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L’Amour et les Forêts – Synopsis
Quand Blanche croise le chemin de Grégoire, elle pense rencontrer celui qu’elle cherche. Les liens qui les unissent se tissent rapidement et leur histoire se construit dans l’emportement. Le couple déménage, Blanche s’éloigne de sa famille, de sa sœur jumelle, s’ouvre à une nouvelle vie. Mais fil après fil, elle se retrouve sous l’emprise d’un homme possessif et dangereux.
L’Amour et les Forêts – Critique du film
Si le titre un brin mystérieux du livre qui est adapté au cinéma invite à la contemplation, nous serons vite détrompé par la teneur de l’histoire, voyeuriste et bavarde.
Force est souvent de constater que L’amour n’est pas toujours synonyme de belle romance, comme le prouve le dernier film de l’actrice-réalisatrice Valérie Donzelli, L’Amour et les Forêts, dans lequel ce sentiment se mêle à la peur, à la jalousie malsaine et à la tyrannie.
Dès son ouverture le film nous plonge très vite dans la vie de Blanche (Virginie Efira), une femme belle et équilibrée qui croise un jour le chemin de Grégoire (Melvil Poupaud), un homme drôle, tendre, intelligent, passionné. elle se laisse emporter par ses sentiments qui la mène au mariage. C’est le coup de foudre et ils déménagent loin des leurs. Coupée de sa famille et notamment de sa sœur jumelle dont elle est très proche, Blanche voit alors le piège se refermer sur elle.et ne reconnaît plus l’homme qu’elle aime.
Le film s’enlise sans progression efficace dans des situations conflictuelles
Ainsi présenté l’histoire semble claire pour les spectateurs mais très vite le film s’enlise sans progression efficace dans des situations conflictuelles qui mènent Blanche jusqu’à une tentative de suicide, où là encore son mari la poursuit .
Comme le dit la réalisatrice pour expliquer pourquoi elle a décidé d’adapter ce livre : » c’est la scène où Grégoire Lamoureux fait son mea culpa après avoir entendu à la radio le portrait d’un homme maltraitant sa femme. Comment il retourne la situation pour se poser en victime, et comment ce stratagème pervers fait mouche, parce que la véritable victime de ses agissements ne sait pas y résister. »
Malgré cette justification en terme de choix narratifs , ce que nous ne ressentons pas en tant que spectateur, c’est que malgré le comportement de ce monstre de mari, nous n’éprouvons à aucun moment l’envie légitime de le condamner. Même constat pour la victime face à ses maux et son absence de réactions devant de tels actes, nous n’éprouvons pas non plus d’empathie à son égard.
Les dialogues sont parfois affligeants, le scénario est mal ficelé et le sujet maladroitement traité.
Du coté casting, Melvil Poupaud assez crédible dans son jeu de séducteur manipulateur toxique, livre une performance intéressante.
Virginie Efira, incarnation puissante et charnelle de cette femme qui perd pied est incroyablement juste dans son jeu d’actrice et formidable d’intensité en femme victime de l’homme qu’elle aime.
Romane Bohringer et Virginie Ledoyen complètent le casting de ce film qui était très attendu cette année par les cinéphiles et les critiques à Cannes.
Plus qu’une fiction bien troussée sur un fléau de notre temps, qui trop souvent conduit au féminicide, c’est une radiographie sociale de notre époque que nous offre ce film.
Malgré les critiques dithyrambiques de certains journaux, mon ressenti est que les personnages ne sont pas suffisamment développés, donc attachants. Les dialogues sont parfois affligeants, le scénario est mal ficelé et le sujet maladroitement traité.
Gérard SERIE
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