’est très bon signe, nous tenons à générer quelque chose de très efficace. Notre complicité demeure réelle, n’est pas feinte, le public le ressent. De plus nous, après 25 ans ensemble, ne nous sommes jamais disputés, nous nous sommes toujours entendu sur l’essentiel.

 

Mise à jour comprend également de nombreux jeux de mots…

 

Le grand public qui ne nous connaît pas pour cela, nous catalogue davantage comme des artistes visuels. Pourtant nous prêtons tout autant attention à écrire de bonnes vannes. Mais il est vrai que le spectacle n’est pas très bavard, ce qui nous cause de nombreuses difficultés, notamment pour être diffusé à la radio.