L’ACTUALITE CULTUTELLE  ET LOISIRS de Gérard SERIE

RADIANT-BELLEVUE

Concerts

MAXIME LEFORESTIER   50 ans de carrière et toujours debout

En  première partie : Arthur , le fiston de Maxime et Bruno Guglielmi,  chantent sur la même tonalité musicale et poétique avant la suite du concert  de son père Maxime Le Forestier.

Instruments  en mains, les deux guitaristes virtuoses égrainent les titres de quelques  chansons pendant une petite demie heure de « Et si en plus y’a personne » jusqu’ au message amoureux  « Le pigeon » en passant par « Empaillé » , avant de rejoindre les autres musiciens du chanteur tant attendu par une salle comble .

En seconde partie

Après cinquante ans de carrière, il n’a  presque pas  changé physiquement  en affichant fièrement 70 printemps au compteur .

Costume bleu sobre , avec quelques cheveux en moins et une belle prestance, le fidèle ironique, le militant sans carte, l’artiste engagé mais libre, le nostalgique qui regarde vers l’avenir,  il s’avance au milieu de la scène pour plus d’une heure et demie de concert non stop.Le timbre de voix et les convictions n’ont pas changés depuis le début de sa carrière.

Presque six ans après Le Cadeau, Maxime Le Forestier nous revient avec un nouvel album.

C’est du travail d’orfèvre et d’une esthétique rare

Une dizaine de nouveaux titres poétiques, réalistes ou ironiques comme une moisson riche et limpide, avec son élégance coutumière et sa chaleur consolante. Le titre de l’album est tiré d’un obsédant refrain: «Paraître ou ne pas être » / Ouh la la la question que voilà fait débat». Interrogation terriblement contemporaine mais question que, pour sa part, il avoue avoir plus ou moins résolue depuis longtemps.

On entend déjà, avec ce nouvel opus, la vérité des chansons telles qu’elles sont en concert. Pas d’arrangements orgueilleux, pas de grands gestes orchestraux. Pas trop de paraître. Il nous revient égal à lui-même, avec la même distance et le même refus du cynisme, la même passion pour le travail musical bien fait, les mélodies simples et les arrangements sophistiqués.

Mélangeant nouveaux titres et chansons anciennes que le public connait et affectionne, il nous berce et nous enchante avec le contenu et la portée de ses textes. Le son est parfait  et que dire les lumières de son concert qui servent de transition à toutes ses chansons ? C’est du travail d’orfèvre et d’une esthétique rare. Pour clore la soirée, il rend hommage à Brassens et après la multitudes de rappels du public, seul sur scène et avec sa guitare il nous interprète pour notre plus grand plaisir « C’est une maison bleue… » avant de s’en aller vers d’autres scènes sous des tonnerres d’applaudissements.

Gérard Sérié