19 au 22 nov. 19h30  JAMES BALDWIN ET NINA SIMONE de Kevin Keiss et Elise Vigier qui met aussi en scène 

L’un est blanc et juif, l’autre noir et homosexuel. Tous deux sont américains et portent sur les États-Unis un regard qui n’élude pas la douleur, un regard amoureux, d’une clairvoyante lucidité. Élise Vigier imagine un dialogue en superposant leurs voix à celles des acteurs Marcial Di Fonzo Bo et Jean-Christophe Folly. Se dessine alors une carte de l’intime et du politique.

Portrait de Ludmilla Dabo en Nina Simone

AVIS

Un spectacle comme cet auteur-metteur-en-scène-musicien sait en offrir : vivant, joyeux et fin où la musique en dit autant que les mots.Le Monde – Fabienne Darge

C’est un portrait en miroir que nous propose David Lescot. Celui de Nina Simone et Ludmilla Dabo. Deux femmes noires dont le destin tressé est une sacrée leçon de vie.L’Humanité – Marie-José Sirach

Plus politique qu’il n’y paraît, ce spectacle économe est emblématique de ce dont le théâtre est capable lorsqu’il conjugue éthique et esthétique.

Télérama Sortir – Joëlle Gayot

21 au 30 nov. 19h30 Sa 16h PLUIE D’ETE de Marguerite Duras. Misev en scène Aurélie Van Den Daele

Ernesto vit avec ses parents et ses six « brothers and sisters » dans un préfabriqué de Vitry-sur-Seine. La mère passe son temps à éplucher des pommes de terre. Le père est au chômage. Quant aux enfants, ils errent dans le quartier à la recherche de nouveaux terrains de jeux.

Un jour, ils trouvent un livre brûlé, l’histoire ancienne d’un très vieux roi, et cette découverte va changer leurs vies

Dans ce texte de Marguerite Duras, plein de drôlerie et d’empathie, Ernesto, l’enfant prodige, l’enfant rétif à tout système, devient indispensable au monde contemporain.

11 au 14 Dec 19 19h30 Sa 16h MARTIEN MARTIENNE d’après Ray Bradbury . Mise en scène Laurent Fréchuret Percussions Claviers de Lyon.

En février 2030, il y avait tout juste vingt ans que Monsieur et Madame K vivaient au bord de la mer Morte, dans la même maison qui avait vu vivre leurs ancêtres…

Mais ils n’étaient plus heureux». Ylla est une Martienne un peu Madame Bovary, un peu Madame Butterfly, qui s’ennuie avec son Martien de mari. Au fil de ses rêves, elle entre en contact télépathique avec le premier astronaute s’approchant de la planète Mars et se met à fredonner des chansons inconnues.

Troublé, Monsieur K devient fou jaloux des rêves de sa femme.

 Un quotidien martien plein de poésie où l’histoire d’Ylla devient un conte extraterrestre humaniste. Il s’agit ici de la découverte de l’inconnu, de l’étrange étranger, comme promesse d’une ouverture au monde.

12 au 29 Dec. 20h Sa 19h /19h30 Di 15h THE PAJAMA GAME de Richard Bissell. mise en scène Jean Lacornerie

 Écrite en 1954 en plein maccarthysme, cela se passe dans une usine de confection de pyjamas. Obligées de travailler à un rythme infernal, les ouvrières demandent une augmentation et bien sûr la direction refuse. Mais l’une des meneuses, Babe, est très attirée par le nouveau directeur qui en pince aussi pour elle. Une histoire d’amour impossible vient alors s’immiscer dans la grève.

Jean Lacornerie a choisi cette œuvre pour faire le portrait d’un groupe de jeunes femmes prêtes, déjà, à renverser la hiérarchie sociale et la domination masculine. Dans une bonne humeur communicative!

Une comédie musicale sur un conflit social ? Avec des ouvrières prêtes à monter au créneau pour défendre leurs intérêts ? Mais oui, c’est possible et on l’a fait !

Gérard Sérié