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A quoi ressemblera la Fête des Lumières 2026 ? Difficile de la dire. Car à l’heure où nous écrivons ces lignes, il s’agit de la dernière du mandat écologiste. Par conséquent, difficile encore de dire qui sera en charge de préparer la prochaine édition. Si l’on en croit les derniers sondages, Jean-Michel Aulas est favori des sondages pour investir la place de la Comédie. L’ancien dirigeant de CEGID et de l’Olympique Lyonnais souhaitera donc imprimer sa marque s’il remporte les municipales.
Jean-Michel Aulas : Redonner du sens à la fête
Jean-Michel Aulas, l’ancien dirigeant de l’Olympique Lyonnais et actuel favori des sondages pour les municipales, a d’ores et déjà exprimé sa volonté de réenchanter la Fête des Lumières. Si l’on en croit les dernières tendances électorales, c’est lui qui pourrait bien prendre la place de maire à la fin de l’année 2026.
Bien qu’il ne soit pas encore élu, Jean-Michel Aulas laisse déjà sa marque sur l’événement. Sa société, ThrillStage, qui gère notamment la LDLC Arena et la Fiducial Astéria, est devenue pour la première fois mécène de la Fête des Lumières, contribuant financièrement à son organisation. Une aide précieuse qui permet de compenser les réductions budgétaires de la Ville et de financer de nouvelles installations lumineuses. Parmi les œuvres installées au Parc de la Tête d’Or de vendredi à lundi, on retrouve des créations comme Post Idol et Journey of a Lamp Post.
Alexandre Aulas, le fils du candidat et PDG de la LDLC Arena, a souligné l’importance de cet engagement : « En tant qu’acteur culturel local, nous avons à cœur de soutenir les projets qui font rayonner notre territoire. La Fête des Lumières est un rendez-vous populaire et emblématique, et nous sommes fiers de contribuer à sa réussite.«
Vers une fête plus ambitieuse ?
Jean-Michel Aulas, s’il est élu, souhaite insuffler une nouvelle dynamique à la Fête des Lumières, notamment en redonnant de l’ambition à cet événement. « Lyon mérite une fête plus ambitieuse, une fête à la hauteur de son rayonnement international« , affirme-t-il. Parmi ses propositions : associer le public et le privé dans un financement ambitieux, et pourquoi pas inviter des artistes de renom pour une collaboration exceptionnelle.
Édouard Hoffmann, un autre proche de Jean-Michel Aulas, va plus loin. Selon lui, il serait pertinent de créer un grand spectacle sonore et lumineux à la hauteur de l’événement. « Pourquoi ne pas organiser un concert son et lumière comme celui de Jean-Michel Jarre pour la venue du pape en 1986 ? » propose-t-il. Il envisage également de marquer les 40 ans de la visite du pape à Lyon en 2026, une occasion de mêler culture et mémoire historique.
La Fête des Lumières sous un nouveau prisme
Les propositions des autres candidats aux municipales ne manquent pas non plus de créativité. Nathalie Perrin-Gilbert, ancienne adjointe à la culture, plaide pour un retour aux origines de la Fête des Lumières, en recentrant l’événement sur ses racines populaires et religieuses. Elle souhaite par exemple réintroduire les lumignons, ces petites bougies qui ornaient les fenêtres des Lyonnais en hommage à la Vierge Marie, mais qui ont peu à peu disparu au fil des années. Elle propose ainsi de consacrer le 8 décembre à cette tradition, avant de réintroduire une approche plus calme, permettant aux Lyonnais de retrouver un moment de respiration au cœur de la fête.
La candidate envisage également d’étendre la durée de l’événement, de manière à offrir un spectacle lumineux qui se prolongerait du 8 au 21 décembre, jusqu’au jour du solstice d’hiver. Elle propose ainsi une promenade lumineuse reliant la Cité Internationale à la Confluence, en passant par le cœur de Lyon et en mettant en valeur le patrimoine architectural et naturel de la ville.
Une décentralisation pour plus de diversité
Chez les Verts, Audrey Hénocque ambitionne de rendre la Fête des Lumières encore plus inclusive, en élargissant l’événement à tous les quartiers de Lyon. Elle souhaite que des collectifs d’artistes et des étudiants des différents arrondissements participent à la conception des installations lumineuses. Pour elle, la décentralisation est un enjeu majeur pour toucher un plus large public et valoriser les multiples facettes de Lyon. « Nous avons déjà commencé à décentraliser l’événement, mais il faut aller plus loin« , explique-t-elle. Elle voit dans cette extension une opportunité de diversifier les représentations artistiques et de renforcer l’esprit de communauté.
Un événement mondial ?
Dans ce contexte de compétition électorale, les candidats rivalisent d’idées pour redonner du sens à la Fête des Lumières 2026, qui ne semble plus se démarquer autant qu’auparavant. Les projections lumineuses sur les façades d’immeubles, qui ont fait la réputation de la ville, se retrouvent aujourd’hui dans de nombreuses capitales à travers le monde, de Madrid à Tokyo. Plusieurs candidats souhaitent donc remettre au cœur de la Fête ce qui a fait sa spécificité à l’origine : un événement fédérateur qui célèbre l’identité lyonnaise et l’esprit de la ville.
Alexandre Dupalais, candidat de l’UDR/RN, dénonce pour sa part ce qu’il considère comme une « gadgétisation » de l’événement. « Il faut redonner du sens, retrouver la simplicité et l’authenticité« , plaide-t-il. Pour lui, la clé de la réussite réside dans une Fête des Lumières 2026 qui serait avant tout un événement d’union pour les Lyonnais, un moment de rassemblement qui attire également les visiteurs et les touristes du monde entier.
A quatre mois des municipales, les propositions pour réenchanter la Fête des Lumières sont diverses et souvent ambitieuses. Reste à savoir quel projet prévaudra et comment la nouvelle équipe municipale saura concilier tradition et modernité pour faire rayonner cet événement mondialement reconnu.
✍️ Hervé Troccaz
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