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Depuis un an, Amélia Boyet et Matthieu Loos dirigent Le Ciel, théâtre du 8ième inauguré le 17 juin 2023 et labellisé “scène européenne pour l’enfance et la jeunesse“. L’occasion de dresser le bilan de l’année écoulée et les perspectives pour l’avenir.

Théâtre Le Ciel à Lyon : Amélie Boyet et Matthieu Loos
Théâtre Le Ciel à Lyon : Amélie Boyet et Matthieu Loos

Quel bilan tirez-vous un an après l’ouverture du Ciel ?


Amélia Boyet : le bilan est très positif. Nous avons réussi à apporter une dimension européenne qui n’était pas présente dans l’appel à projets. Le taux de remplissage est de 85 % dont 38 % du public vient du huitième arrondissement. Nous sommes fiers de proposer un lieu pluridisciplinaire avec du théâtre, du cirque, du théâtre d’objet, des spectacles chorégraphiés mais aussi de la danse. Nos spectacles s’adressent aux plus grand nombre avec des propositions pour tous les publics. Nous constatons bien entendu la présence des plus jeunes, mais aussi d’adultes et de seniors qui ne sont pas accompagnés d’enfants.

Matthieu Loos : nous avons programmé des spectacles avec des thématiques propres à notre époque, avec un véritable fond. Notre objectif est de questionner les spectateurs, les inviter à prolonger des discussions en famille à l’issue de la représentation.

Amélia Boyet : nous travaillons avec des compagnies jeunes publics de la région, avec une volonté de proposer d’accueillir peu de spectacles. Une douzaine réparties de la manière suivante : quatre compagnies de la région, deux d’autres régions et six compagnies européennes. Nous proposons 4 à 10 dates pour chaque spectacle.

La programmation du Ciel possède une dimension européenne. Pourquoi ?

Matthieu Loos : Amélia a travaillé dans de nombreuses structures culturelles de la Métropole comme le Théâtre de la Croix-Rousse, La Maison de la Danse, le Toboggan, le Théâtre Nouvelle Génération. Pour ma part, j’ai fondé une troupe nommée “Combats absurdes” au sein de laquelle Amélia a travaillé pendant sept ans. Lorsque nous avons candidaté, le cahier des charges était d’en faire un lieu d’enfance et de jeunesse. Nous avons souhaité apporter une dimension supplémentaire en évoquant l’Europe. Dans le cadre de notre compagnie « Combats absurdes », nous avions mené trois projets internationaux, dont deux européens. Le Ciel nous a permis d’inscrire cette dimension dans quelque chose de plus pérenne et plus identifié. J’ai pu conserver ma compagnie et tout en développant en parallèle ce nouveau projet à caractère européen.

Amélia Boyet : la moitié de notre programmation est d’ailleurs portée par des compagnies européennes, avec chaque année, un focus sur un pays. L’an dernier, c’était la Belgique, cette année nous mettrons en avant l’Espagne.

Comment parvenez-vous à dépasser la barrière de la langue et vous adresser au plus grand nombre ?

Amélia Boyet : par exemple lors de la prochaine saison, nous accueillerons le théâtre d’objets M.A.R par Andrea Diaz Robero. Un comédien français traduira la comédienne espagnole en live.

Vous avez également noué de nombreux partenariats…

Amélia Boyet : dès notre candidature et l’appel à projet, nous avons souhaité nouer des partenariats, par exemple avec la Biennale de la danse dès l’an dernier. Cette collaboration sera renouvelée en 2025. Nous avons également des partenariats avec le Festival Sens Interdits, le TNG ou encore la Maison de la danse avec le 8e festival. Nous offrons également des dates et de la visibilité à la lauréate du prix DOMINO 2023, Myriam Boudenia. Nous sommes partis sur une nouvelle dynamique avec un nouveau nom, une nouvelle équipe, une nouvelle identité visuelle. Ces partenariats permettent de dresser des passerelles, tout en conservant notre spécificité.

