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Quelques mois avant la 17ᵉ édition de la Biennale de Lyon, Madame Sabine Longin a été nommée directrice générale des deux Biennales (danse et art contemporain), une fonction qu’elle endosse avec pour mission de développer les partenariats et de faire rayonner ces événements à l’échelle internationale. Ce retour aux sources pour cette passionnée marque une étape significative dans une carrière débutée comme stagiaire au Musée d’art contemporain de Lyon. Elle a ensuite occupé divers postes de responsabilité : attachée de presse, consultante, attachée culturelle au Qatar, et plus récemment, directrice du Musée national Picasso. Rencontre.

Cette année, la Biennale de Lyon va investir un nouveau lieu, les Grandes Locos…

C’est un très beau défi et un lieu magique. Les artistes vont investir les Halls 1 et 2 des Grandes Locos. Ils bénéficieront d’une sublime hauteur sous plafond et d’une lumière sur les côtés qui mettra en valeur les oeuvres. Les Grandes Locos demeurent un superbe écrin. Un site inédit où jamais aucune œuvre n’avait été présentée jusqu’à présent.

L’édition 2024 de la Biennale d’art contemporain de Lyon mettra en avant le travail de 78 artistes, 400 œuvres, dont 70 inédites. La jeune génération sera mise à l’honneur : 40 % des artistes ont moins de 30 ans. Tous vont pouvoir s’approprier les lieux. Alexia Fabre (Commissaire de la Biennale d’art contemporain de Lyon et Directrice de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris) et Isabelle Bertolotti (Directrice artistique de la Biennale d’art contemporain de Lyon et directrice du Musée d’art contemporain de Lyon) ont un immense respect pour les artistes, elle demeure à leur écoute et les accompagne.

Au total, 30 personnes travaillent en permanence pour la Biennale, 300 durant l’événement.

Quelles sont les spécificités de la Biennale d’art contemporain de Lyon ?

Nous valorisons au mieux la création. Nous portons également une grande attention aux moyens nécessaires au développement de cette créativité. Les équipes mettent tout en œuvre pour offrir les meilleures conditions aux artistes en offrant la possibilité de proposer des œuvres inédites. La Biennale d’art contemporain de Lyon  est un lieu d’expression et de visibilité.

Votre fonction existait déjà, mais les attentes associées ont évolué; il s’agit désormais de faire rayonner les Biennales de manière plus éclatante.

Ce travail se construit collectivement, notamment en étroite collaboration avec les directeurs artistiques des deux Biennales, Tiago Guedes et Isabelle Bertolotti. Les résultats de notre démarche ne seront pas immédiatement visibles; il sera nécessaire de procéder à un état des lieux approfondi, de réfléchir ensemble à la manière de repenser la place des Biennales tant à Lyon qu’à l’international.

Ne rien changer constituerait une grave erreur, tout comme le refus de s’engager pleinement dans le 21ᵉ siècle et de manquer d’ambition. Les enjeux sont considérables : il est impératif de s’adapter aux nouveaux publics, d’intégrer les outils modernes, de repenser l’accueil des groupes et les horaires, tout en se gardant de toute question taboue. Cela doit se faire sans jamais sacrifier la qualité, car l’essentiel demeure ce que nous présenterons : l’œuvre elle-même.

Dans quelle mesure votre poste facilite-t-il le dialogue ?

Cela demeure plus facile pour les tutelles et les partenaires d’avoir un seul et même interlocuteur. C’est déjà le cas pour d’autres évènements équivalents, comme la Biennale de Venise. Les directeurs artistiques se retrouvent avec leur alter égo, et nous travaillons ensemble que la stratégie à long terme.

Vous avez été attachée culturelle, secrétaire générale de la Fondation Giacometti Paris, puis conseillère de coopération et d’action culturelle auprès de l’ambassade de France au Qatar et directrice du Musée national Picasso. Comment ces diverses expériences influent votre nouveau poste de directrice générale de la Biennale de Lyon ?

J’ai un regard très pragmatique, très libre et assumé. Je me sens à la fois lyonnaise, française et européenne. Je dispose d’une bonne connaissance du terrain et des acteurs. Un audit avait été lancé en 2023, qui invitait à repenser l’organigramme et faciliter la gouvernance au regard des enjeux, afin de réaffirmer le rayonnement des Biennales sur le plan national et international. Je souhaite mener une politique ambitieuse de partenariats mais aussi mettre en œuvre « des mesures nouvelles d’accessibilité à tous les publics.

Dans un contexte de baisse budgétaire, quelle part tient le mécénat ?

Notre budget se répartit de la manière suivante : 15 % de mécénat, 25 % de billetterie et 60 % de subventions (Etat, Région, Métropole, Ville de Lyon). Le mécénat fonctionne quand on a une vision claire. Nous devons réaffirmer que nous sommes une grande Biennale, qui tient une place de premier plan aussi bien sur le plan national qu’international. Preuve de notre rayonnement : 80 représentants des plus grandes Biennales dans le monde se réuniront en amont de notre événement, du 10 au 14 octobre à Lyon. Rappelons également que la Biennale de la danse est le premier événement mondial dans son domaine. Des gens du monde entier viennent dans la capitale des Gaules pour assister à des représentations inédites. C’est un vrai signal fort de notre impact aux 4 coins de la planète.

Propos recueillis par Hervé Troccaz

Crédit photo : Hervé Troccaz

Biennale d’art contemporain de Lyon 2024 – Informations pratiques

17e biennale d’art contemporain de Lyon 2024, Les voies des fleuves

Du 21 septembre 2024 au 5 janvier 2025

Les Grandes Locos

📍10 rue Gabriel Péri

69350 La Mulatière

🚇  Gare d’Oullins

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