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L’île rouge de Robin Campillo avec Nadia Tereszkiewicz, Quim Gutiérrez, Charlie Vauselle
L’Île rouge – Synopsis
Début des années 70, sur une base de l’armée française à Madagascar, les militaires et leurs familles vivent les dernières illusions du colonialisme.
L’Île rouge – Critique du film
Vue à hauteur du regard d’un enfant, cette chronique familiale autobiographique de Campillo, est d’une lenteur pesante et sans grand intérêt, comme des vacances passées au sein de la base militaire N°181 ,dix ans après l’indépendance du pays sous domination coloniale française pendant 64 ans de 1896 à 1960 .
Dans cette histoire qui se déroule en vase clos, où les familles de militaires vivent au quotidien entre repas pris en commun, bal et cérémonie au messe des officier de la base, l’histoire que le réalisateur nous raconte à partir de ses souvenirs d’enfant avance sans trop savoir où il veut amener les spectateurs, au point où l’on se perd en chemin.
A aucun moment nous ne voyons la vie des malgaches au jour le jour. Avant de nous proposer des images idylliques du pays, il serait bon que le réalisateur avant de traiter de l’esthétique de l’île, ait au moins un scénario qui traite de la colonisation et de ses répercussions sur les populations ou de la nécessité de la présence militaire 10 ans après l’indépendance ?
Le point de vue de Robin Campllio restant vague sur les événements presque jusqu’à la fin du film où en quelques scènes de liesses et le retour de prisonniers du bagne, il évoque la fin des colonies françaises. Il me semble qu’il passe à coté de l’un des vrais sujets de son film.
L’ensemble manque de profondeur pour atteindre sa cible
L’ensemble manque de profondeur pour atteindre sa cible qui ne se dévoilera que dans les 15 dernières minutes du film. Le charme est rompu et on a l’impression que cette partie correspondant à la partie historique a été casée à la va vite.
Le cadrage est assez banal mais les mouvements de caméra sont cohérents au sujet traité et surtout au parti pris du point de vue secondaire des séquences familiales et des sauts des militaires d’avion en parachutes, pour aller mater les révoltes paysannes qui ne sont montrées.
De ce qui nous est montré dans le film, la mise en scène est travaillée et maligne dans son exécution.
Du coté du jeu des comédiens , nous avons l’impression qu’il se baladent sans trop de conviction dans ce film ou qu’ils sont venus simplement cachetonner.
Gérard SERIE
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