Sorties à Lyon – La newsletter

Vous cherchez des sorties à Lyon ? Abonnez-vous gratuitement à la newsletter, comme nos 5000 abonnés !

Le Festival Lumière 2024 et le restaurant Chabert et Fils s’associent pour offrir un mâchon, une tradition emblématique de Lyon, qui s’est érigée au fil des éditions en un rituel incontournable du festival.

Cette coutume puise ses racines dans l’histoire des ouvriers lyonnais de la soie, qui entamaient leur journée dès quatre heures du matin. À huit heures, ils prenaient un véritable repas consistant pour se restaurer après leurs premières heures de travail. Cette pratique s’est perpétuée à travers les générations, ancrant profondément le mâchon dans les mœurs lyonnaises. Le Festival Lumière, fidèle à son esprit de célébration du patrimoine, honore cette tradition à travers un moment de convivialité devenu très prisé de ses festivaliers.

Le mâchon lyonnais est une tradition culinaire profondément enracinée dans l’histoire et la culture de la ville de Lyon. Cette pratique, qui remonte au XIXe siècle, est bien plus qu’un simple repas. Il incarne l’esprit de convivialité, de partage et de terroir si cher aux Lyonnais, reflétant l’identité gastronomique de la capitale des Gaules. Le mâchon, souvent méconnu en dehors des frontières de la région, a su traverser les époques et reste un moment de plaisir gourmand pour les initiés.

Origines et histoire du mâchon

Le mâchon trouve ses racines dans le quotidien des canuts, les ouvriers tisserands de la soie qui travaillaient dans les ateliers de la Croix-Rousse au XIXe siècle. Ces artisans travaillaient souvent dès l’aube, et leur journée commençait très tôt. Après plusieurs heures de travail acharné, il était coutume de faire une pause bien méritée pour déguster un repas solide et roboratif. Le mâchon était alors pris entre 9 heures et 11 heures du matin, après une première partie de la journée de labeur.

Le terme « mâchon » vient du verbe « mâcher », qui signifie manger avec force, une action associée aux mets consistants et charnus qui composaient ce repas. L’idée était de se restaurer avec des plats simples mais copieux, faits à partir de produits locaux et bon marché, généralement issus de l’abattage des animaux, comme les abats.

Les mets typiques du mâchon

Le mâchon lyonnais se distingue par une simplicité apparente, mais des saveurs riches et marquées. Il est composé principalement de plats à base de charcuterie et d’abats. Parmi les incontournables, on trouve :

  • Le tablier de sapeur : une spécialité à base de gras-double (panse de bœuf), mariné dans du vin blanc et des herbes avant d’être pané et frit.
  • Le saucisson chaud : généralement servi avec une sauce au vin, il est cuisiné lentement pour révéler toutes ses saveurs.
  • Les grattons : des morceaux croustillants de porc cuits dans leur propre graisse, une gourmandise très appréciée pour son croquant et son goût intense.
  • La cervelle de canut : un fromage frais battu avec de l’ail, des échalotes, des herbes et du vinaigre, souvent servi en accompagnement.

Ces plats étaient arrosés de vins locaux, notamment les vins de la région du Beaujolais, servis dans des « pots lyonnais », des bouteilles de 46 centilitres typiques de la région.

Un moment de convivialité

Le mâchon n’était pas qu’un repas pour se sustenter ; c’était un moment de partage et de détente entre collègues et amis. Les canuts, après avoir travaillé dans des conditions difficiles, se réunissaient autour d’une table pour discuter, plaisanter et refaire le monde. Le mâchon était un instant privilégié de solidarité et de fraternité, où l’on pouvait oublier la rudesse du travail pour un moment de plaisir gourmand.

Aujourd’hui encore, le mâchon reste fidèle à cet esprit de convivialité. Il est souvent pris dans les bouchons lyonnais, ces restaurants traditionnels qui perpétuent les recettes d’antan. Les bouchons sont réputés pour leur atmosphère chaleureuse et leur cuisine généreuse. On y retrouve ce plaisir de se retrouver autour d’une table, de prendre le temps de manger et de savourer chaque bouchée, le tout dans une ambiance bon enfant.

Le mâchon aujourd’hui

Si le mâchon était à l’origine réservé aux travailleurs du matin, il a évolué avec le temps. Aujourd’hui, il se prend souvent en fin de matinée ou même à l’heure du déjeuner, mais il garde cette dimension authentique et rustique. Les amateurs de cuisine lyonnaise continuent de se réunir pour déguster ces plats simples mais savoureux, souvent accompagnés de bons vins. Le mâchon a su traverser les générations et reste un élément central de la gastronomie lyonnaise. Il attire aujourd’hui aussi bien les habitants que les touristes curieux de découvrir une facette authentique et typique de la culture lyonnaise. Des confréries, telles que la Confrérie du Mâchon, se sont même créées pour préserver cette tradition et la promouvoir auprès des nouvelles générations. Chaque année, des événements et des concours autour du mâchon sont organisés pour célébrer cette pratique gastronomique.

Hervé Troccaz

Le mâchon du Festival Lumière 2024 – Informations pratiques

Dates et horaires

📅 Dimanche 20 octobre à 8h30 

Adresse

Chabert et Fils
📍11, rue des Marronniers

69002 Lyon

🚇 Bellecour

Tarifs

🎟️ 35 € 

A lire également sur 7 à Lyon, le guide de vos sorties à Lyon : Club Bellevue, saison 2024/2025, les concerts intimistes du Radiant-Bellevue