Après les Touaregs, Hugo Pratt et Yokainoshima, le Musée des Confluences présente à partir du 23 octobre sa nouvelle exposition : Fêtes himalayennes, les derniers Kalash.
Un fonds exceptionnel
Cette exposition raconte l’histoire d’un trio de voyageurs originaires de Lyon, Viviane Lièvre, Jean-Yves Loude et Hervé Nègre, fascinés très tôt par les Kalash. Huit séjours et quinze années d’études auprès de cette population entre 1976 et 1991 leur ont permis de rassembler un fonds exceptionnel qu’ils ont tous trois souhaité confier au musée des Confluences, pour que soit conservée la mémoire de la communauté kalash. Leur donation de photographies, de films super 8, d’enregistrements sonores, de quelques vêtements, bijoux, objets usuels et statues funéraires, permet, pour la première fois en France, à un musée de mettre en lumière ce peuple méconnu.
Huit séjours, quinze années d’études
D’un solstice à l’autre, les saisons se succèdent au fil du parcours, fidèle à la conception cyclique du temps des Kalash. Leur vie quotidienne s’organise dans une complicité constante avec la nature. Les Kalash cherchent l’abondance : ils produisent des richesses animales et végétales, pour les offrir aux dieux. En retour, ils recevront leur protection et s’assureront de la régénération de la nature et de l’équilibre du monde.
« Fêtes himalayennes, les derniers Kalash » raconte l’histoire d’un trio de voyageurs originaires de Lyon, Viviane Lièvre, Jean-Yves Loude et Hervé Nègre, fascinés très tôt par les Kalash. Huit séjours et quinze années d’études auprès de cette population entre 1976 et 1991 leur ont permis de rassembler un fonds exceptionnel qu’ils ont tous trois souhaité confier au musée des Confluences, pour que soit conservée la mémoire de la communauté kalash. Leur donation de photographies, de films super 8, d’enregistrements sonores, de quelques vêtements, bijoux, objets usuels et statues funéraires, permet, pour la première fois en France, à un musée de mettre en lumière ce peuple méconnu.
« Kalash » est le nom d’un peuple montagnard du massif de l’Hindou Kouch, la partie la plus occidentale de l’Himalaya. Le territoire de cette minorité, réduite à 3 000 membres, est lui-même limité à trois étroites vallées situées à l’extrême nord-ouest de la République Islamique du Pakistan, à une journée de marche de la frontière avec l’Afghanistan. Ces éleveurs de caprins, cultivateurs de maïs et de blé, forment l’ultime société de l’arc himalayen dont le chamanisme structure encore la pensée et le mode vie.
La singularité de la culture Kalash
Leur rapport respectueux à la nature, leur complicité joyeuse avec une multiplicité de dieux et d’esprits, avec les défunts, demeure une source de connaissance inestimable pour l’histoire de la pensée religieuse. La poétique de leur langue, leur organisation sociale basée sur une redistribution codée des richesses, leur fidélité à des fêtes saisonnières, garantes de la vitalité des forces visibles et invisibles, les excès décoratifs des vêtements féminins, sont autant de marques d’une identité singulière.
Le parcours de l’exposition : d’un solstice à l’autre
Dans les pas des ethnologues et du photographe, l’exposition retrace la vie des Kalash au fil des saisons.
Le solstice d’été est le moment de plénitude : la société mesure l’ampleur des biens, laitages, fromages, céréales. Cette production est nécessaire aux échanges d’automne entre les clans, afin de maintenir la cohésion sociale. Le peuple kalash n’admet aucun chef, mais un homme peut accéder au conseil des anciens grâce à sa prodigalité. Chez les Kalash, un homme est considéré « riche » quand il s’est ruiné pour le plaisir des autres et la satisfaction des dieux, et qu’il a vidé ses greniers et ses étables. Au cours de trois jours de fêtes d’honneur, il reçoit prestige et louanges poétiques en échange de ses dépenses.
L’abondance de la production est aussi indispensable aux dons adressés aux êtres invisibles lors des festivités du solstice d’hiver. Ces entités garantissent l’éclosion d’une nouvelle année, débarrassée de tout conflit, de toute souillure, tendue vers la résurrection de la nature et la fertilité retrouvée.
Le mois de décembre est entièrement consacré à cette obligation essentielle : réveiller les forces déclinantes du soleil. Pour cela, ils allument des brasiers, dansent autour du feu, prient le dieu de lumière qui les visite le jour du solstice, échangent des festins et des plaisanteries grivoises rituelles, sacrifient des boucs, mangent de la viande, boivent du vin, invitent les morts et pratiquent des actes carnavalesques de travestissement… Sans cette dépense d’énergie qui plaît aux dieux, comme l’ont indiqué les chamanes successifs, le printemps reviendrait-il ?
L’exposition apporte des réponses à cette question par un cheminement au cœur de leur culture. Le parcours propose quelques haltes, par la maison des femmes ou par la salle du sacrifice.
Ressources documentaires
En numérisant plus de 18 000 négatifs, diapositives et tirages photo, le musée des Confluences valorise et conserve un patrimoine immatériel exceptionnel pour transmettre une culture encore vivante. Parmi ces ressources, 135 seront présentés dans l’exposition. Voici une sélection disponible sur l’espace presse. Des extraits de films super 8 de Viviane Lièvre ainsi que des enregistrements sonores seront téléchargeables sur un espace dédié.
Informations pratiques
Crédit photos :
© Fabrice Fouillet – musée des Confluences
Adresse
86 quai Perrache, 69002 Lyon – France
Téléphone
(+33) 04 28 38 12 12
Horaires
du mardi au vendredi de 11h à 19h samedi et dimanche de 10h à 19h jeudi nocturne jusqu’à 22h
Fermeture
lundis et jours fériés (1er janvier, 1er mai et 25 décembre)
Tarifs
Adulte tarif plein : 9euros Enfants et étudiants de -26 ans : Gratuit
> Le site officiel du Musée des Confluences