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Après La Tragédie du dossard 512, Yohann Métay est de retour sur scène avec son nouveau spectacle intitulé « Le Sublime Sabotage« . L’occasion d’aborder le thème de la création et la difficulté de réaliser un one-man-show parfait. Rencontre.
Dans quelle mesure Le Sublime Sabotage est-il une réflexion sur le métier d’artiste ?
J’incarne un comédien qui se prend la tête et se fixe des objectifs très élevés. C’est l’occasion d’aborder le thème de la création : pourquoi, en tant qu’être humain et artiste, cherche-t-on à faire quelque chose ? C’est une équation difficile à résoudre, parfois entachée d’un certain péché d’orgueil : celui de vouloir réaliser le projet parfait.
Cette démarche est-elle, dans une certaine mesure, « névrotique » ?
Certainement. Chacun se demande quelle est sa place sur Terre. En tant qu’artistes, nous essayons de faire notre travail du mieux possible, dans une quête qui frôle souvent la perfection. Une quête sans fin, qui peut en effet devenir névrotique.
Vous abordez également la critique journalistique et la validation que les artistes attendent de la presse, notamment de magazines établis comme Télérama…
C’est vrai qu’en tant qu’artistes, nous sommes — quoi qu’on en dise — en recherche de la validation des « sachants ». Nous nous demandons toujours : qu’en penseront-ils ? Mon personnage rêve de se produire au Théâtre du Rond-Point, qui représente à ses yeux la quintessence du lieu à la fois populaire et chic.
Quelle est la part d’improvisation dans le spectacle ?
Je n’hésite pas, de temps en temps, à improviser. Cela permet de rebondir et d’adapter le spectacle au contexte. J’ai d’autant plus de facilité à le faire que j’ai été membre de l’équipe de France d’improvisation pendant trois ans.
Brisez-vous le quatrième mur entre les spectateurs et vous-même dans Le Sublime Sabotage ?
J’aime alterner les approches. Je suis à la fois l’auteur et le personnage. Par moments, je m’adresse directement au public avant de reprendre la narration en tant que conteur. Mais ce n’est jamais gratuit : cette démarche fait partie intégrante de l’histoire, quitte à brouiller parfois les frontières.
Pourquoi ce titre, Le Sublime Sabotage ?
Les deux mots semblent contradictoires. « Sublimer », c’est, à mon sens, transformer l’état initial pour le rendre meilleur. Le « sabotage », lui, évoque l’imperfection, la fragilité. Le spectacle explore justement cette tension : comment transformer ses démons, ses doutes, ses hontes en quelque chose de plus grand.
✍️ Propos recueillis par Hervé Troccaz
Yohann Métay – Le sublime sabotage au Radiant-Bellevue – Informations pratiques
Adresse
📍1, rue Jean Moulin
69300 Caluire-et-Cuire
Date
⏰Mercredi 26 novembre 2025 à 20h30
Tarifs
🎫 22 € à 30 €
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