HORS DE CONTRÔLE

Jurassic World : Fallen Kingdom
Jurassic World : Fallen Kingdom

La saison des « blockbusters », ces grosses productions américaines, est de retour ! Les œuvres venues d’Outre-Atlantique se classent en deux catégorie : celles qui manquent de subtilités et foncent dans le tas, à l’instar de Rampage : Hors de Contrôle. Et celles, qui malgré les apparences, paraissent plus subtiles que ne laisserait augurer l’affiche.

C’est le cas de Jurassic World : Fallen Kingdom. Ce qui distingue les premiers films des seconds, c’est la possibilité pour le réalisateur d’imposer sa patte et son style, malgré la lourdeur du projet et du budget.

Réalisateur de l’Orphelinat, Juan Antonio Bayona, essaie d’insuffler quelques pistes de réflexions personnelles, malgré le cahier des charges de la franchise

Les scènes d’action avancent pied au plancher et le cinéaste renoue avec l’esprit des premiers épisodes tout en instaurant, dans sa deuxième partie, un climat d’authentique terreur.

Le metteur en scène a l’excellente idée de déplacer les enjeux en faisant des dinosaures les victimes, et des hommes les prédateurs. Autre évolution notable : le terrain de jeu, n’ayant de cesse de réduire l’ère d’activité.

Object hydride, Jurassic World : Fallen Kingdom dresse des passerelles entre influences hollywoodiens cinéma fantastique, oscillant entre noirceur et enfance, peur et émerveillement.

Plus sombre et par conséquent intéressant par bien des aspects, le film mêle les genres, en une hybridation étonnante et plutôt réussie.

Hervé Troccaz