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Du 6 au 8 juillet 2023 à 20h Himmelerde Une création de l’Opéra de Berlin
C’est dans l’inconfort des sièges de l’opéra de Lyon et des douleurs qu’ils provoquèrent que nous avons assisté avec grand plaisir, au retour de la Famille Flöz et de la Musicbanda Franui sur scène de l’Opéra de Lyon.
Pour ceux et celles qui ne connaissent pas la Famille Flöz rappelons qu’il s’agit d’un collectif berlinois créé en 1994 et composé de professionnels du théâtre : comédiens, mimes, clowns, musiciens, metteurs en scène, danseurs, créateurs de masques…
Idem pour la Musicabanda Franu qui est un groupe instrumental autrichien originaire du Tyrol oriental, composé de différents instruments : cuivres, harpe, tambour, contrebasse et plus insolite d’un accordéon.
Pour cette première collaboration entre les musiciens et les Flöz, ils ont créé un opéra composé des oeuvres de Franz Schubert, Robert Schumann, Gustav Mahler et Anton Webern.
Sur un plateau nu avec pour seule toile de fond un immense écran sur lequel sont projetées des images servant de décors aux différentes situations. C’est là que les mimes masqués évoluèrent pour donner corps à un univers où l’on rêve d’amour, de nostalgie et d’espoir en entreprenant une exploration du monde romantique qui évoque avec humour les images de cette époque, à travers une série de tableaux, accompagnés de chants exécutés par les merveilleuses voix d’un chanteur et d’une chanteuse d’opéra.
La musique tantôt mélancolique, tantôt entrainante de la Musicabanda permit de créer des ambiances chargées de tristesse comme celles de la mort et de la jeune fille ou les jeux joyeux d’enfants ou encore d’amoureux transis charmants, pendant plus d’une heure trente.
Une mise en scène précise et tirée au cordeau
La mise en scène précise, tirée au cordeau et sans temps morts des différents tableaux, nous donna à voir et apprécier les chorégraphies exécutées formidablement bien par un danseur alerte qui ne ménagea pas sa peine et son art pour accompagner la gestuelle des protagonistes sur scène.
La qualité du jeu d’es comédiens muets qui exprimaient avec leurs masques figés chacune, dans des attitudes particulières, fit le reste pour nous emporter vers des univers poétiques chargés d’émotions diverses fortes.
Chaque membre de la famille Flöz s’empara tour à tour avec finesse et tendresse de petits drames du quotidien ‘où nichent toutes les grandes questions existentielles qui nous agitent à tous âges : de la naissance à la mort en passant par l’enfance, l’adolescence, la découverte de la vie et de l’amour, la vieillesse…
Tout fut parfait dans cet opéra qui fit la par belle avec une économie de moyens au niveau de la scénographie en s’adaptant à chaque lieu, à la musique et aux chants, aux mimes des comédiens et à la danse .
C’est sous un tonnerre d’applaudissements que le public salua la performance de la Famille Flöz et de la Musicabanda .
Gérard SERIE
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