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Un film de Thierry Klifa
Avec Isabelle Huppert, Laurent Lafitte, Raphaël Personnaz, Marina Foïs, Mathieu Demy
La Femme la plus riche du Monde avec Isabelle Huppert – Synopsis
Elle a tout : la beauté, l’argent, l’influence, le monde à ses pieds. Mais dans l’univers doré de cette femme que rien ne semble pouvoir atteindre, surgit un homme — écrivain, photographe, séducteur — dont la provocation devient le miroir de ses failles. Entre eux, une passion dévorante s’installe, faite de dons insensés, de manipulations et de faux-semblants. Autour, gravitent un mari complaisant, un majordome trop observateur, et une héritière en quête d’amour et de reconnaissance. Sous les dorures, les secrets de famille se fissurent, et la comédie du pouvoir tourne à la tragédie du cœur.
La Femme la plus riche du Monde avec Isabelle Huppert – Critique du film
Présenté hors compétition au Festival de Cannes 2025, La Femme la plus riche du monde s’inspire librement de l’affaire Bettencourt — sans jamais la citer — pour livrer une comédie mordante sur les dérives du pouvoir, de la fortune et du désir.
C’est la comédie événement de l’année : les salles rient, s’émeuvent, et applaudissent un film où l’argent n’achète ni l’amour ni la paix intérieure. Le scénario, habilement ciselé, refuse tout manichéisme. Ni satire lourde, ni drame compassé : Thierry Klifa signe une œuvre équilibrée, oscillant avec aisance entre burlesque et tragédie domestique. Les dialogues, d’une ironie délicieuse, fusent avec la précision d’un bijou bien taillé.
Le casting, Ă©blouissant, est Ă lui seul un festival
Le casting, éblouissant, est à lui seul un festival. Isabelle Huppert brille dans ce rôle d’héritière fantasque, fragile et féroce à la fois — un rôle taillé sur mesure pour son art du décalage. Laurent Lafitte impressionne par sa virtuosité : charmeur, cynique, vulnérable, il trouve ici un de ses plus beaux rôles. Raphaël Personnaz, impeccable majordome témoin silencieux, et Marina Foïs, bouleversante en héritière blessée, complètent ce quatuor de luxe.
Certaines répliques sont déjà cultes :
« Dieu aime les happy ends. Si ça se finit mal, c’est que ce n’est pas la fin. »
« Riche ? Le mot est vulgaire. Fortunée, c’est mieux. »
La mise en scène, classique mais élégante, s’appuie sur une photographie somptueuse et des décors raffinés. Klifa, plus styliste que moraliste, enveloppe son récit d’une beauté plastique qui contraste avec la noirceur des âmes qu’il dépeint.
Une comédie acide et brillante, où le clinquant du luxe dissimule la solitude des puissants.
✍️ Gérard Serié
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