JEUNESSE SACRIFIEE
Depuis le 15 novembre 2018, le centre d’histoire de la résistance et la déportation (CHRD) de Lyon propose une exposition sur la jeunesse française pendant la seconde guerre mondiale.
L’exposition débute avec cette sréie de visages, étonnés ou timides, à peine sortis de l’enfance. Puis leurs mots qui s’inscrivent sur les écrans : « Je trahirai demain, pas aujourd’hui« , « J’aurais voulu vivre pour vous aimer encore beaucoup« .
Le centre d’histoire et de la résistance rend hommage à la génération 40, ceux qui étaient âgés de 13 à 21 ans au début du conflit.
De très jeunes gens, souvent engagés, et qui se racontent au travers des objets comme le carnet d’Albert Thévenon, le pistolet et la fausse carte de Gilles Najeman alias Marcel Ducret, les fausses étoiles « Swing 42« , « Auvergnat« .
Sans omettre la ceinture de Joseph Chwalsky, 19 ans, mineur à Roche la Molière et résistant, qui avec la boucle de sa ceinture marque son lieu de détention, Montluc, ainsi que les 53 jours de prison.
Avec sa mère, il avait caché un radio polonais.
Joseph Chwalsky a été fusillé dans l’Ain à Saint-Didier-sur-Formans, à l’instar de Guy Moquet et sa fameuse dernière lettre.
L’exposition présente aussi d’autres jeunes embrigadés malgré dans les mouvements de jeunesse pétainistes. Une génération sacrifiée ais qui ne renonce pas à sa jeunesse. Confrontée à la violence de la guerre, cette jeunesse ne renonce pas pour autant à l’amour et l’amusement, aux rencontres.
Ces derniers ne sont pour la plupart plus de ce monde, mais dont le message, comme celui de Denise Doménac, démontre que les espoirs n’ont pas pris une ride : « J’espère que je saurai ».
Hervé Troccaz
Exposition à voir jusqu’au 26 mai 2019.
