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Après avoir participé à la dernière édition de l’Urban Art Jungle et à One Shot, Shab revient cette fois pour une exposition à la galerie Sitio en collaboration avec ES24 et Pant. Rencontre.

Propos recueillis par Hervé Troccaz

Pouvez-vous nous présenter votre démarche ?

Je travaille donc avec mon cousin Collab depuis deux ans. Nous avons compris l’intérêt de mêler nos deux approches, même si chacun part d’un univers différent. Lui notamment travaille sur la notion de 3D, des facettes avec des animaux. Quant à moi, je suis spécialisé dans le design et le mobilier.

Dans quelle mesure votre démarche est similaire ?

Nos idées se rejoignent sur différents principes : nous adorons travailler avec des produits locaux, jouer également sur les textures.

Pouvez-vous nous expliquer le concept de Degrés 360 ?

Nous sommes à une période charnière où nous nous interrogeons sur notre manière de travailler, afin de la rendre plus responsable. Par exemple nous avons recours pour notre travail à des matières premières locales, comme par exemple à de la faïence de Charolles. Nous essayons de faire passer des messages et d’avoir plusieurs niveaux de lecture, y compris en utilisant le langage des signes.

Comment comprendre votre démarche et vos œuvres ?

Dans l’idéal, je peux commenter en direct de mes œuvres. Sinon les personnes qui apprécient mon travail peuvent obtenir de nombreuses clés de compréhension sur les réseaux sociaux. Enfin ils trouveront des annotations à côté des créations.

Quels sont les thèmes que vous abordez ?

De nombreux sujets nous tiennent à cœur comme la tolérance, le vivre ensemble. Nous adorons mélanger les populations, les styles, travailler sur le mouvement.

Sur le plan de la forme, comment caractérisez-vous votre approche ?

Nous espérons avoir une nouvelle manière de travailler qui intègre différentes formes en les mixant. Par exemple on intégrant du Street Art sur du mobilier. Travaillant dans les deux domaines, j’adore mixer les influences et mes deux domaines d’activités.

En dehors de vous œuvres, qui vous sollicite ?

Je travaille pour des entreprises en free-lance par exemple récemment pour du mobilier urbain pour un système de covoiturage local. Il est difficile de refuser des contrats quand on est indépendant. Mais je suis très heureux quand je peux travailler avec une société qui respecte un certain un esprit éthique, comme ce fut le cas avec cette entreprise de covoiturage.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

J’adore la danse, le break dance et le travail du corps. J’aime tout particulièrement deux artistes : Cleon Peterson, qui effectue un travail très intéressant sur le mouvement même s’il est parfois violent. Et également Los Gemeos, qui travaille sur des personnages à différentes échelles.

Pourquoi ce surnom Shab ?

Quand j’étais plus jeune on me surnommait Charlie Boy. J’ai donc contacté les deux premières lettres.

Quels sont vos projets ?

Je vais présenter une exposition à Annecy en mai/juin. Je travaille actuellement sur un gros projet à Lausanne en Suisse, un mur de 47 m pour une grande entreprise. C’est une réalisation très exaltante !

 

Exposition SAHB au Sitio

3 Place Gensoul, 69002 Lyon 
Du 21 mars au 20 avril

Le site officiel de l’exposition

Crédit photo : galerie Sitio