God Save The Tuche de et avec Jean-Paul Rouve 🎞️ Critique du film📽️ 

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God Save The Tuche – Synopsis

Dans « God Save the Tuche », cinquième volet des aventures de la famille Tuche, nous retrouvons Jeff, Cathy, leurs enfants et Mamie Suze menant une vie paisible à Bouzolles. L’intrigue se déclenche lorsque Jiji, le petit-fils de Jeff et Cathy, est sélectionné pour un stage de football à Londres. Saisissant cette opportunité, toute la famille décide de découvrir l’Angleterre et de rencontrer la famille royale. Entre chocs culturels et maladresses, les Tuche se retrouvent plongés au cœur de la royauté anglaise, qui n’est pas prête d’oublier leur séjour.

God Save The Tuche – Critique du film

RENDEZ-VOUS EN TERRE INCONNUE

Avec God Save The Tuche, cinquième volet de la saga, la célèbre famille de Bouzolles tente une nouvelle incursion sur grand écran, cette fois sur le sol britannique. Loin de retrouver la fraîcheur et l’efficacité comique des premiers opus, cette nouvelle aventure s’enlise dans une mécanique répétitive, peinant à justifier son existence autrement que par l’attrait commercial de la franchise.

Dès les premières scènes, le scénario révèle ses limites, se contentant de répliquer les recettes éculées des épisodes précédents sans y insuffler la moindre innovation. La dynamique familiale, autrefois attendrissante, semble désormais vidée de sa substance, transformant les personnages en pantins caricaturaux dénués de véritable évolution. Jeff Tuche, autrefois candide et attachant dans son ignorance, apparaît ici réduit à une enfilade de blagues téléphonées, souvent surjouées, et Cathy peine à exister au-delà de quelques répliques convenues.

Cette nouvelle aventure s’enlise dans une mécanique répétitive

Le film, qui prétend jouer sur le choc des cultures entre la bonhomie française et la rigueur britannique, se contente d’enchaîner des clichés usés jusqu’à la corde. Le contraste entre les manières royales et la gouaille des Tuche, au lieu de donner lieu à des situations savoureuses et inventives, vire trop souvent à la facilité comique, s’appuyant sur des ressorts grossiers déjà exploités à outrance dans d’autres comédies du même registre. L’humour, autrefois léger et bon enfant, tombe ici dans un burlesque poussif, multipliant les gags redondants et les dialogues sans saveur.

Sur le plan visuel, God Save The Tuche ne se distingue guère par sa mise en scène, d’une platitude affligeante. Les décors londoniens sont exploités sans la moindre audace, se contentant d’un vernis touristique sans relief. La photographie, fonctionnelle mais sans éclat, traduit l’absence de réelle ambition cinématographique derrière ce projet.

Le syndrome du film de trop

Mais c’est peut-être le manque d’authenticité qui nuit le plus au film. Là où les premiers volets jouaient avec une certaine sincérité sur l’opposition entre deux mondes et la réussite improbable des Tuche, cet épisode semble se dérouler en pilotage automatique, sacrifiant toute spontanéité sur l’autel de la rentabilité. La magie des débuts s’estompe au profit d’une succession de saynètes prévisibles, qui peinent à arracher ne serait-ce qu’un sourire complice.

God Save The Tuche illustre parfaitement le syndrome du film de trop. Dépourvu d’inspiration, reposant sur une mécanique comique éreintée et ne parvenant jamais à se renouveler, ce cinquième épisode ne fait qu’étirer une formule désormais exsangue. Si le public fidèle de la saga trouvera peut-être son compte dans cette nouvelle aventure, force est de constater que l’essence même des Tuche – leur charme naïf et leur humour bon enfant – s’est évaporée au fil des suites successives.

✍️ Hervé Troccaz

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