Autre dimension importante, l’action culturelle…


Amélia Boyet : nous avons établi une politique d’action culturelle autour de cinq spectacles. Il s’agit de projets qui ont lieu avant et après chaque représentation, une sorte de « mini résidence ». Tout est calé en amont avec les compagnies. Nous allons également développer d’autres projets de territoire sur plusieurs mois, semaine ou saison. Par exemple, avec le projet, “Le ciel en commun” avec trois disciplines qui dialoguent entre elles.

Quels sont les nouveautés de la saison 2024/2025 ?



Amélia Boyet : chaque année, nous réalisons un focus sur un pays. Après la Belgique l’an dernier, l’Espagne sera à l’honneur. Nous accueillerons également le spectacle Déméter par Olympus Kids. Il s’agit d’un spectacle sur la mythologie grecque qui abordera d’autres thèmes dans l’air du temps comme la déforestation. Le jeune public pourra uniquement assister aux représentations car ils seront partie prenante et pourront donner leur avis, avoir une vraie liberté d’expression sans la présence des adultes.

Nous sommes  également un lieu de création, de création d’accompagnement artistique et un lieu de résidence. Nous avons décidé d’accompagner une compagnie complice sur trois ans, la compagnie La Volière de Myriam Boudenia. Nous souhaitons accompagner les compagnies dans le développement et leur structuration.

Troisième nouveauté, la programmation hors les murs. Par exemple Coquilles d’Amalia Dianor sera présenté dans des crèches. C’est un spectacle qui s’adresse aux jeunes dès an.

Nous souhaitons également diffuser les spectacles en milieu rural, comme à Billom en Auvergne où un atelier d’initiation de marionnettes sera également proposé. Ce projet est en attente de financement de la Région.

Vous souhaitez également développer l’esprit critique avec “La Team Du Ciel”.

Amélia Boyet : la Team du ciel regroupe 13 adolescents de 12 à 14 ans. Il s’agit d’un groupe que nous avons constitué et qui se réunit tous les mois. La semaine prochaine ils partiront au festival d’Avignon dans le cadre du parcours Avignon enfants à l’honneur. L’idée est de les former d’avoir un œil critique, mais aussi de participer pleinement à la programmation d’un spectacle sur la saison 2025/2026, qu’ils présenteront eux-mêmes à la presse.

Comment Le Ciel se porte-t-il économiquement ?

Amélia Boyet : nous dépendons de trois tutelles : la DRAC, la Région et la ville de Lyon qui nous met à disposition le théâtre. Il est important de rappeler que nous avons gardé les mêmes dotations que nos prédécesseurs, le NTH8, alors que la finalité de notre lieu n’est pas la même. Nous souhaitons développer notre projet, mais nous ne bénéficions pas pour le moment de financement à la hauteur de nos ambitions. Nous sommes donc actuellement en discussion avec nos tutelles pour trouver des solutions financières et remplir pleinement notre mission. Nous allons également déposer un dossier auprès de la DGCA pour devenir une scène d’intérêt national “art, enfance et jeunesse”.

Propos recueillis par Hervé Troccaz

Théâtre Le Ciel – Informations pratiques

Adresse

Le Ciel – Scène Européenne pour l’enfance et la jeunesse

📍22 rue du Commandant Pégout

69008 Lyon

📞 04 81 65 68 84

🚇 T4 – arrêt Professeur Beauvisage CISL T2 – arrêt Jet d’Eau Mendès-France puis correspondance T4 Arrêt Professeur Beauvisage CISL Bus – arrêt Professeur Beauvisage CISL C25 (Gare Part Dieu / St Priest Plaine de Saythe) C16 (Charpennes / Surville route de Vienne) C22 (Perrache / Grange Blanche) Métro ligne D – arrêt Gare de Vénissieux puis correspondance T4 (direction Jet d’eau Mendès-France) arrêt Professeur Beauvisage CISL ou arrêt Grange Blanche puis correspondance Bus 22 (direction Perrache) arrêt Professeur Beauvisage CISL stations Velo’v place du 8 mai 45 n°8006 stationnement facile et gratuit

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