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Juliette au printemps de Blandine Lenoir avec Izïa Higelin, Jean-Pierre Darroussin, Sophie Guillemin, Noémie Lvovsky, Salif Cissé, Eric Caravaca

Juliette au Printemps – Synopsis

Juliette, jeune illustratrice de livres pour enfants, quitte la ville pour retrouver sa famille quelques jours : son père si pudique qu’il ne peut s’exprimer qu’en blagues, sa mère artiste peintre qui croque la vie à pleines dents, sa grand-mère chérie qui perd pied, et sa sœur, mère de famille débordée par un quotidien qui la dévore. Elle croise aussi le chemin de Pollux, jeune homme poétique et attachant. Dans ce joyeux bazar, des souvenirs et des secrets vont remonter à la surface.

Juliette au Printemps – Critique du film

Adapté du roman graphique de Camille JourdyJuliette, les fantômes reviennent au printemps (Actes Sud Bd) cette comédie dramatique familiale aborde avec bienveillance et humour des thèmes comme la dépression, la place qu’on occupe dans une famille, la pudeur, l’amour, la sexualité, le deuil, la maternité.

Passés ces sujets abordés, le sujet du film est la difficulté à aborder son mal-être en famille, à cause d’un manque évident de communication et la difficulté pour chacun d’exprimer ses sentiments.

Juliette au printemps porte, dès son titre, une grande simplicité qui lui sied à merveille. C’est un film des grands malheurs et des petites réconciliations, des grands gestes et petites maladresses, un film à l’échelle sans cesse mouvante, qui touche au plus sensible et intime comme à une certaine forme d’universalité par les thématiques qu’il aborde.

Un long-métrage familial où les membres se chamaillent, se fâchent, se réconcilient et dans lequel cela s’achève toujours dans les rires.

Par ailleurs, et même si nous comprenons les intentions  de la réalisatrice, elle aurait pu s’abstenir de nous infliger  les scènes disgracieuses d’ébats amoureux entre la soeur de Juliette et  son amant.

Dans ce film très dialogué, la musique de Bertrand Belin  occupe une place importante qui permet des sortes de respirations salutaires et apaisantes, mais aussi des outils pour entrer dans l’intimité des personnages.

Une adaptation réussie et bien écrite

Cette adaptation est réussie et bien écrite. Les seconds rôles imprévisibles se révèlent et pimentent ce film qui ne sait pas choisir entre le mélodrame et le coté déjanté.

Thomas De Pourquery est irrésistible, en amant dont on découvre sa nature comique même si nous l’apercevons assez peu dans quelques séquences.

Le jeu de Jean-Pierre Darroussin en père ronchon, pudique mais aigri est correct mais sans surprise au sein de cette cellule familiale cabossée qui fait semblant de s’entendre.

Noémie Lvovsky, en mère insupportable, tire extrêmement bien son épingle du jeu dans ce film dont l’écriture est a l’ombre d’un Yves Robert et Gérard Oury quelques courts instants.

Izia Higelin fait de son mieux en illustratrice qui croque les siens à travers ses dessins pour lier cette sauce sucrée-salée; dont elle a bien du mal à doser la cuisson de cette chronique où l’on parle de secrets de famille .Son mal-être et sa mélancolie dépressive  ne fait que rehausser les intermèdes hilarants et surréalistes de notre Thomas-amant.

L’air de rien, et sur un fond de nostalgie latent, Blandine Lenoir délivre avec un regard féminin  réjouissant et rafraîchissant, une belle leçon d’émotion, de rythme, de musicalité, de sensibilité, d’humour, de gravité, grâce aussi à la qualité du casting.

Gérard SERIE

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