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Largo Winch : Le Prix de l’argent est un film franco-belge réalisé par Olivier Masset-Depasse, sorti en 2024 avec Tomer Sisley, James Franco, Clotilde Hesme
Cette œuvre cinématographique constitue la suite de Largo Winch 2, paru en 2011, et s’inspire de la célèbre bande dessinée éponyme de Jean Van Hamme et Philippe Francq.
Largo Winch : Le Prix de l’argent – Synopsis
Profondément affecté par l’enlèvement de son fils de quinze ans, Largo Winch assiste, impuissant, au suicide en direct d’un associé d’affaires, responsable de la branche Wing Power du Groupe W au Québec. Dès lors, une série d’événements défavorables s’abat sur l’héritier de Nerio Winch. Il découvrira progressivement que ces incidents sont peut-être interconnectés. Largo mettra tout en œuvre pour retrouver son fils, explorant les quatre coins du monde dans cette quête désespérée.
Largo Winch : Le Prix de l’argent – Critique du film
LE COÛT DE LA VIE
On restait plutôt sur un bon souvenir de l’adaptation sur grand écran des aventures de Largo Winch et plus particulièrement du premier volet. Un film d’action à la française qui n’avait rien à envier aux productions américaines. 13 ans après cette première transposition et une suite, ce troisième volet se révèle d’un rare opportunisme, plutôt que de présenter des qualités artistiques.
N’est pas Jérôme Salle qui veut. Ce troisième opus est à l’image de son titre, motivé uniquement par l’appât du gain, pure motivation financière. Rien ne va, à commencer par le jeu monolithique de Tomer Sisley. James Franco vient cachetonner dans le rôle du méchant et l’excellente Clotilde Hesme se fourvoie dans ce long-métrage creux.
Un scénario d’une rare vacuité
Mais le pire étant sans doute le scénario d’une rare vacuité et l’introduction d’un nouveau personnage (Bonnie alias Elise Tilloloy) aussi agaçant que son téléphone portable, entre l’accent québécois et le recours systématique à des plans immersifs. Le personnage qui a recours à la moindre occasion à son téléphone, prête non seulement à sourire mais demeure surtout durablement agaçant.
La fin ouverte laisse craindre un quatrième volet. À oublier très vite.
Hervé Troccaz
Après les deux premiers volets réalisés par Jérôme Salle, c’est au tour d’Olivier Masset-Plasse de réaliser ce film d’action avec une scène d’ouverture sur une course poursuite qui dure 7 minutes et où Tomer Sisley effectue toutes les cascades en voiture ou en moto du film.
Ce nouvel opus rompt avec les deux précédents, avec un Largo Winch plus humain, moins réactionnaire, moins antiféministe.
Ce troisième volet cinématographique qui nous conduit aux quatre coins du monde est inspiré de la bande-dessinée de Philippe Francq et Jean Van Hamme (créateur de Largo Winch en BD), intitulés « Le Prix de l’Argent » dans le tome 13.
Dans ce Largo Winch Il y a là tout ce que pouvaient attendre les spectateurs du genre : poursuites, cascades, trahisons, dépaysement, héros blessé. Le public s’amusera à n’en point douter de l’affrontement sans filet entre les deux mâles dominants du film, incarnés par Tomer Sisley et James Franco.
La seule vraie nouveauté de ce volet consiste à associer au héros Largo Winch (Tomer Sisley) une jeune activiste écolo et sur-connectée Chloé Riva (Clotilde Hesme) , qui filme, pour Instagram, les prouesses du « boomer ». Leur tandem improbable offre les seuls moments fantaisistes de ce blockbuster à l’intrigue emberlificotée et au ton désespérément premier degré.
Si le récit démarre sur les chapeaux de roues, le scénario assez convenu pêche avec son héros proche d’un Bruce Wayne survolté et es scènes d’action restent néanmoins très efficaces mais ne réinventent certainement pas le genre,
Cela reste au final un film d’aventure très animé et bien réalisé avec de belles prises de vue de la Thaïlande et de la Birmanie.
Du coté casting, l’acteur Tomer Sisley tient encore la forme et effectue toujours lui-même ses cascades, tandis que son partenaire James Franco n’apporte aucune nuance dans son jeu qui se résume à une caricature de grand méchant. Quant à la jeune Elise Tilloloy, elle est juste craquante et drôle à souhait avec son petit accent québécois.
Même s’il s’éloigne de l’esprit de la BD, Largo Winch : le prix de l’argent , reste un bon divertissement estival, même si on se laisse embarquer dans cette histoire d’amour paternel avec ce scénario qui est particulièrement invraisemblable et un peu trop brutal.
Gérard SERIE
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