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Parmi les raretés à ne pas manquer au Festival Lumière 2023, La classe américaine de Michel Hazanavicius (The Artist, OSS 117), qui souffle ses 30 bougies. Sans doute le plus culte des films cultes !
Quel privilège de revoir sur grand écran la première réalisation de Michel Hazanavicius. Le cinéaste s’est amusé à détourner les plus grands films Warner, “redialogués” avec loufoquerie. Alors que le long-métrage soufflera ses 30 bougies des projections spéciales en présence du réalisateur seront proposées dans le cadre du Festival Lumière 2023. Il s’agit du troisième et dernier volet d’une série de téléfilms intitulée Le Grand Détournement diffusé le 31 décembre 1993 sur Canal+.
La Classe américaine de Michel Hazanavicius : une oeuvre parodique d’exception
La classe américaine conjugue humour et hommage de manière. Réalisé par Michel Hazanavicius, cette œuvre iconoclaste a vu le jour en 1993, pour marquer à jamais l’histoire du cinéma français. Le film revisite avec un humour incisif le riche patrimoine du cinéma américain. Cette création audacieuse transcende les limites du genre parodique pour devenir une œuvre d’exception.
Un exemple magistral de la parodie, une forme de créativité cinématographique qui revisite des œuvres existantes en les détournant de leur intention originelle. Dans « La Classe américaine« , l’objectif du réalisateur est de reconfigurer de manière cocasse, absurde et décalée, des extraits de films américains cultes, pour créer une nouvelle trame narrative. Le résultat est un film inclassable, une sorte de mosaïque folle d’images empruntées, agrémentée de dialogues déjantés, où l’humour est omniprésent. Le spectateur est ainsi convié à une expérience unique, où les références au cinéma américain sont nombreuses et subtiles, tout en étant teintées d’une excentricité délicieuse.
« La Classe américaine » s’approprie les codes du cinéma pour mieux les tourner en dérision. La juxtaposition d’extraits de films célèbres tels que « Rio Bravo« , « Le Grand Sommeil » ou « La Rivière sans retour« , combinée à des dialogues loufoques et à des effets visuels ingénieux, crée un contraste saisissant entre la grandeur de l’original et la dérision de la parodie. Michel Hazanavicius et son équipe ont réussi à mettre en scène ces extraits de manière à les intégrer dans une nouvelle histoire totalement farfelue, où John Wayne peut discuter de ses problèmes de prostate avec Clint Eastwood sans que cela ne paraisse incongru.
La Classe américaine, un véritable chef-d’œuvre de la parodie
« La Classe américaine » est également un tour de force d’écriture. Les dialogues, signés Dominique Mézerette, sont d’une finesse inouïe et révèlent une connaissance intime du cinéma américain. Chaque réplique, chaque jeu de mots est une perle d’humour qui s’insère parfaitement dans la trame narrative, tout en contribuant à la construction d’un univers totalement absurde. L’intertextualité est également à l’honneur, car les personnages réagissent aux situations en citant des répliques cultes de films américains, créant ainsi un dialogue permanent entre l’œuvre parodique et les œuvres originales.
Il convient également de souligner la performance des acteurs, notamment celle de John Wayne et de Jean Gabin, qui prêtent leurs voix et leurs images aux personnages du film. Le doublage est d’une telle précision qu’il en devient difficile de distinguer les extraits originaux des nouvelles scènes créées pour le film. Cette prouesse technique contribue grandement à l’illusion créée par « La Classe américaine« .
En revisitant avec humour et inventivité le riche patrimoine cinématographique américain, Michel Hazanavicius a créé un véritable chef-d’œuvre de la parodie.
Synopsis
La Classe américaine de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette (1993, 1h12)
Le film nous conte les aventures du capitaine Abitbol. Ce dernier passe l’arme à gauche en prononçant ces mots mystérieux : « Monde de merde ». Face à cette situation les journalistes Dave, Peter et Steven s’allient mènent l’enquête… La Classe américaine a acquis le statut de film culte. Le réalisateur a composé cette parodie uniquement d’images issues de films Warner.
Séances, horaires et tarifs
Pathé Bellecour vendredi 20 octobre à 16h30 | Institut Lumière (Hangar) samedi 21 octobre à 20h45 | UGC Confluence dimanche 22 octobre 11h15
Bande-annonce
Hervé Troccaz
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