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AU COEUR DE L’HISTOIRE

Centre d'histoire de la résistance et de la déportation
Centre d’histoire de la résistance et de la déportation

Le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation(CHRD) explique l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à Lyon, en France et dans le monde. Il est situé dans le 7e arrondissement de Lyon et fait partie du Centre Berthelot.

La construction des bâtiments destinés à accueillir l’École du Service de santé militaire (ESSM), dont le CHRD occupe aujourd’hui la majeure partie de l’aile Est, a débuté en 1889 pour s’achever en 1894, sous la houlette de l’architecte en chef de la Ville de Lyon, Abraham Hirsch. La première promotion de « Santards », officiers médecins et pharmaciens,inaugurent les lieux en 1895.

L’école s’ordonne avec ses trois pavillons, « Percy », « Larrey » et « Desgenettes », autour d’une vaste cour intérieure arborée. En 1912, les deux derniers sont surélevés d’un étage pour augmenter la capacité d’accueil de l’établissement, portée de 260 à 480 logements étudiants à la rentrée 1913. Les deux guerres mondiales bousculent la vie des « Santards », appelés d’office aux Armées pour exercer leurs compétences. Leurs locaux restent opérationnels pendant leur absence. Ces locaux ont hébergé, durant la première guerre et jusqu’en octobre 1919, un hôpital médico-chirurgical, spécialisé en psychiatrie et dans le traitement des mutilés de la face. Par la suite, ces locaux ont été occupés, en avril 1943, par la Gestapo et les actes inqualifiables de l’un de ses plus redoutables tortionnaires, Klaus Barbie.

La reconstruction d’un nouveau départ

Le bombardement allié du 26 mai 1944 porte un coup fatal au bâtiment. La Gestapo transfère alors ses services dans un immeuble attenant à la place Bellecour, afin d’y poursuivre son action jusqu’à la libération de la ville, le 3 septembre 1944. Les « Santards » font leur rentrée en janvier 1946, dans les plâtres et sans chauffage jusqu’en 1948.

La Ville de Lyon, propriétaire des lieux, entame une réfection des bâtiments dès 1945. Celle-ci est confiée aux architectes Victor Clermont et Etienne Deschavannes. La façade avenue Berthelot, la plus dévastée, est démolie en mars 1946. Mais les matières premières font cruellement défaut, repoussant à plus tard le projet de reconstruction, qui n’intervient qu’en 1958. Le chantier s’achève en 1962, aboutissant à l’actuel « l’Espace Berthelot ». Délocalisée à Bron en 1981, l’ancienne Ecole du Service de santé militaire, a désormais cédé le pas à un ensemble d’équipements à vocation scientifique, culturelle et éducative.

Un musée pour se souvenir

Suite au 20èmeanniversaire de la Libération, un musée de la Résistance est né à Lyon. Ce dernier  est animé par d’anciens résistants et déportés, soucieux de préserver les tracesde leur histoire. Porté par quelques résistants de l’intérieur et de la France libre avec le soutien du maire de l’époque, Louis Pradel, le premier musée de la Résistance et de la Déportationest inauguré le 8 mai 1967 rue Boileau, dans une salle prêtée par le Muséum d’histoire naturelle.

Le 4 juillet 1987, Klaus Barbieest jugé coupable de crimes contre l’humanité et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises du Rhône. Alors inédite en France, cette décision éclaire d’un jour nouveau le génocide et les crimes perpétrés par le régime nazi. Elle réveille la mémoire collectivedes Lyonnais et précipite la créationd’un établissement municipal dédié à la Seconde Guerre mondiale. L’ancien site occupé par la Gestapo semble tout désigné pour accueillir le nouvel établissement. Le CHRD est donc aménagé dans l’ancienne École des Services de Santé Militaire (ESSM) construite en 1894. Sous l’impulsion deMichel Noir, alors maire de Lyon, et de Maître Alain Jakubowicz, adjoint délégué aux citoyens, ancien avocat des parties civiles lors du procès Barbie, le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation esti nauguré le 15 octobre 1992en présence de Jacques Chaban-Delmas et d’Élie Wiesel, prix Nobel de la paix.

> Site officiel du CHRD