ROULE MA POOL
Après la déferlante The Avengers Infinity War, place enfin à l’irrévérence !
Dealpool, le premier volet sorti en 2016, avait fait souffler un vent de nouveauté particulièrement jouissif, donnant un coup de pied dans la fourmilière, cassant les codes, un mauvais état d’esprit de sale gosse absolument délectable.
Ce second volet ne déroge pas à la règle et enfonce le clou dans le trader, divertissement célébrant de la culture populaire de manière assez jouissive. Il faut dire que le personnage demeure en marge dans l’univers Marvel, avec des provocations et des déviances, un personnage à part, n’hésitant à jouer avec le mauvais goût et la transgression.
En quelque sorte, le héros incarné par Ryan Reynolds demeure le dépositaire des pulsions et des déviances, ce qui le rend incontestablement attractif. Comme le disait si bien Hitchcock, un bon long-métrage comporte souvent un bon méchant. D’autant que rien ne s’en arrêter le héros, du meurtre à l’onanisme en passant par la grossièreté et le vice.
Un bain de jouvence dans l’univers très formaté hollywoodien
De par sa mise en abîme et ses allusions sarcastiques, Deadpool 2 multiplie les références, jusqu’à l’overdose. Pour ne citer que quelques unes : une citation de Yentl, des allusions à Barbara Streisand. Le résultat demeure particulièrement réussi, foutraque et dégénéré, un bain de jouvence dans l’univers très formaté hollywoodien.
Hervé Troccaz
A voir au Pathé Bellecour, au Pathé Vaise, à l’UGC Ciné Cité Confluence.
Film américain de David Leitch. Avec Ryan Reynolds, Josh Brolin, Morena Baccarin (2 heures). Sur le Web : www.deadpool2imax.com et www.facebook.com/DeadpoolFR
