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L’Abbé Pierre – Une vie de combats est un film réalisé par Frédéric Tellier avec Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot. 

L’Abbé Pierre – Une vie de combats – Synopsis

Né dans une famille aisée, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale.

L’Abbé Pierre – Une vie de combats – Critique du film

Comment en moins de 2h30 raconter 80 ans d’ une vie passionnante, unique, d’engagement et de combats d’un homme, qui d’abord novice chez les capucins et sans abandonner sa foi chrétienne a occupé son existence en aidant sans cesse les plus pauvres et les plus faibles ?

Tels sont les défis de ce biopic qui sort de l’ordinaire par le message universel qu’il porte en lui.

De la  création d’Emmaüs fondé par l’abbé en 1949 à celle de la communauté des chiffonniers en 1952 qui fut proposée par un compagnon pour collecter de l’argent et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54, ont fait de lui une icône.

Pourtant, chaque jour, il a douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime à peine crédibles sont restées inconnues du grand public. Révolté par la misère et les injustices, souvent critiqué, parfois trahi, Henri Grouès a eu mille vies et a mené mille combats. Il a marqué l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi : l’Abbé Pierre.

Si l’on connait bien l’abbé, par contre peut de personnes savent dans le grand public qui est Lucie Coutaz (1899-1952). Elle rencontra l’abbé dans la Résistance,  fut sa cheville ouvrière en tant que secrétaire et qui sans elle, il n’aurait pu mener à bien sa tache auprès des plus démunis, quelque soit la religion ou ce qu’il avait  pu faire dans sa vie de bien ou de mal.

Quand ils se sont rencontrés pendant la guerre, elle déguisé en bonne soeur,  avait 45 ans et déjà les cheveux blancs telle une punk de l’époque. Très discrète, effacée et complice avec le grand homme, c’est pourtant elle qui fut en très grande partie la tête pensante de ses décisions bonnes et qui sut lui tenir tête le moment venu quand il en décidait autrement. Femme engagée, elle voua sa vie aux combats de l’abbé Pierre.

L’Abbé Pierre – Une vie de combats : un film dense et profond

C’est un film dense, profond, sans manichéisme qui nous raconte derrière ses engagements et ses réalisations la vie d’un tribun qui savait par son discours capter et convaincre les foules et les médiats.

De ses erreurs passées, il a toujours su rebondir dans l’espoir de construire un monde meilleur pour les millions de pauvres en France mais aussi ailleurs dans le monde.

La réalisation ample et précise, généreuse et colorée de Frédéric Tellier nous donne avoir dans des paysages chargés d’histoire celle d’un homme et d’une femme qui ont su par leur humanité, générosité et abnégation tendre la main à des milliers d’être en détresse ou familles abandonnée de tous par les politiques comme par les financiers vautrés dans leur confort.

C’est une histoire d’hier et encore d’aujourd’hui qui continue de se répéter depuis 50 ans  dans l’indifférence générale, de nos dirigeants et de partis politiques xénophobes, qui veulent ignorer malgré leurs grands discours  la misère des migrants et des mal-logés qui s’entassent sous des tentes ou dorment à même le sol dans nos rues

Il fallait pour tenir le rôle titre de ce biopic un très, très  grand comédienr capable de se glisser dans les habilles de l’Abbé Pierre et de crédibiliser en tous points l’illustre personnage.

C’est le brillant et époustouflant Benjamin  Lavernhe  qui a accepté de relever avec son immense talent ce défit.  Méconnaissable en l’abbé, jeune au début du film nous le voyons vieillir progressivement grâce au formidable travail de la cheffe maquilleuse Flore Masson et la costumière Charlotte Betaillole.

Pour l’entourer et l’épauler aussi , il lui fallait une actrice plus que talentueuse, de la trempe d’une  Emmanuelle Bercot qui endosse le rôle difficile de Lucie et l’incomparable  Michel Vuillermoz qui comme un” Boudu sauver des eaux” par l’abbé l’accompagne comme un chien fidèle tout au long de son infatigable périple.

Un film nécessaire pour ne pas dire utile qui doit, et ce malgré les difficultés de notre quotidien nous interpeler pour que nous tendions notre main à ceux dans le besoin.

Gérard SERIE

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