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Chasse gardée de Frédéric Forestier et Antonin Fourlon avec Didier Bourdon, Hakim Jemili, Camille Lou, Thierry Lhermitte, Chantal Ladesou, J-François Cayrey
Chasse gardée – Synopsis
Dans un village sans histoire, une maison de rêve en pleine nature est à vendre. Pour Simon et Adelaïde, à l’étroit dans leur appartement parisien avec leurs deux enfants, c’est l’occasion idéale de faire le grand saut et de quitter l’enfer de la ville.
Chasse gardée – Critique du film
Comme son titre l’indique, Chasse gardée s’amuse des stéréotypes propres au monde rural, orientant avant tout son histoire sur l’opposition entre rats des villes et rats des champs.
Avec cette comédie qui oppose la capitale à la province, les bobos aux chasseurs, nous assistons à la migration d’un couple de Parisiens et de ses enfants vers la campagne.
Dans cette fable champêtre joyeusement bordélique sur l’ apprentissage du vivre ensemble, voilà un film de réconciliation entre les chasseurs qui sont souvent moqués et les néo-ruraux qui ne connaissent rien aux us et coutumes en milieu rural.
Entre les voisins parisiens qui font du bruit dans l’immeuble et les deux fillettes du couple qui ont du mal pour s’amuser dans cet appartement trop petit, Simon et Adelaïde rêve de silence et de grands espaces verdoyants.
C’est un film qui parle de l’accueil de nouveaux venus, du couple et des relations sentimentales entre époux, de cohabitation entre voisins et d’école qui risque de fermer par manque du nombre d’écoliers requit pour la maintenir ouverte, mais aussi d’arnaque immobilière.
Mais quand le rêve se transforme rapidement en cauchemar quand ils réalisent que leurs si sympathiques voisins utilisent leur jardin… comme terrain de chasse ! Entre voisins, la guerre est déclarée et tous les coups (bas) sont permis .
Si les chasseurs sont tout puissants pour pratiquer leur chasse cinq mois par an et tirer le gibier où bon leur semble y compris près des habitations, il n’en est pas de même pour ceux qui subissent la dangerosité de leur pratique mortelle. Entre brouilles et réconciliation passagère avec l’arrivée du père d’Adélaïde, le couple finit par jeter l’éponge et par déménager à cause de la folie de ces irréductibles.
Loin des clichés sur les chasseurs qui se présentent comme les défenseurs de la nature et les régulateurs de l’espèce animale, ces bons vivants sont pour la grande majorité des bringueurs qui apprécient l’alcool et la bonne chaire.
Le jeune maire qui joue le médiateur entre les chasseurs et le couple , même s’il plaide en faveur des nouveaux venus, il est contraint de tenir compte du poids électoral de ses administrés qui l’ont élu et qui finissent par avoir gain de cause.
L’humour second degré domine et nous amuse
Au gré de quelques scènes assez cocasses qui nous dérident les zygomatiques comme le chaotique banquet ou les consignes données au chasseurs ou encore les sangliers qui chargent c’est l’humour second degré qui domine et nous amuse.
Pour couronner le tout, nos chasseurs menés par un cultivateur acharné (Didier Bourdon) que sa femme directrice d’école, menace de divorcer si l’école ferme, prennent tout à coup conscience du mal qu’ils ont fait aux arrivants et décident de réparer leur erreur. C’est le véritable point de bascule du film qui passe de l’affrontement à la réconciliation.
Même si Chasse Gardée n’est pas le chef-d’oeuvre du siècle, c’est bien réalisé, le rythme est bon et c’est plaisant. Tous les interprètes sont justes et formidables et les spectateurs passent un bon moment de franche rigolade.
Gérard SERIE
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